Cette semaine va être décisive en matière d'accord de libre-échange avec le Mercosur
La prochaine session de négociations de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur sera-t-elle conclusive ? C’est ce que redoutent les organisations agricoles européennes qui multiplient les mises en garde auprès de la Commission européenne…

Une nouvelle session de négociations sur le volet commercial de l’accord d’association entre l’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) était prévue du 4 au 8 juin à Montevideo. Se conclura-t-elle par un compromis qui pourrait dès lors être officialisé en juillet ? Les organisations et les coopératives agricoles de l’Union (Copa-Cogeca) semblent en tous cas le redouter. Elles ont adressé le 24 mai une nouvelle mise en garde à la commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström, avec copie à son collègue chargé de l’agriculture, Phil Hogan, contre toute éventuelle amélioration des concessions qui ont d’ores et déjà été octroyées au bloc sud-américain sous forme de contingents tarifaires d’importation pour les produits sensibles que sont le bœuf, le sucre, l’éthanol, la volaille, le riz et le jus d’orange.
La viande bovine sacrifiée
Pour le bœuf, les négociateurs de la Commission européenne devraient formellement offrir un contingent d’importation de 99.000 t, dont 50 % de viande fraîche et réfrigérée et 50 % de viande congelée (sans autres subdivisions), avec un droit de 7,5 %.
Les organisations agricoles de l’Union appellent toutefois à prendre en considération l’impact cumulé sur ce secteur des accords commerciaux déjà conclus - avec « jusqu’à 65.000 t pour le Canada et jusqu’à 20.000 t pour le Mexique » -, le tout combiné aux négociations qui vont s’ouvrient avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande (lire notre édition du 1er juin en page GG), et auxquels s’ajoutent les incertitudes créées par le Brexit. De fait la Grande-Bretagne constitue pour l’heure le principal marché d’écoulement des contingents déjà accordés au pays du Mercosur, notamment en matière de viande de volaille…
Répondant le 16 mai à une précédente démarche du Copa-Cogeca, Cecilia Malmström et Phil Hogan ont assuré « tenir compte du fait que le Mercosur exporte déjà 75 % du bœuf importé dans l’UE, presque exclusivement sous la forme de découpes de haute valeur », ainsi que de la baisse de consommation dans l’Union - « -8 % entre 2005 et 2016 » - et cela « en dépit de la reprise enregistrée depuis 2013 pour atteindre le chiffre de 7,9 millions de tonnes entre 2015 et 2017 ».
La question des normes sanitaires
Dans leur courrier aux deux commissaires européens, les organisations agricoles de l’Union européenne insistent aussi sur le problème sanitaire soulevé par les récents scandales au Brésil qui ont amené au blocage des importations de viande de 20 unités de transformation (de volaille essentiellement) de ce pays et à l’envoi d’une mission d’eurodéputés sur place début avril (lire à ce sujet notre article précédent sur le Mercosur).
« Les importations de bœuf du Mercosur, qui représentent aujourd’hui environ 185.000 tonnes par an, continueront toujours de satisfaire aux exigences sanitaires et phytosanitaires de l’UE afin d’entrer sur son marché après la signature d’un accord d’association », a toutefois assuré récemment la commissaire au commerce en réponse à la question d’un parlementaire européen… inquiet.
Et, Cecilia Malmström et Phil Hogan affirment même que la négociation avec le bloc sud-américain garantirait « une coopération renforcée sur l’application des prescriptions sanitaires et phytosanitaires, de même que sur la résistance antimicrobienne, et consolidera ainsi la référence aux choix sociétaux de l’Union européenne ».
Comme dirait l’autre, « t’as qu’à croire ! ».
Malhonnêteté européenne ?
« Considérant que le Mercosur n’est encore engagé dans des négociations de libre-échange avec aucun de ses principaux autres partenaires commerciaux, un accord (avec le bloc sud-américain) donnerait aux exportateurs de l’UE un avantage sur leurs concurrents dans le reste du monde », argumentent, sans honte ni scrupule, Cecilia Malmström et Phil Hogan dans le courrier qu’ils ont adressé le 16 mai au Copa-Cogeca.
« S’agissant des importations, l’accès à des matières premières moins chères est une question importante dans la négociation, car certains membres du Mercosur imposent des droits à l’exportation sur le soja et les tourteaux de soja, dont ils sont des fournisseurs majeurs de l’Europe », poursuivent encore les deux commissaires européens. « En garantissant un accès meilleur et plus stable à ces intrants, nous pouvons améliorer la compétitivité des secteurs européens de la viande », concluent-ils même sans scrupule. En gros, en les écoutant, on pourrait même croire que les secteurs européens de la viande bovine et de l’aviculture seraient les grands gagnants !
