Un micro-abattoir en projet dans le Clunisois
Dans le Clunisois, un collectif d’éleveurs et de citoyens soutenus par la « comcom » envisagent de créer un micro-abattoir sur leur territoire. Défiant les sacrosaintes logiques industrielles, ce projet audacieux permettrait d’ancrer la production en donnant naissance à une filière d’approvisionnement locale parfaitement transparente.

Tout a commencé au sein d’un groupe d’initiative citoyenne, raconte Pierre Dagallier, lui-même membre et producteur en circuit court dans le Clunisois. La pratique de l’élevage sur le territoire faisait partie des préoccupations de ces citoyens et leur question était « comment soutenir les éleveurs en organisant une filière en toute transparence ». L’idée de s’appuyer sur un outil de type micro-abattoir s’est alors imposée et un collectif a vu le jour : « l’Association Pour un Abattage de Proximité » ou APAP.
Un besoin
Pour estimer les besoins, une enquête a été conduite au printemps dernier sur le territoire de la communauté de communes du Clunisois, laquelle soutient le projet. Une cinquantaine d’élevages ont ainsi été sondés, montrant des profils assez divers allant d’exploitations entièrement dédiées aux circuits courts à des élevages plus traditionnels s’engageant de plus en plus dans la vente directe…
La demande de la part des consommateurs existe bel et bien et, dans un territoire à la population dynamique et proche du Mâconnais, elle vient assez naturellement aux éleveurs par le voisinage, le bouche à oreille. Certains commercialisent déjà des colis à la ferme ; d’autres ont aménagé un point de vente ou font les marchés. Certains font des tournées de livraison jusqu’en Rhône-Alpes.
Parmi les motivations des éleveurs intéressés par un abattoir de proximité, vient en premier le côté pratique ; le gain de temps et la limitation des transports. Les éleveurs sondés avancent aussi une préoccupation d’ordre « éthique », évoquant le lien à l’animal et les conditions de sa mise à mort. Le souci de la transparence de filière vis-à-vis des consommateurs est le troisième motif avancé.
150 tonnes pour commencer…
L’enquête a permis de recenser un potentiel immédiat de 150 tonnes équivalent carcasse par an. Les projets des éleveurs et les nouvelles possibilités offertes par un tel outil font penser que les 200 tonnes seraient rapidement dépassées, confient les porteurs du projet. Il s’agirait d’un abattoir multi-espèces (bovins, porcins, caprins) disposant de l’agrément bio mais ouvert aux viandes conventionnelles.
Un groupe de travail s’active et les plans, devis, maîtrise sanitaire, hypothèses économiques sont déjà bien avancés. Si l’investissement envisagé est important, la question du fonctionnement est un enjeu encore plus difficile à appréhender, confie Pierre Dagallier. L’usage quotidien de l’abattoir nécessitera d’élaborer une organisation humaine adéquate. Sachant qu’il faut tenir compte de contraintes administratives et de procédures sanitaires strictes.
Reproductible à d’autres territoires…
Alors qu’en France, les projets sont plutôt des rénovations d’outils existants ou alors un équipement de type abattoir mobile, le projet du clunisois représenterait une troisième alternative avec la création d’un micro-abattoir lié à un territoire. L’APAP s’est rapprochée d’un groupe de travail national qui mutualise les ressources et les compétences sur le sujet. Avec l’association BioBourgogne et la communauté de communes du Clunisois, un dossier a été déposé à la Région dans le cadre d’un Projet Européen d’Innovation. Il s’agirait de « faire de l’expérience clunisoise un prototype reproductible pour d’autres territoires concernés par la problématique de l’abattage de proximité », expliquent les porteurs du projet.
Proximité d’un laboratoire participatif
Dans le Clunisois, le micro-abattoir s’inscrirait dans une dynamique locale incluant producteurs, acteurs aval, transformateurs, détaillants, consommateurs citoyens… En particulier, il s’associerait à un laboratoire participatif dénommé « Melting Popote ». Cet outil collaboratif de transformation agro-alimentaire sera ouvert aux agriculteurs, bouchers, cuisiniers, traiteurs, pâtissiers, associations, collectivités… Il est en train de voir le jour à Salornay-sur-Guye où il pourrait avoir comme futur voisin le micro-abattoir. « Cet outil local représente une alternative concrète dans le débat sur le bien-être animal, face aux problèmes écologiques de transports, pour l’avenir de l’agriculture sur le territoire et face à l’industrialisation de l’abattage », conclut Pierre Dagallier.
