Dossier enseignement

Des projets de formations pour Fontaines

La licence

En partenariat avec le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) de Bourgogne-Franche-Comté, le Lycée de Fontaines souhaite proposer une formation de niveau bac + 3, reconnue par l’Union européenne. L’objectif est de préparer les étudiants sur trois axes. Premièrement, leur enseigner les rouages juridiques, fiscaux et du droit du travail dont ils pourraient avoir besoin une fois en activité. Un second axe sera tourné sur l’acceptabilité des projets sociaux en agriculture, « notamment en développant le savoir communiquer et transmettre des informations à un public varié, que ce soit d’autres agriculteurs, des décideurs ou encore des citoyens, précise Alexane Bernard, en charge des nouvelles formations depuis le mois de mars à Fontaines. Enfin le dernier axe, qui nous tenait à cœur, concerne les risques psychosociaux en agriculture. Comment les reconnaître ? Les prévenir ? Pouvoir apporter des outils à nos élèves ». Pouvoir gérer et savoir réagir à une telle situation est l’une des pistes d’enseignement privilégiées pour une thématique qui devrait être intégré dans un module qui pourrait s’appeler "risque organisationnel et gestion du changement". « Ce contenu spécifique de formation n’est pas encore écrit mais nous travaillons à sa rédaction pour voir comment parler de ce sujet au cours de la formation » explique Alexane Bernard. L’objectif est d’apporter aux étudiants des outils et de leur montrer comment entrer en collaboration avec des professionnels qui travaillent sur ces sujets. Il s’agit de les sensibiliser aux risques psychosociaux potentiels auxquels ils pourraient être confrontés eux-mêmes, ou dans leur entourage, et quelles sont les pistes d’action qui peuvent être mises en place. Au-delà de cet aspect, le projet de licence a pour objectif de leur apporter un maximum d’outils sur la gestion d’une entreprise, de manière stratégique en ce qui concerne le management, notamment sur l’insertion du territoire et plus particulièrement de l’acceptabilité sociale des projets. « On sait que cela peut également être un risque psychosocial. Il s’agit de leur fournir une mallette d’outils qui leur permettrait d’être plus résilients face aux contraintes et aux problématiques auxquelles le monde agricole fait face » poursuit Alexane Bernard. La Cnam propose déjà des formations de gestion et de management des organisations. Dans ce cas précis il s’agit donc d’œuvrer en collaboration avec le conservatoire, sur la base de cette licence existante mais qui, à l’origine, n’est pas dédiée au monde agricole. Le contenu doit donc être adapté à des entreprises du monde agricole et notamment des exploitations.

Une classe préparatoire

Cette fois il s’agit d’un projet porté par l’Éducation nationale et soutenu par Josiane Corneloup, députée de la seconde circonscription de Saône-et-Loire (Charolles). En tant qu’établissement, l’EPLEFPA Fontaines Sud-Bourgogne est partenaire du projet qui devrait voir le jour au lycée Wittmer de Charolles. Son objectif est de permettre aux élèves de bac technologique, dans ce cas le bac technologique Sciences et technologie de l’Agronomie et du vivant (STAV), de pouvoir intégrer cette classe préparatoire afin de pourvoir ensuite accéder aux écoles supérieures. « Il en existe actuellement très peu et nous n’en avons pas dans notre région, précise Alexane Bernard. Il s’agit donc de développer le panel de possibilités à la sortie de leur bac sur notre territoire pour que les élèves qui le souhaitent n’aient pas à partir ». À l’instar des classes de terminale et de première de Sciences et technologies de laboratoire (STL) du Lycée Wittmer, justement, qui ont dû se rendre à Lyon pour une présentation de la classe préparatoire Technologie et biologie (TB). Cette prépa de deux ans conduit les bacheliers STL et STAV aux concours d’entrée de certaines écoles d’ingénieurs en agroalimentaire, en environnement, en génie biologique, ou à ceux des écoles vétérinaires. Lors de cette visite au lycée de La Martinière, jeudi 12 janvier, les Saône-et-loiriens ont échangé avec quatre anciens de Wittmer, dont deux admis à l’ENS de Paris Saclay.