Covid et tourisme
Promouvoir les vacances nature

Françoise Thomas
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Bien évidemment, l’épisode de crise sanitaire de ce printemps a laissé des traces. Pour en mesurer l’ampleur, Bienvenue à la ferme a enquêté auprès de 600 de ses adhérents. Résultats : des structures dans l’incertitude et des mesures de soutien déjà mises en place…

Promouvoir les vacances nature

En cette veille de grandes vacances, il a fallu réagir vite et mettre en place toute une batterie de mesures.
Si l’agrotourisme a particulièrement souffert pendant la période de confinement (voir encadré), il était primordial de le soutenir rapidement pour enrayer l’impact économique.
Ainsi, les chambres d’agriculture ont défini un plan de redressement à court terme autour de trois axes : permettre l’accès aux mesures de soutien, élaborer et faciliter des protocoles sanitaires adaptés, communiquer pour soutenir ces activités à la ferme au niveau national. Le réseau Bienvenue à la ferme a ainsi lancé fin mai la campagne « Après vivez confiné, vivez fermier ».

Les visuels font rêver ou jouent la carte de l’humour, ils évoquent en tout cas tous le retour aux choses simples et belles, naturelles et sereines. Autant d’endroits où les « gestes barrières » consisteront cette fois plus à permettre aux chèvres ou aux vaches de rejoindre leur pâture !
Les chambres d’agriculture ont aussi choisi d’accompagner les initiatives prises par de nombreux adhérents pour s’adapter au contexte si particulier de cet été.

Après le confinement que l’on vient de vivre, le message est véritablement de poursuivre dans cet élan du manger local, sain et de saison, de profiter des activités « dépaysantes » à découvrir à tous bouts de champs…
L’idée étant de véritablement attirer (et de rassurer) les touristes, susciter l’envie, trouver de nouveaux débouchés.

Bilan covid

La crise sanitaire va laisser des traces dans le bilan comptable des exploitations pratiquant l’agrotourisme, ou plutôt des trous : 70 % d’entre elles ont été impactées. Pour 40 %, les pertes ont été supérieures à 5.000 € par mois. Voire, pour 12 % d’entre elles, les pertes ont été supérieures à 20.000 € par mois…
600 des 2.300 adhérents à Bienvenue à la ferme ont été sondés sur cette période allant de mi-mars à juin. Ceux-ci proposent des activités pédagogiques ou d’accueil sur leur ferme. Ils sont donc ferme équestre, ferme auberge, gîte et chambre d’hôtes, etc.
Et les situations sont bien évidemment diverses : si certains ont pu, à plus ou moins grande échelle, compenser en partie le manque à gagner grâce à la vente directe, pour d’autres les pertes sont sèches.
Ainsi, cet impact économique a immanquablement eu un impact salarial. Un quart des sondés a dû supprimer de l’emploi, un sur cinq a eu recours au chômage partiel.