CFA agricole de Saône-et-Loire
Avec l’apprentissage, c'est l’insertion assurée !

Marc Labille
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Le CFA Agricole de Saône-et-Loire réalise une enquête sur le devenir de ses apprentis à l’issue de leur formation. Ce travail révèle un taux d’insertion global de 94%. Un chiffre qui confirme la pertinence de la formation par apprentissage et témoigne de sa reconnaissance dans le monde du travail.

Avec l’apprentissage, c'est l’insertion assurée !
Le taux d’insertion des apprentis atteint 100% dans le secteur des agro-équipements (chauffeur, mécanicien…), des travaux forestiers, de l’horticulture (pépiniériste, maraîchage.

Le CFA Agricole de Saône-et-Loire forme près de 400 apprentis sur les sites de Gueugnon, Saint-Marcel, Fontaines et Tournus. Spécialisé dans l’apprentissage, le CFAA 71 dispense des formations allant du CAPa au BTS en passant par le brevet professionnel et le bac pro. Les formations concernent six secteurs : le paysage, l’élevage, les grandes cultures, l’agro-équipement, les travaux forestiers et l’horticulture. Depuis 2021, le CFAA 71 est titulaire d’une certification de qualité. Ce label l’oblige à réaliser une enquête sur le devenir de ses élèves. Cet outil que l’établissement avait déjà mis en œuvre auparavant lui permet de mieux évaluer la pertinence de ses formations vis-à-vis du marché du travail, de l’emploi, explique Aurore Jablonski, chargée du développement de l’apprentissage et de la qualité au CFAA 71.

Réalisée six mois après la fin de formation des apprentis sondés, cette enquête a le mérite de produire « des chiffres fiables », fait valoir Aurore Jablonski. De fait, réalisée directement auprès des anciens élèves par téléphone, cette évaluation s’appuie sur la réalité du devenir des anciens élèves. Fiabilité renforcée par un très fort taux de réponse à l’enquête, souligne la chargée de développement qui révèle que sur 180 jeunes sortis du CFA en juin 2021, 150 lui ont livré leurs réponses.

Des niveaux d’insertion proches de 100 %

« Sur ces 150 jeunes enquêtés, 141 ont trouvé un emploi ou bien poursuivent leur formation. Cela équivaut à un taux d’insertion de 94 % », fait valoir Aurore Jablonski. En moyenne, les jeunes n’ont mis que deux mois pour trouver un emploi et le taux de satisfaction des enquêtés atteint 98 %. Secteur par secteur, le niveau d’insertion va de 92 % dans les métiers du paysage (jardinier, paysagiste, espace vert…) à 100 % pour les agro-équipements (chauffeur, mécanicien…), les travaux forestiers, l’horticulture (pépiniériste, maraîchage…). Le taux d’insertion des apprentis est de 94-95 % dans l’agriculture (métiers de l’élevage et des grandes cultures).

Ces très bons chiffres sont un plaidoyer pour l’apprentissage et le CFAA de Saône-et-Loire. Ce dernier peut en effet se prévaloir d’un taux d’insertion de 100 % à l’issue de son BTS Acse (Analyse, conduite et stratégie de l’exploitation agricole). C’est le cas pour neuf des 16 diplômes préparés par le CFAA 71 (CAPa, BPA, BP, bac pro, CS (Certificat de Spécialisation), BTSA). Et quand ce n’est pas 100 %, le niveau d’insertion n’en est pas très loin.

Les apprentis ont la cote auprès des entreprises

Cela traduit bien cette adéquation de l’apprentissage avec le monde du travail. Les entreprises ne cessent de louer les vertus de ce mode de formation et les modalités mêmes de l’apprentissage l’expliquent aisément. Ne serait-ce que par le fait que les jeunes en apprentissages ne passent que 20 semaines au sein de l’école quand le reste de la formation s’effectue chez leur maître d’apprentissage. En lycée, c’est le contraire : 15 à 20 semaines de stage seulement pour une majorité du temps d’enseignement effectué en classe. En outre, le statut d’apprentis permet aux jeunes de se familiariser avant l’heure au statut de salarié : organisation, hiérarchie, rémunération, cinq semaines de congés… Le statut d’apprentis permet également au jeune d’accomplir davantage de tâches qu’un stagiaire, informe Aurore Jablonski.

Les apprentis poursuivent des études

Cette enquête met en évidence la possibilité de poursuivre des études en apprentissage. « À l’issue du bac pro Conduite et gestion des exploitations agricoles, 35 % des jeunes sont insérés dans l’emploi et 56 % continuent de se former en apprentissage », révèle la chargée du développement. Ces jeunes poursuivent en BTSA Acse, en CS Lait, en BTSA PA (Production animale). Et l’apprentissage ne les empêche pas d’accéder à des cursus au-delà de bac + 2, fait valoir l’intéressée qui cite le diplôme d’ingénieur par apprentissage. Certains jeunes issus de CFAA intègrent même des classes préparatoires aux écoles vétérinaires ! Leur connaissance de terrain y est un plus.

Para-agricole, industrie, agro-équipement…

Le devenir des apprentis met en évidence toute une richesse de métiers au sein de l’agriculture. Pour le BTS Production Animale par exemple, les vingt apprentis diplômés se sont répartis dans six métiers différents : inséminateur, salarié agricole, agriculteur, technicien, commercial, monteur. Même constat pour le BTS Agronomie et Productions Végétales où les jeunes sont recrutés comme salarié, magasinier, conseiller agricole. Cela révèle la diversité de débouchés qui règne au sein de l’environnement des exploitations (coopératives, organismes de développement, fournisseurs, etc.). Autant d’entreprises qui recrutent parmi les jeunes issus des CFA agricoles.

Certaines formations ouvrent des débouchés inattendus. C’est le cas de la formation travaux forestiers dont un tiers des apprentis ont poursuivi leurs études quand les deux autres tiers ont trouvé un emploi dans l’agriculture ou même l’industrie. Un fait qui traduit à la fois la bonne cote de la formation travaux forestiers et de ces apprentis formés par le CFAA.

Quant aux diplômés de l’agro-équipement, ils trouvent tous un emploi à l’issue de leur formation comme ouvrier agricole, mécanicien, chauffeur, cantonnier…

Les résultats de cette enquête confortent l’intérêt de l’apprentissage, tant pour les jeunes que pour les entreprises. Attachées à ce mode de formation favorisant de fait l’insertion professionnelle, elles sont volontaires pour accueillir des apprentis. « Les maîtres d’apprentissage ne manquent pas », confirme Aurore Jablonski. Ce panorama du devenir des apprentis du CFA agricole de Saône-et-Loire démontre aussi que le secteur est pourvoyeur de nombreux emplois autres que chef d’exploitation. Une réalité que doivent connaître les jeunes mais aussi leurs parents.