Interprofession Comté
Comté : vers un record de production avec environ 70.000 tonnes sur 2020-2021

Les ventes du comté ont progressé de + 4,2 % en 2020 grâce, notamment, à une communication adaptée au contexte particulier de l’année. Échos de la réunion de filière qui s’est tenue le 23 février en visioconférence.

Comté : vers un record de production avec environ 70.000 tonnes sur 2020-2021
Les réunions de filière en visioconférence ont permis d’échanger sur les résultats d’une année inédite

« 2020 est une année excellente pour le comté du point de vue de l’évolution des ventes. De bons résultats qui pourraient faire penser que l’impact de la crise économique liée à la Covid est réduit à zéro », constate Valery Eliseef, directeur du CIGC.
Durant le confinement et les restrictions sanitaires qui ont suivi, les consommateurs ont plébiscité les ventes de comté en portions emballées. Elles ont progressé de + 7,8 % sur l’année, dépassant même en volume les achats en fromageries, à la coupe ou préemballé, excepté pendant la période de Noël.
Le plan de communication du CIGC a été adapté au contexte particulier de l’année. La campagne est devenue 100 % digitale durant le confinement et a généré 30 millions de vues sur les réseaux sociaux, avec une forte demande d’information sur le produit, les recettes et une présence dans les blogs culinaires. Les trois vagues de campagnes télévisées ont également eu un fort impact. « Elles ont été ciblées pour accompagner et soutenir les ventes au moment où les consommateurs pouvaient se déplacer à nouveau plus facilement », précise Aurélia Chimier, responsable de la communication. Une première vague en sortie de confinement, puis en juillet avec l’émission « Petits plats en équilibre » et enfin à Noël. « Ces dispositifs exceptionnels, télé et web, ont permis d’obtenir de très bons résultats avec 461 millions de vues au total », complète Aurélia Chimier. Le budget consacré à ces actions progresse de 20 % en 2020 pour un total de 2,69 millions d’euros.

70.000 tonnes

La filière s’achemine vers un record de production avec environ 70 000 tonnes de comté produit sur la campagne laitière 2020-2021.
« Les clignotants sont aux verts, il existe une marge de développement qui permet d’augmenter les volumes de comté sans déséquilibrer les AOP voisines. Les règles de régulation de l’offre qui sont proposées pour les 3 années à venir sont ambitieuses. Lorsque les marchés arriveront à maturité, nous pourrons toujours faire de la croissance par la valeur ajoutée », souligne Dominique Chauvin, administrateur du CIGC au titre des producteurs.
Mathias Bouillet représentant les coopératives souligne le rôle positif sur les ventes qu’ont eu la communication de l’interprofession et l’organisation des metteurs en marché mais il s’interroge sur l’avenir « avec une crise qui aura des répercussions sur le pouvoir d’achat des consommateurs et sur les restaurateurs… »
Concernant l’évolution de la production et le développement du préemballé, Véronique Rivore, vice-président du CIGC et membre du collège affineurs, se veut prudente : « Attention à ne pas devenir un futur emmental. Le comté doit rester un produit d’exception. Pendant ces 3 ans, nous ne devons rien relâcher sur la qualité et nous habituer à trouver de la valeur ailleurs que dans le volume ».
« Essayons de nous préparer au monde d’après, où l’exigence et la confiance du consommateur doivent être notre guide », conclut Alain Mathieu, président du CIGC.
Les réunions de filière sont aussi l’occasion de poser des questions aux représentants de l’interprofession. Bien que le format de la visioconférence ne facilite pas les échanges, quelques questions ont été posées sur la capacité des ateliers de pré-emballages, la limitation de la production laitière au printemps dernier, ou encore les plafonds d’épandage renforcés pour les effluents liquides…
La réunion s’est terminée par une visite virtuelle sur l’avancement de la Maison du comté.

