Hommage aux vaches
Magiciennes de la nature

Françoise Thomas
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Cet ouvrage est autant un plébiscite de la vache en tant que telle, qu’un plaidoyer pour l’élevage extensif, visant à réduire à néant les arguments des anti élevages.

Magiciennes de la nature

Équipées « d’une barre de coupe à l’avant et d’un épandeur à fumier à l’arrière », les vaches réalisent depuis des millénaires la prouesse de transformer de l’herbe en lait et en viande, de nous vêtir et de nous chausser, de nous épauler encore parfois dans les travaux de la terre et les transports. Et malgré tous ces services rendus, certains leur reprochent leurs émissions de méthane… qui ont, soit souligné en passant, toujours existé… Ainsi, l’ouvrage Qui veut la peau des vaches ? tient à réhabiliter les bovins dans tous les services rendus aux paysages et à la biodiversité, dans toute la complémentarité de leur gestion par et pour l’homme.

L’auteur détricote un à un et de façon très pédagogique, les différents arguments des promoteurs de la fin des élevages.

Cependant, Claude Aubert ne nie pas que certaines pratiques n’auraient plus lieu d’être et alimentent les ressentiments envers tous les éleveurs de façon générale (et donc injustifiée). Car en parallèle, il rappelle que les formes d’élevages respectueuses du bien-être des animaux existent, sont reconnues et plébiscitées.

L’auteur consacre tout un chapitre à la réhabilitation de l’herbe dans l’alimentation des vaches et au retour de celles-ci dans les pâtures. Car ces championnes de lait et championnes de viande sur patte contribuent alors très naturellement au stockage du carbone dans le sol. Les qualités nutritionnelles du lait et de la viande issues de ces animaux-là sont désormais établies. Bref, cet ouvrage est autant un plébiscite de la vache en tant que telle, qu’un plaidoyer pour l’élevage extensif, visant à réduire à néant les arguments des anti élevages…

Qui veut la peau des vaches ? de Claude Aubert, éditions Terre vivante, 160 pages, 25 €.