Une vraie malhonnêteté intellectuelle.
Cette semaine va être décisive en matière d'accord de libre-échange avec le Mercosur

Une nouvelle session de négociations sur le volet commercial de l’accord d’association entre l’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) était prévue du 4 au 8 juin à Montevideo. Se conclura-t-elle par un compromis qui pourrait dès lors être officialisé en juillet ? Les organisations et les coopératives agricoles de l’Union (Copa-Cogeca) semblent en tous cas le redouter. Elles ont adressé le 24 mai une nouvelle mise en garde à la commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström, avec copie à son collègue chargé de l’agriculture, Phil Hogan, contre toute éventuelle amélioration des concessions qui ont d’ores et déjà été octroyées au bloc sud-américain sous forme de contingents tarifaires d’importation pour les produits sensibles que sont le bœuf, le sucre, l’éthanol, la volaille, le riz et le jus d’orange.
La viande bovine sacrifiée
Pour le bœuf, les négociateurs de la Commission européenne devraient formellement offrir un contingent d’importation de 99.000 t, dont 50 % de viande fraîche et réfrigérée et 50 % de viande congelée (sans autres subdivisions), avec un droit de 7,5 %.
Les organisations agricoles de l’Union appellent toutefois à prendre en considération l’impact cumulé sur ce secteur des accords commerciaux déjà conclus - avec « jusqu’à 65.000 t pour le Canada et jusqu’à 20.000 t pour le Mexique » -, le tout combiné aux négociations qui vont s’ouvrient avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande (lire notre édition du 1er juin en page GG), et auxquels s’ajoutent les incertitudes créées par le Brexit. De fait la Grande-Bretagne constitue pour l’heure le principal marché d’écoulement des contingents déjà accordés au pays du Mercosur, notamment en matière de viande de volaille…
Répondant le 16 mai à une précédente démarche du Copa-Cogeca, Cecilia Malmström et Phil Hogan ont assuré « tenir compte du fait que le Mercosur exporte déjà 75 % du bœuf importé dans l’UE, presque exclusivement sous la forme de découpes de haute valeur », ainsi que de la baisse de consommation dans l’Union - « -8 % entre 2005 et 2016 » - et cela « en dépit de la reprise enregistrée depuis 2013 pour atteindre le chiffre de 7,9 millions de tonnes entre 2015 et 2017 ».
La question des normes sanitaires
Dans leur courrier aux deux commissaires européens, les organisations agricoles de l’Union européenne insistent aussi sur le problème sanitaire soulevé par les récents scandales au Brésil qui ont amené au blocage des importations de viande de 20 unités de transformation (de volaille essentiellement) de ce pays et à l’envoi d’une mission d’eurodéputés sur place début avril (lire à ce sujet notre article précédent sur le Mercosur).
« Les importations de bœuf du Mercosur, qui représentent aujourd’hui environ 185.000 tonnes par an, continueront toujours de satisfaire aux exigences sanitaires et phytosanitaires de l’UE afin d’entrer sur son marché après la signature d’un accord d’association », a toutefois assuré récemment la commissaire au commerce en réponse à la question d’un parlementaire européen… inquiet.
Et, Cecilia Malmström et Phil Hogan affirment même que la négociation avec le bloc sud-américain garantirait « une coopération renforcée sur l’application des prescriptions sanitaires et phytosanitaires, de même que sur la résistance antimicrobienne, et consolidera ainsi la référence aux choix sociétaux de l’Union européenne ».
Comme dirait l’autre, « t’as qu’à croire ! ».
Malhonnêteté européenne ?
« Considérant que le Mercosur n’est encore engagé dans des négociations de libre-échange avec aucun de ses principaux autres partenaires commerciaux, un accord (avec le bloc sud-américain) donnerait aux exportateurs de l’UE un avantage sur leurs concurrents dans le reste du monde », argumentent, sans honte ni scrupule, Cecilia Malmström et Phil Hogan dans le courrier qu’ils ont adressé le 16 mai au Copa-Cogeca.
« S’agissant des importations, l’accès à des matières premières moins chères est une question importante dans la négociation, car certains membres du Mercosur imposent des droits à l’exportation sur le soja et les tourteaux de soja, dont ils sont des fournisseurs majeurs de l’Europe », poursuivent encore les deux commissaires européens. « En garantissant un accès meilleur et plus stable à ces intrants, nous pouvons améliorer la compétitivité des secteurs européens de la viande », concluent-ils même sans scrupule. En gros, en les écoutant, on pourrait même croire que les secteurs européens de la viande bovine et de l’aviculture seraient les grands gagnants !
