Fédération des crémants
Les producteurs de crémant veulent allier croissance en volume et montée en gamme
Dans un marché du vin globalement en baisse, les producteurs de crémant veulent allier croissance en volume et montée en gamme, a indiqué le 23 septembre leur fédération. Si le nouveau président Dominique Furlan ne fixe « pas d’objectif de volume », l’idée est de « suivre la demande du marché, sans jamais oublier la valorisation ». Les ventes de crémant affichent « une croissance régulière » en volume ces dernières années, de 5,7 % en 2023 (après 7,1 % en 2022) pour atteindre 108 millions de bouteilles. Cette tendance perdure en 2024, avec une progression de 5 % sur les huit premiers mois en grande distribution, selon les chiffres de la Fédération des producteurs et élaborateurs de crémant. « Le crémant est perçu comme un produit de qualité », analyse Dominique Furlan. Son succès est tel qu’il pèse désormais 10 % de la production de vin en Bourgogne (contre 9 % il y a dix ans), 17 % en Val de Loire (contre 8,5 %), 2 % dans le Bordelais (contre 0,5 %), les trois plus gros vignobles derrière l’Alsace, numéro un.
La fédération observe une situation qui « se rapproche d’un optimum » en termes de volume, « sans problème de surstocks ni de sous-sous-stocks ». « Notre préoccupation, c’est la valorisation », considère Dominique Furlan. Une montée en gamme s’opère, par le biais de cuvées millésimées, de vin à vieillissement plus long, issu de mono-cépage ou avec un parcellaire identifié. D’un prix moyen de 7 euros la bouteille en grande distribution, le crémant peut viser « un objectif de 10 à 15 euros avec des cuvées plus ambitieuses », veut-il croire. Cette stratégie passe aussi par un développement de la commercialisation sur des circuits plus apporteurs de valeur, comme l’export (40 % des volumes aujourd’hui), en CHR (café, hôtel, restaurant) ou chez les cavistes.