Cave de Bissey-sous-Cruchaud
Montrer que nous travaillons en respectant des règles

Régis Gaillard
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Après avoir déjà occupé le poste par le passé, Jean-Philippe Prétet revient à la présidence de la Cave des vignerons de Bissey-sous-Cruchaud. Avec le souci de moderniser la structure sans pour autant perdre son caractère familial.

Montrer que nous travaillons en respectant des règles

Quel bilan tirez-vous du dernier exercice ?

Jean-Philippe PRétet : La situation est plutôt satisfaisante. Notre chiffre d’affaires a bien progressé pour atteindre 3.007.731 €. Soit une augmentation en un an de quelque 320.000 €. Nos ventes ont été portées par ce que nous avons commercialisé au sein de notre magasin. Encore aujourd’hui, les deux tiers de nos ventes proviennent des ventes directes. Nous avons également bénéficié d’un maintien de nos exportations malgré la taxe Trump et le Covid-19.

Qu’en est-il en terme de surfaces et d’adhérents ?

J.P.P. : Après avoir perdu il y a quelques années un adhérent avec beaucoup de surfaces, nous sommes repartis à la hausse avec 100 hectares de vignes. L’autre point positif prend la forme d’installations de jeunes viticulteurs. Avec, dans un cas précis, la création pure et simple d’une exploitation. Cette jeunesse apporte un réel dynamisme au sein de notre structure. Ainsi, nous avons trois jeunes au sein de notre conseil d’administration.

Comment appréhendez-vous l’année en cours ?

J.P.P. : Mon cœur balance. Alors que nous avons un millésime 2020 qualitatif, force est de reconnaître que les rendements sont en baisse, de l’ordre de 10 % en moyenne sur la Cave. Mais c’est très disparate d’un lieu à l’autre, d’une exploitation à l’autre. Certaines exploitations vont accuser le coup. D’autant plus après l’épisode de gel que nous venons de connaître. Dès lors, il va être difficile pour la Cave d’honorer tous les marchés sur lesquels nous sommes habituellement engagés.

Afin d’accompagner l’évolution de la Cave, quelles ont été et seront les évolutions ?

J.P.P. : En premier lieu, nous avons embauché au mois de mars Julien Guillaume qui occupe désormais le poste de responsable opérationnel. Il devient en effet compliqué pour les viticulteurs en activité de se dégager du temps pour gérer le quotidien d’une cave coopérative. Il aura en charge pêle-mêle la gestion du personnel de la vinification, des préparations de commande ou encore du magasin. Il nous faut en effet être davantage réactifs à tous points de vue. Embaucher Julien est plus un investissement qu’une charge. Et cela nous octroie aussi une tranquillité d’esprit.

Qu’en est-il de votre outil de production et de commercialisation ?

J.P.P. : Cela fait déjà quelque temps que nous avons un projet de travaux. Lequel a été modifié à plusieurs reprises. Désormais, nous sommes dans la finalisation. Nous allons construire un nouveau caveau. Il y aura deux étages de 300 m² chacun. Le premier étage sera réservé au caveau. Le second étage associera une salle de réception et les bureaux. Cela nous permettra de récupérer de la surface de stockage dans nos actuels locaux. Nous allons également réaménager l’extérieur. A priori, les travaux devraient commencer d’ici un an.

Qu’en est-il en terme de certification au sein de la Cave ?

J.P.P. : Nous sommes entrés dans la démarche HVE. Une première exploitation, de 18 hectares, a été certifiée HVE. Six autres devraient suivre d’ici peu, ce qui représentera les deux tiers des surfaces de la Cave. Cette certification est déjà un bon moyen de faire un état des lieux de son exploitation. Mais aussi de pointer du doigt les pistes d’amélioration sans pour autant dépenser des fortunes. Cela permet également de montrer que nous travaillons en respectant des règles. Et nous sommes audités tous les ans.