MSA Bourgogne
Au sortir d'une année bien remplie

Berty Robert
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La MSA Bourgogne était réunie en assemblée générale le 28 avril à Beaune. Lutte contre le mal-être agricole, accompagnement au quotidien, réforme de la retraite, sont autant de priorités pour l'organisme.

Au sortir d'une année bien remplie
A la tribune, au palais des congrès de Beaune, de gauche à droite : Jean-Paul Baudin, premier vice-président, Armelle Rutkowski, directrice, le président Dominique Bossong et Olivier Damaisin, coordinateur du plan national Prévention du mal-être en agriculture.

Un symbole tout d’abord : pour la première fois en 2022, la MSA Bourgogne a dépassé le milliard d’euros de prestations versées, pour les adhérents, mais aussi envers les associations qui ont répondu à ses appels à projets, en lien avec des développements sociaux locaux pour des actions très diversifiées. Le fait a été rappelé, le 28 avril, à Beaune, à l’occasion de l’assemblée générale de la MSA Bourgogne. Dans ce contexte général, le mal-être agricole reste un sujet central. Un constat renforcé par la présence, à cette assemblée générale, d’Olivier Damaisin, coordinateur national du plan Prévention du mal-être en agriculture. Mais face au mal-être de la profession et aux risques physiques ou psychologiques encourus par les exploitants agricoles ou leurs salariés, les réponses doivent être de plusieurs natures et la MSA, par la diversité de ses missions, est un acteur qui compte dans ce contexte.

L’après Covid

L’assemblée générale beaunoise aura permis de faire le point de son activité sur de nombreux thèmes. « On sort d’une année 2022, rappelait Dominique Bossong, le président de la MSA Bourgogne, qui aura été marquée par un accompagnement particulièrement important des agriculteurs en raison d’une série de facteurs : crise climatique, crise des marchés, poursuite de la guerre en Ukraine… Nous avons eu des enveloppes importantes à gérer dans différentes productions. Sans oublier que la gestion des restes du gel en viticulture, en 2021, se poursuivait aussi ». L’objectif pour 2022 était aussi de mettre en place le plan Mal-être sur tout le territoire bourguignon. 2022 marquait aussi la première année post-Covid. Armelle Rutkowski, directrice de la MSA Bourgogne, rappelait à cette occasion l’important travail réalisé en matière de vaccination pour aller auprès des publics très isolés : « Des actions ont été menées par nos délégués pour, parfois, transporter des personnes âgées jusqu’aux lieux de vaccination. Ces délégués ont aussi œuvré pour contribuer à ce que certaines de ces personnes puissent être ravitaillées ». Par ailleurs, la directrice rappelait également l’ouverture de deux Maisons France Services portées par la MSA : une en Saône-et-Loire à Tournus, l’autre en Côte-d’Or, à Montbard, co-portée avec la sous-préfecture et qui a la particularité de se délocaliser dans les petites communes aux alentours sur une partie de la semaine, afin d’être au plus près des habitants.

Encore beaucoup de questions sur les retraites

La MSA a dû gérer la mesure PEC Résilience, permettant aux agriculteurs affectés par les hausses de charges liées à la guerre en Ukraine, de bénéficier d’une prise en charge de leurs cotisations sociales. « Nous avons eu de très nombreuses demandes, précisait Dominique Bossong, nous avons dû faire des arbitrages mais, au final, 2.900 exploitants ont pu en bénéficier ». Enfin, dernier dossier d’importance pour l’organisme : la question des retraites. Bon point : le calcul des retraites agricoles sur les 25 meilleures années a enfin été adopté. Il s’agissait d’une demande ancienne qui a pu obtenir satisfaction dans le cadre plus large de la réforme des retraites. Néanmoins, Dominique Bossong se montrait prudent : « on attend la déclinaison opérationnelle de cette décision qui va réclamer des ajustements. On ne sait pas trop jusqu’où cela pourra aller, on entend parler de modification du calcul des cotisations. Le gouvernement a trois mois pour nous fournir les détails et nous devrons être opérationnels au 1er janvier 2026. Comme tous les organismes de retraite, nous sommes beaucoup sollicités par des gens qui se posent des questions mais, malheureusement, nous n’avons pas toujours les éléments permettant d’apporter des réponses précises ». En 2023, des réflexions se poursuivent, à la fois sur le projet régional Agriculture 2040, auquel participe la MSA, et dans le cadre de la loi d’orientation agricole. « Au sein de l’institution nationale, conclut Dominique Bossong, nous voulons participer, avec d’autres, pour faire avancer nos souhaits, notamment en matière d’affiliation ou d’accompagnement ». En 2023 également se profileront déjà les élections MSA de 2025. La vision de la MSA dans le cadre du prochain mandat commencera ainsi à occuper les esprits.

Chiffre clé

En 2022, pour 1 euro de cotisation perçu, la MSA Bourgogne aura reversé 2,11 euros de prestations.