Un loup a été abattu à Jujurieux dans l’Ain, le mardi 30 avril, dans le cadre d'un tir de défense simple demandé par le Gaec de la Cordière.
C'est arrivé aux environs de 23 h 30, mardi 30 avril, aux abords du Gaec de la Cordière à Jujurieux. Un loup d'une quarantaine de kilos a été abattu par les lieutenants de louvèterie postés là, chaque nuit, depuis plusieurs jours. L'exploitation avait en effet subi de nombreuses attaques, dont une dernière le matin même. Récupéré par les services de l'OFB, il sera autopsié en laboratoire pour déterminer, entre autres, ce qu'il avait récemment mangé et à quelle lignée il appartenait. Reste à savoir si le loup abattu est le même que celui filmé grâce aux caméras disposées autour de l'exploitation. L'animal présent sur le plateau serait en tout cas un autre loup. Pour l'heure, les éleveurs du Gaec se disent soulagés. « On n'a plus la boule au ventre, on ne se réveille plus le matin en se disant quel troupeau a été attaqué », se réjouit Jean Arcan. En concertation avec les éleveurs, il a été décidé que les louvetiers, mobilisés depuis le 11 avril, ne reviennent pas poster. Et à l'éleveur de préciser : « Je les remercie énormément pour leur implication. Ils sont restés sept jours sur sept, dans le froid et sous la pluie. J'ai un arrêté qui court jusqu'au 31 décembre 2024 donc si j'ai de nouveau une attaque je les appellerai, plutôt que de faire des gardes postées de manière aléatoire ». Si l'éleveur se dit reconnaissant de l'intervention des lieutenants de louvèterie, qui sont pour rappel des privés bénévoles, il regrette toutefois de ne toujours pas avoir reçu de réponse de la part de la préfecture de l'Ain quant à sa demande d'indemnisation vis-à-vis des 150 agneaux qui ne naîtront pas en raison des attaques (béliers tués et agnelages avortés en raison du stress) de même que pour l'un des cinq marchés arrêté par le Gaec, faute de temps.