J’veuxdulocalbfc
La Saône-et-Loire précurseur !
La plateforme J’veux du local est en train de se déployer au niveau régional. Créée et développée en Saône-et-Loire, cette plateforme Internet s’étend ainsi à quasiment toute la région pour promouvoir, dans un premier temps, les produits locaux et soutenir le savoir-faire des producteurs de chaque territoire.
Là encore la crise sanitaire aura permis d’accélérer les choses. Si les consommateurs se sont presque massivement tournés vers leurs producteurs locaux pendant la période de confinement, le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté a souhaité soutenir la profession agricole et les chambres d’agriculture départementales à travers tout un travail de communication à destination de la population régionale. « Ce travail se fera en plusieurs étapes, la première est la promotion de la plateforme numérique qui recense tous les produits et les producteurs locaux », détaille la présidente de Région, Marie-Guite Dufay.
Ainsi tous les départements de Bourgogne Franche-Comté, hormis la Nièvre qui se consacre pour l’instant aux lancement des drives fermiers, vont peu à peu déployer leur site J’veux du local.
« Mais nous ne sommes pas partis de rien, là-dessus, la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire avait une longueur d’avance avec sa plateforme J’veux du local, qu’elle avait développée en partenariat avec le Conseil départemental », explique Christian Morel, vice-président de la chambre d’agriculture du Doubs-Territoire de Belfort en charge des circuits courts.
La Région en soutien
Lancée officiellement en effet en octobre 2019, notre département avait déjà choisi de développer un site permettant aux producteurs en vente directe d’être recensés, d’indiquer l’ensemble de leurs produits, leurs circuits de distribution, leurs labels qualité, etc. « Nous n’allions pas perdre du temps à tout reconstruire, nous avons donc choisi de nous appuyer sur l’expérience de cette plateforme », complète Christian Morel.
Aujourd’hui, la Région vient donc en soutien avec la campagne de communication autour des plateformes départementales J’veux du local, qui deviennent pour l’occasion J’veuxdulocalbfc.
Cette campagne prendra la forme de publicité dans les quotidiens, les hebdomadaires régionaux, les réseaux sociaux, des affiches en 4X3.
Le tout sera animé par le Groupement pour la promotion des produits régionaux, le GPPR, et s’inscrit dans un ensemble d’aides et de soutiens pour la valorisation de l’agriculture régionale.
Une première étape
Une campagne à destination de la population régionale, celle-là même qui a pu trouver des denrées fraiches et de qualité pendant la période de confinement « cela a mis du baume au cœur des producteurs d’être reconnus avec simplicité et loyauté », relate le président de la chambre régionale d’agriculture Christian Decerle.
« La plateforme donne certes la priorité aux producteurs locaux, mais elle permet aussi de privilégier les emplois locaux, d’avoir un bilan carbone vertueux, complète-t-il. Le confinement, ce rendez-vous si particulièrement complexe de notre histoire doit permettre d’orienter les consommateurs vers des achats plus citoyens ».
Mais ces plateformes départementales ne sont pas destinées à s’arrêter là. Demain, les artisans, les restaurateurs qui valorisent les produits locaux, les commerçants qui les distribuent devraient aussi être présents sur le site : « ceci est la base, promouvoir les producteurs locaux, aller à la sensibilisation des habitants sur l’agriculture présente, les modes de productions. Il y aura d'autres étapes dans la communication après l’été », annonce déjà Marie-Guite Dufay.
Un Label distributeurs…
À côté de la dynamisation des circuits courts impulsés par J’veux du local, le Conseil régional et la chambre régionale d’agriculture, en lien également avec les autres chambres consulaires régionales, ont « un rêve », d’après les mots de Marie-Guite Dufay et réfléchissent ainsi à la mise en place d’un « label de distribution », qui distinguerait les enseignes qui jouent la carte des produits locaux, en assurant une juste rémunération des producteurs, le tout dans un principe de massification : « le chantier est en cours celui d’un identifiant qui pourrait promouvoir le concept d’achat vertueux et le principe serait de le faire aboutir dès cet automne », précise Christian Decerle.
