Marché de Saint-Christophe-en-Brionnais
Vente dédiée aux culards chaque premier mercredi du mois
À compter du 7 avril, et ce, tous les premiers mercredis du mois, le cadran de Saint-Christophe-en-Brionnais proposera désormais une vente spécifique de bovins maigres culards et épais.
Le 7 avril prochain, le marché de Saint-Christophe-en-Brionnais organisera pour la première fois « une vente au cadran spéciale culards et épais ». L’idée a germé dans la tête des responsables du marché qui constataient chaque semaine la présence à Saint-Christophe de bovins maigres culards, formés ou épais recherchés par un certain nombre d’engraisseurs demandeurs de ce type de bêtes. La décision a donc été prise d’instaurer une vente spécifique de bêtes épaisses chaque premier mercredi du mois (14 h) d’avril à octobre. « Nous avons voulu l’organiser un jour de marché, car le mercredi, l’équipe du cadran est mobilisée sur place et les acheteurs viennent déjà », confie le directeur Pascal Pierre. Il faut dire aussi que Saint-Christophe demeure positionnée sur le créneau haut de gamme et, même si la finition des animaux a été quelque peu délaissée dans le Brionnais, le marché fournit toujours des bovins de qualité, en maigre comme en gras.
Rendez-vous chaque premier mercredi du mois
Sous la houlette d’Aurélie Chevalier, technico-commerciale au cadran brionnais, le marché va préparer ces ventes en amont. Reçues le vendredi, les annonces d’animaux seront classées par catégories. Les organisateurs n’excluent pas d’aller voir ces spécimens en ferme. À l’approche de la vente, le cadran informera par SMS les acheteurs potentiels des animaux à vendre par catégories. Tout sera mis en œuvre pour rassembler un maximum d’acheteurs, promet-on. Cette vente est ouverte aux animaux épais maigres de toute catégorie, y compris vaches suitées. « Les animaux doivent être indemnes d’IBR ou testés négatifs de moins de quinze jours », précise Aurélie Chevalier. L’arrivée des bovins se fera à partir de 11 h.
Le cadran tient bon
« Depuis le 1er juin 2020, 420 vendeurs et 189 acheteurs différents sont venus sur le marché de Saint-Christophe pour la vente au cadran du matin (maigre export Italie/Espagne). L’après-midi, ce sont 460 vendeurs et 174 acheteurs qui ont fréquenté les ventes au cadran de maigre d’embouche. Cette bonne fréquentation du marché génère un volume conséquent qui attire acheteurs et vendeurs », se félicite le directeur Pascal Pierre. Ces chiffres mettent du baume au cœur des responsables du marché brionnais dans un contexte où la tendance générale est à une baisse de l’offre pour cause de décapitalisation des cheptels. Au printemps 2020 à Saint-Christophe, six marchés de maigre et huit de gras ont été annulés en raison du Covid. La reprise totale d’activité est intervenue le 27 mai, mais les conséquences de l’épidémie ont continué d’impacter la vie du marché, ne serait-ce que par l’absence de convivialité du fait de la fermeture des restaurants du bourg. Les effets durables du Covid pèsent plus particulièrement sur le marché de la viande de gré à gré qui pâtit de l’arrêt de la restauration, confient les responsables.
Des idées pour le gré à gré
Mais ces derniers ne désespèrent pas d’un retour d’activité sur le marché de gras. Depuis le mois de mai dernier, 160 apporteurs et 34 acheteurs l’ont fréquenté et parmi eux, le marché de Saint-Christophe compte même deux nouveaux opérateurs pour la viande. Résolus à préserver ce lieu indispensable au commerce de bovins de boucherie, ne serait-ce que pour son rôle irremplaçable en termes de cotations, les responsables du marché de Saint-Christophe entendent « redynamiser le gré à gré ». Et pour ce faire, ils ont quelques idées en termes de valorisation pour les bêtes bouchères de Saint-Christophe dont la qualité est reconnue. D’ailleurs, l’équipe du marché et les responsables de la Société Mixte gestionnaire planchent « sur tout ce que l’on peut améliorer dans le marché », confie Pascal Pierre qui promet un certain nombre de nouveautés à venir.
Paiement sécurisé à 48 heures
« Au marché de Saint-Christophe, 74% des animaux sont payés à 48 heures ! », rappelle Pascal Pierre. Une garantie appréciée par les adeptes du cadran brionnais car dans les autres modes de commercialisation pratiqués par les éleveurs, ce paiement peut aller jusqu’à 21 jours. Concrètement : l’apporteur annonce ses bovins à vendre le vendredi. Le mercredi est le jour de la vente au cadran et de l’enlèvement des animaux par l’acheteur. L’argent est versé sur le compte du vendeur le vendredi suivant soit 48 heures seulement après la transaction. Une sécurité que seul le marché au cadran permet, et cela, grâce à un système de garantie de paiement imposé aux acheteurs du cadran.
