Préfecture de Saône-et-Loire
Le préfet place l’ensemble du département en vigilance

Suite à son annonce du 23 mars, la préfecture de Saône-et-Loire a redit son inquiétude et a placé l’ensemble du département en vigilance, ce 31 mars. En effet, la situation est préoccupante en Saône-et-Loire. Les pluies de l’automne et de l’hiver ont été très insuffisantes. L’agriculture est appelée à prendre soin de cette précieuse ressource et a anticipé au maximum.

Le préfet place l’ensemble du département en vigilance

Il n’a quasiment pas plu de mi-janvier à début mars sur l’ensemble du département. Si les précipitations des 15 derniers jours ont été bénéfiques à la végétation et aux débits des cours d’eau, elles ne suffisent pas à recharger les nappes.

C’est pourquoi le préfet a décidé de prendre un premier arrêté sécheresse qui place l’ensemble du département en vigilance.

Ce premier niveau n’entraîne pas de mesures de restrictions, mais appelle à informer largement les particuliers et les professionnels et à les inciter à économiser l’eau.

Toutefois, compte tenu de la situation, des premières mesures de restriction des usages de l’eau pourraient être fixées prochainement.

Le préfet réunira l’ensemble des acteurs concernés le 14 avril prochain pour les assises de l’eau.

Le préfet en appelle à la responsabilité de tous pour anticiper la période difficile. Il est important d’ores et déjà d’adapter ses pratiques dans un objectif de sobriété (privilégier les douches aux bains, réparer les fuites d’eau même minimes…), et d’adapter les activités économiques pour aller vers une réduction des prélèvements (révision des process industriels, optimisation du recyclage, sélection de plantes résistantes à la sécheresse…)

Pour que la France soit à la hauteur des enjeux sur la ressource en eau, le Président de la République a présenté ce 30 mars le plan de sobriété sur l’eau (lire aussi notre article en page HH), qui repose sur cinq axes :

• Faire des économies d’eau dans tous les secteurs dans la durée ;

• Lutter contre les fuites et moderniser nos réseaux, avec 180 millions d’euros mobilisés pour résorber les fuites, réaliser des travaux de sécurisations nécessaires dans 2.000 communes et équipes les réseaux de compteurs intelligents ;

• 1.000 projets pour recycler et réutiliser les eaux usées, avec l’ambition de passer à 10 % d’ici à 2030 grâce à l’identification de 1.000 projets en 5 ans, en lien avec les collectivités territoriales, pour réutiliser nos eaux usées ;

• Planifier les usages de l’eau et les transformations de notre modèle agricole, avec l’ambition d’accompagner le développement de l’irrigation sur de nouveaux territoires, par une baisse de la consommation individuelle et une adaptation des filières.