Pintade
Les femmes et les enfants d’abord !
Quand on pense volaille pour un repas, le premier réflexe n’est majoritairement pas d’imaginer que ce pourrait être une pintade. Pourtant, l’oiseau revêt de multiples bienfaits nutritionnels qui méritent que l’on en mange plus souvent. C’est le message que fait passer en ce moment le comité interprofessionnel de la pintade, le CIP, particulièrement intéressant en cette période de deuxième confinement.
Cette petite volaille au tempérament très actif n’hésite pas à se percher dans les arbres dès qu’elle le peut. Un exercice physique qui rend donc la pintade particulièrement musclée, ce dont on tire les bénéfices directement dans notre assiette. La pintade est au final très riche en protéine (de 20 à 25 gr / 100 gr de portion), riche en fer (de 2 à 3 gr / 100 gr), peu grasse et les graisses qu’elle contient sont surtout des oméga-9 (les mêmes que ceux de l’huile d’olive). À noter enfin qu’elle est riche en zinc et en vitamines du groupe B (3-5-6-12).
Un savant cocktail qui rend cette viande particulièrement intéressante et indiquée pour les enfants. En pleine croissance, ceux-ci « ont des besoins élevés en protéines et en fer, proches de ceux des adultes », précise Laurence Plumey. Or, les plus jeunes mangent rarement les mêmes quantités que les plus grands. « D’où l’intérêt de faire appel à un aliment qui en contient beaucoup dans un petit volume », poursuit la médecin nutritionniste.
Cette richesse en fer est également intéressante pour la gente féminine, dont on estime qu’un tiers est en carence alimentaire et une sur deux en manque de fer ! Un déficit qui provient de la physiologie féminine et aussi d’une tendance plus prononcée pour les régimes excluant entièrement, ou en très grande partie, des familles entières d’aliments. « Cela se traduit par de la fatigue, de la pâleur, de l’essoufflement, des pertes de cheveux plus importantes », énumère la médecin nutritionniste.
Pour cette population aussi la pintade est donc intéressante. Mais il ne faut pas non plus exclure les sujets plus âgés et les sportifs en recherchent eux-aussi de fer et de protéine.
Parmi les derniers arguments qui plaident en faveur de la pintade : son goût spécifique et très appréciable et son petit gabarit, idéal pour quatre personnes.
En ces temps où toutes les filières souffrent et où l’on espère que le bien manger va ressortir grandi de la crise sanitaire, il convient de s’intéresser de plus près à la pintade qui n’est donc pas que festive et peut (doit !) se manger toute l’année.
