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Le miscanthus progresse en surfaces comme en valorisation

Les superficies de culture du miscanthus en France ont un taux de croissance moyen annuel de 13 % depuis six ans, selon Alain Jeanroy, président de l’association France Miscanthus.

Le miscanthus progresse en surfaces comme en valorisation

Partie de 4 000 ha en 2015, la superficie de miscanthus approchera les 10 000 ha cette année, prévoit France Miscanthus, qui note un doublement du nombre d’exploitations sur la période. Cette attractivité s’explique par la capacité de la plante à mieux résister à la sécheresse que le maïs, et par le choix que font des producteurs de grandes cultures de l’implanter sur les zones de non-traitement (ZNT) parce que le miscanthus nécessite peu de passages de tracteur. Le miscanthus monte aujourd’hui en gamme. La combustion en chaudières, la moins valorisante, est passée de 60 % de la production en 2014 à 30 % en 2019. L’usage en litière, plus valorisant, est passé de 30  à 46 % et le paillage horticole de 10  à 20 %. Le paillage de la vigne est un débouché émergent, en Champagne notamment, car il évite les passages d’herbicides, avantage particulièrement recherché dans les ZNT. France Miscanthus indique un ordre de grandeur de la valorisation pour les producteurs : un prix de vente pivot moyen de 150 € par tonne de matière sèche, départ ferme en vrac, sachant que la litière animale et le paillage horticole se valorisent mieux et la combustion moins bien. 
La culture du miscanthus prédomine dans la partie Nord-Ouest de la France, la région Pays de la Loire en tête, et est en forte croissance pour les litières d’élevage. Elle commence à s’étendre dans le Sud-Ouest, pour les utilisations en litières avicoles

M.N