Une vraie malhonnêteté intellectuelle.
Cette semaine va être décisive en matière d'accord de libre-échange avec le Mercosur

Une nouvelle session de négociations sur le volet commercial de l’accord d’association entre l’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) était prévue du 4 au 8 juin à Montevideo. Se conclura-t-elle par un compromis qui pourrait dès lors être officialisé en juillet ? Les organisations et les coopératives agricoles de l’Union (Copa-Cogeca) semblent en tous cas le redouter. Elles ont adressé le 24 mai une nouvelle mise en garde à la commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström, avec copie à son collègue chargé de l’agriculture, Phil Hogan, contre toute éventuelle amélioration des concessions qui ont d’ores et déjà été octroyées au bloc sud-américain sous forme de contingents tarifaires d’importation pour les produits sensibles que sont le bœuf, le sucre, l’éthanol, la volaille, le riz et le jus d’orange.
La viande bovine sacrifiée
Pour le bœuf, les négociateurs de la Commission européenne devraient formellement offrir un contingent d’importation de 99.000 t, dont 50 % de viande fraîche et réfrigérée et 50 % de viande congelée (sans autres subdivisions), avec un droit de 7,5 %.
Les organisations agricoles de l’Union appellent toutefois à prendre en considération l’impact cumulé sur ce secteur des accords commerciaux déjà conclus - avec « jusqu’à 65.000 t pour le Canada et jusqu’à 20.000 t pour le Mexique » -, le tout combiné aux négociations qui vont s’ouvrient avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande (lire notre édition du 1er juin en page GG), et auxquels s’ajoutent les incertitudes créées par le Brexit. De fait la Grande-Bretagne constitue pour l’heure le principal marché d’écoulement des contingents déjà accordés au pays du Mercosur, notamment en matière de viande de volaille…
Répondant le 16 mai à une précédente démarche du Copa-Cogeca, Cecilia Malmström et Phil Hogan ont assuré « tenir compte du fait que le Mercosur exporte déjà 75 % du bœuf importé dans l’UE, presque exclusivement sous la forme de découpes de haute valeur », ainsi que de la baisse de consommation dans l’Union - « -8 % entre 2005 et 2016 » - et cela « en dépit de la reprise enregistrée depuis 2013 pour atteindre le chiffre de 7,9 millions de tonnes entre 2015 et 2017 ».
La question des normes sanitaires
Dans leur courrier aux deux commissaires européens, les organisations agricoles de l’Union européenne insistent aussi sur le problème sanitaire soulevé par les récents scandales au Brésil qui ont amené au blocage des importations de viande de 20 unités de transformation (de volaille essentiellement) de ce pays et à l’envoi d’une mission d’eurodéputés sur place début avril (lire à ce sujet notre article précédent sur le Mercosur).
« Les importations de bœuf du Mercosur, qui représentent aujourd’hui environ 185.000 tonnes par an, continueront toujours de satisfaire aux exigences sanitaires et phytosanitaires de l’UE afin d’entrer sur son marché après la signature d’un accord d’association », a toutefois assuré récemment la commissaire au commerce en réponse à la question d’un parlementaire européen… inquiet.
Et, Cecilia Malmström et Phil Hogan affirment même que la négociation avec le bloc sud-américain garantirait « une coopération renforcée sur l’application des prescriptions sanitaires et phytosanitaires, de même que sur la résistance antimicrobienne, et consolidera ainsi la référence aux choix sociétaux de l’Union européenne ».
Comme dirait l’autre, « t’as qu’à croire ! ».
Malhonnêteté européenne ?
« Considérant que le Mercosur n’est encore engagé dans des négociations de libre-échange avec aucun de ses principaux autres partenaires commerciaux, un accord (avec le bloc sud-américain) donnerait aux exportateurs de l’UE un avantage sur leurs concurrents dans le reste du monde », argumentent, sans honte ni scrupule, Cecilia Malmström et Phil Hogan dans le courrier qu’ils ont adressé le 16 mai au Copa-Cogeca.
« S’agissant des importations, l’accès à des matières premières moins chères est une question importante dans la négociation, car certains membres du Mercosur imposent des droits à l’exportation sur le soja et les tourteaux de soja, dont ils sont des fournisseurs majeurs de l’Europe », poursuivent encore les deux commissaires européens. « En garantissant un accès meilleur et plus stable à ces intrants, nous pouvons améliorer la compétitivité des secteurs européens de la viande », concluent-ils même sans scrupule. En gros, en les écoutant, on pourrait même croire que les secteurs européens de la viande bovine et de l’aviculture seraient les grands gagnants !