IR

 

ENCADRÉ 1 :

Le comté en 2020
Ventes totales de comté  : 59 732 t (+ 4,2%)
Meules, coupes et préemballées : 26 185 t (- 0,6 %)
Portions : 27 236 t (+7,8 %)
Stocks au 31 décembre : 45 709 t
Production sur l’année civile : 68 913 t (+1,4 %)
MPN : 9 400 euros/t (+ 2,6 %)

ENCADRÉ 2 :

En bref
•    Révision du cahier des charges
Le dossier a été déposé à l’INAO qui a nommé une commission d’enquête. « Nous avons introduit des éléments novateurs, qui vont au-delà d’un cahier des charges habituel, comme la limitation du nombre de vaches, la taille des fermes, l’encadrement de la croissance des ateliers… l’INAO va vérifier si ces éléments sont conformes au concept d’AOP et voir comment les inscrire dans un cadre juridique », explique Alain Mathieu, président du CIGC.
•    Les attaques environnementales
Face aux attaques environnementales parlant de production « industrielle » de comté au vu du tonnage annuel ou encore lorsque le journal télévisé de 20h titre ‘’Alerte pollution : quand le comté empoisonne les rivières’’, « la meilleure réponse se situe dans les exigences de nos cahiers des charges successifs, le 9ème en 60 ans d’appellation, et l’ouverture de nos fermes aux visites, pour maintenir la confiance des consommateurs », estime le président du CIGC.
•    Règles de régulation de l’offre
Les règles de régulation de l’offre, qui entrent en vigueur le 1er avril 2021 pour une durée de 3 ans, prévoient une ouverture possible de 1 500 tonnes par an. Elles conservent les objectifs des ROR précédentes mais introduisent une nouvelle mesure appelée « amélioration du taux de placage ».


Si place  mettre le graphique « Production mensuelle »  
Avec cette légende :
Production mensuelle en tonnes (2019 en bleu, 2020 en rouge)

Si place, encadré 3 :
Une année inédite
« Ce fut une année en dents de scie, heurtée et inédite… avec la fermeture des marchés de plein air, des rayons à la coupe des fromages… 2020 c’était aussi l’année de la femme, à la maison, en télétravail, à faire l’école… Peu à peu les magasins et les clients se sont organisés avec le click and collect. Mais le libre-service en préemballé va plus vite et rassure les consommateurs… L’année a été l’occasion de solidarité rarement vues, y compris dans notre filière, pour échanger inter-entreprises, pour se dépanner notamment sur le préemballé », résume de façon imagée Véronique Rivoire, vice-présidente du CIGC.

 

Le comté en 2020
Production mensuelle en tonnes (2019 en bleu, 2020 en rouge)

Le comté en 2020

Ventes totales de comté  : 59 732 t (+ 4,2%)
Meules, coupes et préemballées : 26 185 t (- 0,6 %)
Portions : 27 236 t (+7,8 %)
Stocks au 31 décembre : 45 709 t
Production sur l’année civile : 68 913 t (+1,4 %)
MPN : 9 400 euros/t (+ 2,6 %)

 

En bref : Révision du cahier des charges, attaques environnementales, régulation de l'offre...

Le dossier a été déposé à l’INAO qui a nommé une commission d’enquête. « Nous avons introduit des éléments novateurs, qui vont au-delà d’un cahier des charges habituel, comme la limitation du nombre de vaches, la taille des fermes, l’encadrement de la croissance des ateliers… l’INAO va vérifier si ces éléments sont conformes au concept d’AOP et voir comment les inscrire dans un cadre juridique », explique Alain Mathieu, président du CIGC.
•    Les attaques environnementales
Face aux attaques environnementales parlant de production « industrielle » de comté au vu du tonnage annuel ou encore lorsque le journal télévisé de 20h titre ‘’Alerte pollution : quand le comté empoisonne les rivières’’, « la meilleure réponse se situe dans les exigences de nos cahiers des charges successifs, le 9ème en 60 ans d’appellation, et l’ouverture de nos fermes aux visites, pour maintenir la confiance des consommateurs », estime le président du CIGC.
•    Règles de régulation de l’offre
Les règles de régulation de l’offre, qui entrent en vigueur le 1er avril 2021 pour une durée de 3 ans, prévoient une ouverture possible de 1 500 tonnes par an. Elles conservent les objectifs des ROR précédentes mais introduisent une nouvelle mesure appelée « amélioration du taux de placage ».


Une année inédite
« Ce fut une année en dents de scie, heurtée et inédite… avec la fermeture des marchés de plein air, des rayons à la coupe des fromages… 2020 c’était aussi l’année de la femme, à la maison, en télétravail, à faire l’école… Peu à peu les magasins et les clients se sont organisés avec le click and collect. Mais le libre-service en préemballé va plus vite et rassure les consommateurs… L’année a été l’occasion de solidarité rarement vues, y compris dans notre filière, pour échanger inter-entreprises, pour se dépanner notamment sur le préemballé », résume de façon imagée Véronique Rivoire, vice-présidente du CIGC.