Étiquetage des bouteilles de vin
De plus en plus d’exigence de différenciation

Régis Gaillard
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Afin de répondre à la demande croissante des clients, essentiellement professionnels, de plus en plus de producteurs de vin se doivent de disposer et de proposer un large éventail d’étiquettes différentes, y compris pour un même vin. À l’image de la Cave d’Azé.

De plus en plus d’exigence de différenciation
Pour un même vin, il n'est pas rare de le voir affiché avec différentes étiquettes selon le distributeur.

Ne surtout pas ressembler au voisin. Et concurrent. Tel semble être l’enjeu de plus en plus prégnant de l’étiquetage des bouteilles de vin. En effet, la demande ne cesse de grandir au fil des années de la part des clients, essentiellement professionnels. Ainsi, la Cave d’Azé dispose en son sein d’une gamme d’une centaine d’étiquettes. Des étiquettes qui ont chacune leurs spécificités. Avec trois grandes familles de « débouchés ». Il y a en premier lieu un étiquetage spécifique pour la vente de bouteilles au caveau. Il y a également des étiquettes dédiées au secteur traditionnel (revendeurs, CHR…) avec, notamment, une demande particulière de la GMS. Et, dans ce dernier cas, la volonté de ne surtout pas donner l’impression au client de présenter le même vin que le concurrent. Enfin, il y a des étiquettes tout à fait particulières pour l’export.

Complexité à l’export

Inévitablement, la multiplication des étiquettes entraîne un surcroit de travail et de manipulation. Sans oublier le souci, crucial, du stock. Dans ce cas, il y a le risque soit de manquer d’étiquettes soit d’en jeter en cas de mauvaise appréciation du volume mis en bouteille pour tel ou tel client. Lorsque l’on sait que la Cave d’Azé écoule environ un million de bouteilles par an, on imagine aisément que la gestion de tels stocks relève parfois de la gageure. Néanmoins, la Cave d’Azé utilise essentiellement une dizaine d’étiquettes. Lesquelles sont fabriquées dans la région mâconnaise par trois fournisseurs. Au fil des années, force est de constater que les clients professionnels sont de plus en plus exigeants et pointilleux. Néanmoins, le plus compliqué est sans aucun doute l’export pour la Cave d’Azé dans des pays tels que le Japon, la Chine ou encore l’Australie. Étant donné le tarif de vente, plutôt élevé (notamment au Japon), des bouteilles dans ces pays, l’exigence est très grande et suppose tout simplement l’excellence ainsi que le respect d’un grand nombre de normes locales. Avec, difficulté supplémentaire, l'impérieuse nécessité de maîtriser la langue du pays.