APAP - 5, Place du Marché, 71250 Cluny.
Un micro-abattoir en projet dans le Clunisois

Tout a commencé au sein d’un groupe d’initiative citoyenne, raconte Pierre Dagallier, lui-même membre et producteur en circuit court dans le Clunisois. La pratique de l’élevage sur le territoire faisait partie des préoccupations de ces citoyens et leur question était « comment soutenir les éleveurs en organisant une filière en toute transparence ». L’idée de s’appuyer sur un outil de type micro-abattoir s’est alors imposée et un collectif a vu le jour : « l’Association Pour un Abattage de Proximité » ou APAP.
Un besoin
Pour estimer les besoins, une enquête a été conduite au printemps dernier sur le territoire de la communauté de communes du Clunisois, laquelle soutient le projet. Une cinquantaine d’élevages ont ainsi été sondés, montrant des profils assez divers allant d’exploitations entièrement dédiées aux circuits courts à des élevages plus traditionnels s’engageant de plus en plus dans la vente directe…
La demande de la part des consommateurs existe bel et bien et, dans un territoire à la population dynamique et proche du Mâconnais, elle vient assez naturellement aux éleveurs par le voisinage, le bouche à oreille. Certains commercialisent déjà des colis à la ferme ; d’autres ont aménagé un point de vente ou font les marchés. Certains font des tournées de livraison jusqu’en Rhône-Alpes.
Parmi les motivations des éleveurs intéressés par un abattoir de proximité, vient en premier le côté pratique ; le gain de temps et la limitation des transports. Les éleveurs sondés avancent aussi une préoccupation d’ordre « éthique », évoquant le lien à l’animal et les conditions de sa mise à mort. Le souci de la transparence de filière vis-à-vis des consommateurs est le troisième motif avancé.
150 tonnes pour commencer…
L’enquête a permis de recenser un potentiel immédiat de 150 tonnes équivalent carcasse par an. Les projets des éleveurs et les nouvelles possibilités offertes par un tel outil font penser que les 200 tonnes seraient rapidement dépassées, confient les porteurs du projet. Il s’agirait d’un abattoir multi-espèces (bovins, porcins, caprins) disposant de l’agrément bio mais ouvert aux viandes conventionnelles.
Un groupe de travail s’active et les plans, devis, maîtrise sanitaire, hypothèses économiques sont déjà bien avancés. Si l’investissement envisagé est important, la question du fonctionnement est un enjeu encore plus difficile à appréhender, confie Pierre Dagallier. L’usage quotidien de l’abattoir nécessitera d’élaborer une organisation humaine adéquate. Sachant qu’il faut tenir compte de contraintes administratives et de procédures sanitaires strictes.
Reproductible à d’autres territoires…
Alors qu’en France, les projets sont plutôt des rénovations d’outils existants ou alors un équipement de type abattoir mobile, le projet du clunisois représenterait une troisième alternative avec la création d’un micro-abattoir lié à un territoire. L’APAP s’est rapprochée d’un groupe de travail national qui mutualise les ressources et les compétences sur le sujet. Avec l’association BioBourgogne et la communauté de communes du Clunisois, un dossier a été déposé à la Région dans le cadre d’un Projet Européen d’Innovation. Il s’agirait de « faire de l’expérience clunisoise un prototype reproductible pour d’autres territoires concernés par la problématique de l’abattage de proximité », expliquent les porteurs du projet.
Proximité d’un laboratoire participatif
Dans le Clunisois, le micro-abattoir s’inscrirait dans une dynamique locale incluant producteurs, acteurs aval, transformateurs, détaillants, consommateurs citoyens… En particulier, il s’associerait à un laboratoire participatif dénommé « Melting Popote ». Cet outil collaboratif de transformation agro-alimentaire sera ouvert aux agriculteurs, bouchers, cuisiniers, traiteurs, pâtissiers, associations, collectivités… Il est en train de voir le jour à Salornay-sur-Guye où il pourrait avoir comme futur voisin le micro-abattoir. « Cet outil local représente une alternative concrète dans le débat sur le bien-être animal, face aux problèmes écologiques de transports, pour l’avenir de l’agriculture sur le territoire et face à l’industrialisation de l’abattage », conclut Pierre Dagallier.
