Charolais Évaluation 71

La stratégie gagnante

L’association Charolais Évaluation 71 était en assemblée générale le 28 juillet dernier à Saint-Vincent-des-Prés. C’est la commune de naissance du dernier taureau acquis par le collectif qui avait été choisie pour cette assemblée. En effet, après une première partie statutaire à la salle des fêtes, la quarantaine de participants a été accueillie sur l’exploitation de la famille Lacour, naisseuse de Réglisse. Acheté en 2020 à la vente aux enchères de Cercy-la-Tour (58), ce jeune taureau deuxième prix d’honneur à Autun, avait constitué l’évènement de la saison passée pour Charolais Évaluation. « L’animal hors du commun par excellence que les adhérents de l’association ne pouvaient acquérir qu’au sein d’un collectif comme le nôtre », résume Didier Métrop, président de CE 71. Pour l’occasion, la famille Lacour avait tenu à inviter tous les participants à déjeuner et les organisateurs de la vente de Cercy-la-Tour étaient présents.

Acquérir de la haute génétique à plusieurs

L’achat de Réglisse en 2020 est un peu la synthèse de ce pour quoi a été créée CE 71 il y a près de trente ans : « une association pour permettre d’acheter de la haute génétique à plusieurs ». Témoin de cette naissance, Martine Marquet est venue commenter la genèse de cette belle aventure collective saône-et-loirienne à laquelle elle a contribué en son temps comme technicienne à la chambre d’agriculture. Un rappel historique qui était aussi teinté d’émotion avec la disparition récente de l’un des anciens piliers de l’association Bernard Andriot. Un hommage fut également rendu à Jean Delangle, papa de Gérard, autre cheville ouvrière marquante de Charolais Évaluation 71.

Ouistiti, Paddington, Réglisse

Avec 63 adhérents, CE 71 a rallié 19 adhérents supplémentaires lors du dernier exercice. L’association connait en effet un regain de dynamisme qui se traduit par l’adhésion de nouveaux éleveurs, y compris hors Saône-et-Loire. Un succès qui tient tant à l’ambiance qui règne au sein du collectif qu’à la qualité des derniers taureaux acquis. Il y a d’abord eu Ouistiti acheté en 2019 dont 500 veaux ont vu le jour en deux campagnes. Puis il y a eu Réglisse et Paddington en 2020 dont respectivement 313 et 212 veaux devraient naître cet hiver. « C’est du jamais vu au sein de l’association ! », se félicitait Didier Métrop. « Un tel succès prouve qu’on ne s’est pas trompé. Les adhérents apprécient nos taureaux et ils les utilisent. Et plus ils les utiliseront, moins nos achats reviendront cher par veau né », confie le président qui précise que le montant de la cotisation est inchangé depuis 15 ans.

La Saône-et-Loire bien représentée

Forte d’un joli panel de taureaux à son catalogue (grand raceur, qualité bouchère, vêlage facile, etc.), CE 71 s’apprête à acquérir un nouveau reproducteur. « Un animal le plus porteur possible et le plus complet possible », promet Didier Métrop qui ajoute que dans ses achats, l’association a su s’adapter aux outils modernes que sont les index, les gènes d’intérêts, etc. Autre évolution notoire pour Charolais Évaluation : depuis Ouistiti, les taureaux sont utilisés dans le programme de procréation de la station de Jalogny.

Portée par un nouvel élan, Charolais Évaluation prépare une vidéo pour la fin d’année qui lui servira d’outil de promotion sur internet, lors de la vente de Jalogny, sur les concours nationaux ainsi que sur les réseaux sociaux. Pour la réalisation de cet outil promotionnel, l’association a reçu le soutien du Conseil départemental, sensible à l’écho que procure CE 71 à l’agriculture et à l’élevage saône-et-loirien.