Une vraie malhonnêteté intellectuelle.
Cette semaine va être décisive en matière d'accord de libre-échange avec le Mercosur

Une nouvelle session de négociations sur le volet commercial de l’accord d’association entre l’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) était prévue du 4 au 8 juin à Montevideo. Se conclura-t-elle par un compromis qui pourrait dès lors être officialisé en juillet ? Les organisations et les coopératives agricoles de l’Union (Copa-Cogeca) semblent en tous cas le redouter. Elles ont adressé le 24 mai une nouvelle mise en garde à la commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström, avec copie à son collègue chargé de l’agriculture, Phil Hogan, contre toute éventuelle amélioration des concessions qui ont d’ores et déjà été octroyées au bloc sud-américain sous forme de contingents tarifaires d’importation pour les produits sensibles que sont le bœuf, le sucre, l’éthanol, la volaille, le riz et le jus d’orange.
La viande bovine sacrifiée
Pour le bœuf, les négociateurs de la Commission européenne devraient formellement offrir un contingent d’importation de 99.000 t, dont 50 % de viande fraîche et réfrigérée et 50 % de viande congelée (sans autres subdivisions), avec un droit de 7,5 %.
Les organisations agricoles de l’Union appellent toutefois à prendre en considération l’impact cumulé sur ce secteur des accords commerciaux déjà conclus - avec « jusqu’à 65.000 t pour le Canada et jusqu’à 20.000 t pour le Mexique » -, le tout combiné aux négociations qui vont s’ouvrient avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande (lire notre édition du 1er juin en page GG), et auxquels s’ajoutent les incertitudes créées par le Brexit. De fait la Grande-Bretagne constitue pour l’heure le principal marché d’écoulement des contingents déjà accordés au pays du Mercosur, notamment en matière de viande de volaille…
Répondant le 16 mai à une précédente démarche du Copa-Cogeca, Cecilia Malmström et Phil Hogan ont assuré « tenir compte du fait que le Mercosur exporte déjà 75 % du bœuf importé dans l’UE, presque exclusivement sous la forme de découpes de haute valeur », ainsi que de la baisse de consommation dans l’Union - « -8 % entre 2005 et 2016 » - et cela « en dépit de la reprise enregistrée depuis 2013 pour atteindre le chiffre de 7,9 millions de tonnes entre 2015 et 2017 ».
La question des normes sanitaires
Dans leur courrier aux deux commissaires européens, les organisations agricoles de l’Union européenne insistent aussi sur le problème sanitaire soulevé par les récents scandales au Brésil qui ont amené au blocage des importations de viande de 20 unités de transformation (de volaille essentiellement) de ce pays et à l’envoi d’une mission d’eurodéputés sur place début avril (lire à ce sujet notre article précédent sur le Mercosur).
« Les importations de bœuf du Mercosur, qui représentent aujourd’hui environ 185.000 tonnes par an, continueront toujours de satisfaire aux exigences sanitaires et phytosanitaires de l’UE afin d’entrer sur son marché après la signature d’un accord d’association », a toutefois assuré récemment la commissaire au commerce en réponse à la question d’un parlementaire européen… inquiet.
Et, Cecilia Malmström et Phil Hogan affirment même que la négociation avec le bloc sud-américain garantirait « une coopération renforcée sur l’application des prescriptions sanitaires et phytosanitaires, de même que sur la résistance antimicrobienne, et consolidera ainsi la référence aux choix sociétaux de l’Union européenne ».
Comme dirait l’autre, « t’as qu’à croire ! ».
Malhonnêteté européenne ?
« Considérant que le Mercosur n’est encore engagé dans des négociations de libre-échange avec aucun de ses principaux autres partenaires commerciaux, un accord (avec le bloc sud-américain) donnerait aux exportateurs de l’UE un avantage sur leurs concurrents dans le reste du monde », argumentent, sans honte ni scrupule, Cecilia Malmström et Phil Hogan dans le courrier qu’ils ont adressé le 16 mai au Copa-Cogeca.
« S’agissant des importations, l’accès à des matières premières moins chères est une question importante dans la négociation, car certains membres du Mercosur imposent des droits à l’exportation sur le soja et les tourteaux de soja, dont ils sont des fournisseurs majeurs de l’Europe », poursuivent encore les deux commissaires européens. « En garantissant un accès meilleur et plus stable à ces intrants, nous pouvons améliorer la compétitivité des secteurs européens de la viande », concluent-ils même sans scrupule. En gros, en les écoutant, on pourrait même croire que les secteurs européens de la viande bovine et de l’aviculture seraient les grands gagnants !
Une vraie malhonnêteté intellectuelle.