Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire
Le 14 septembre au Creusot : Décloisonner pour agir sur le long terme avec une conférence exceptionnelle du Général De Villiers

Cédric MICHELIN
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C’est une conférence exceptionnelle que prépare la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire pour sa rentrée 2021. Le mardi 14 septembre, à partir de 17h30, à la Halle des Sports au Creusot, le reconnu Général d’armée Pierre De Villiers viendra parler de stratégie. De stratégie pour notre société, pour nos villes, pour nos campagnes et pour notre agriculture. Chacun sera invité à débattre.

Le 14 septembre au Creusot : Décloisonner pour agir sur le long terme avec une conférence exceptionnelle du Général De Villiers
Photo : Élodie Grégoire

L’entrée est ouverte à toutes et tous. Une contribution de 5 € sera demandée et intégralement reversée à une association caritative. L’organisation de la conférence respectera le dispositif sanitaire en vigueur, à savoir le pass sanitaire et le port du masque à l’intérieur contre le Covid.
Si le Président de la République a parlé de la pandémie de Covid-19 comme une « guerre », nul doute que le Général d’armée, Pierre de Villiers – Chef d’État major des armées de 2014 à 2017, après avoir été Major Général des armées de 2010 à 2014 – lui aurait rétorqué d’établir une stratégie précise, avec un plan A, B, C… Une guerre bien menée nécessite en effet une minutieuse préparation, du renseignement, de l’anticipation, de l’adaptation et de la persévérance. L’exemple actuel de l’Afghanistan, 20 ans après le 11 septembre, en est un triste exemple.

Trois France irréconciliables ?

Depuis 2017, Pierre De Villiers est l’auteur de trois ouvrages qui ont rencontré un certain succès auprès du public : « Servir », « Qu’est-ce qu’un chef ? » et « L’équilibre est un courage » paru l’an dernier. Dans ce dernier, le président de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, Bernard Lacour y lit - et partage son avis - sur une fracture croissante entre « trois France : la première, rurale se sentant totalement abandonnée ; la deuxième, urbaine défavorisée avec le même ressenti. D’ailleurs, ces deux Frances s’opposent dans leurs détresses alors qu’elles ont des pépites à partager. Et enfin, une France des "cols blancs" qui décide sans vraiment connaître ni les uns, ni les autres ». De cette analyse, les deux hommes en débattront sur la scène de la Halle des Sports au Creusot le 14 septembre avec justement un troisième acteur venant du monde associatif urbain. Le public pourra alors les interroger également pour savoir si ces fractures territoriales sont inéluctables...

Décloisonner pour grandir

L’occasion donc pour chacun de « se décloisonner ». « Un des drames de l’agriculture, c’est de ne parler que d’agriculture empêchant d’amener toute autre forme de réflexion », veut briser par ce biais, Bernard Lacour. Les secteurs agricoles les plus ouverts – aux clients ou à l’installation de hors cadres – semblent en effet plus en phase avec les attentes sociétales et commerciales. Un peu à l’image de la venue de Pierre Rabhi, déjà au Creusot, à L’Arc en 2015, pour les 70 ans de votre journal, qui expliquait l’importance de l’agroécologie qui six ans plus tard, s’est imposée partout, dans les politiques agricoles européenne et française, mais surtout auprès des consommateurs et des médias. « De Pierre Rabhi à Pierre De Villiers, le but est de faire murir des réflexions chez chacun de nous pour ensuite faire sa propre opinion », cherche sincèrement à rester neutre, Bernard Lacour. Car, ce qu’il ne veut pas voir demain, ce sont « des minorités qui prennent la main et des agriculteurs qui subissent après ». Non, pour lui, les agriculteurs doivent reconstruire « une vision à long terme pour l’agriculture, pour eux ».

Temps politiques, agricoles, climatiques…

Et cela passera aussi par une réflexion, voire une réforme, de nos institutions… agricoles. C’est en cela aussi que l’analyse du Général De Villiers est intéressante, estimant que le raccourcissement du temps de décision politique, sous l’influence de l’émotion et des médias, ne permet plus de penser et d’agir à long terme. Inacceptable, impensable dans l’armée. « En agriculture, c’est pareil. Les élus agricoles portent des dossiers le temps de la durée de leur mandat, mais cela enlève bien souvent cette nécessaire stratégie à long terme », fait le parallèle, Bernard Lacour. Or, l’agriculture se pense à long terme. Encore plus avec le changement climatique et autres évolutions technologiques à venir. « La force de notre agriculture est de savoir puiser, dans des regards extérieurs, des leviers possibles pour un avenir plus solide », veut croire et conclure Bernard Lacour. Le président de la chambre d’agriculture espère donc vous voir nombreux le 14 septembre au Creusot pour venir enrichir les réflexions de tous.

Renseignements

Halle des Sport du Creusot le 14 septembre à 17 h 30

Inscription : https://forms.office.com/r/JXSjm8J5bn ou par mail : accueil@sl.chambagri.fr
Pass sanitaire obligatoire
Entrée : 5 €