APAP - 5, Place du Marché, 71250 Cluny.
Un micro-abattoir en projet dans le Clunisois

Tout a commencé au sein d’un groupe d’initiative citoyenne, raconte Pierre Dagallier, lui-même membre et producteur en circuit court dans le Clunisois. La pratique de l’élevage sur le territoire faisait partie des préoccupations de ces citoyens et leur question était « comment soutenir les éleveurs en organisant une filière en toute transparence ». L’idée de s’appuyer sur un outil de type micro-abattoir s’est alors imposée et un collectif a vu le jour : « l’Association Pour un Abattage de Proximité » ou APAP.
Un besoin
Pour estimer les besoins, une enquête a été conduite au printemps dernier sur le territoire de la communauté de communes du Clunisois, laquelle soutient le projet. Une cinquantaine d’élevages ont ainsi été sondés, montrant des profils assez divers allant d’exploitations entièrement dédiées aux circuits courts à des élevages plus traditionnels s’engageant de plus en plus dans la vente directe…
La demande de la part des consommateurs existe bel et bien et, dans un territoire à la population dynamique et proche du Mâconnais, elle vient assez naturellement aux éleveurs par le voisinage, le bouche à oreille. Certains commercialisent déjà des colis à la ferme ; d’autres ont aménagé un point de vente ou font les marchés. Certains font des tournées de livraison jusqu’en Rhône-Alpes.
Parmi les motivations des éleveurs intéressés par un abattoir de proximité, vient en premier le côté pratique ; le gain de temps et la limitation des transports. Les éleveurs sondés avancent aussi une préoccupation d’ordre « éthique », évoquant le lien à l’animal et les conditions de sa mise à mort. Le souci de la transparence de filière vis-à-vis des consommateurs est le troisième motif avancé.
150 tonnes pour commencer…
L’enquête a permis de recenser un potentiel immédiat de 150 tonnes équivalent carcasse par an. Les projets des éleveurs et les nouvelles possibilités offertes par un tel outil font penser que les 200 tonnes seraient rapidement dépassées, confient les porteurs du projet. Il s’agirait d’un abattoir multi-espèces (bovins, porcins, caprins) disposant de l’agrément bio mais ouvert aux viandes conventionnelles.
Un groupe de travail s’active et les plans, devis, maîtrise sanitaire, hypothèses économiques sont déjà bien avancés. Si l’investissement envisagé est important, la question du fonctionnement est un enjeu encore plus difficile à appréhender, confie Pierre Dagallier. L’usage quotidien de l’abattoir nécessitera d’élaborer une organisation humaine adéquate. Sachant qu’il faut tenir compte de contraintes administratives et de procédures sanitaires strictes.
Reproductible à d’autres territoires…
Alors qu’en France, les projets sont plutôt des rénovations d’outils existants ou alors un équipement de type abattoir mobile, le projet du clunisois représenterait une troisième alternative avec la création d’un micro-abattoir lié à un territoire. L’APAP s’est rapprochée d’un groupe de travail national qui mutualise les ressources et les compétences sur le sujet. Avec l’association BioBourgogne et la communauté de communes du Clunisois, un dossier a été déposé à la Région dans le cadre d’un Projet Européen d’Innovation. Il s’agirait de « faire de l’expérience clunisoise un prototype reproductible pour d’autres territoires concernés par la problématique de l’abattage de proximité », expliquent les porteurs du projet.
Proximité d’un laboratoire participatif
Dans le Clunisois, le micro-abattoir s’inscrirait dans une dynamique locale incluant producteurs, acteurs aval, transformateurs, détaillants, consommateurs citoyens… En particulier, il s’associerait à un laboratoire participatif dénommé « Melting Popote ». Cet outil collaboratif de transformation agro-alimentaire sera ouvert aux agriculteurs, bouchers, cuisiniers, traiteurs, pâtissiers, associations, collectivités… Il est en train de voir le jour à Salornay-sur-Guye où il pourrait avoir comme futur voisin le micro-abattoir. « Cet outil local représente une alternative concrète dans le débat sur le bien-être animal, face aux problèmes écologiques de transports, pour l’avenir de l’agriculture sur le territoire et face à l’industrialisation de l’abattage », conclut Pierre Dagallier.
APAP - 5, Place du Marché, 71250 Cluny.