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Interbev BFC

La dernière AG d'Interbev BFC a été l'occasion de questions stratégiques

"Made in Viande" y incitait, Interbev Bourgogne Franche-Comté avait choisi de tenir son assemblée générale sur un des sites ouverts au public. En l’occurrence au Gaec Givry à Mellecey. Retour sur les temps forts.

La dernière AG d'Interbev BFC a été l'occasion de questions stratégiques

Le 1er juin, l’interprofession Bétail et Viande de Bourgogne Franche-Comté tenait son assemblée générale au Gaec Givry, à Mellecey dans la Côte chalonnaise. Il faut dire que, depuis la veille, les Rencontres "Made in Viande" venaient de s’ouvrir avec, pour la région, près d’une cinquantaine de sites qui avaient choisi d’ouvrir leurs portes au grand public. Dès lors, le choix de tenir son assemblée générale sur un site ouvert et qui plus est pendant une visite illustrait l’importance stratégique de la communication, laquelle permet à la filière d’engager un dialogue constructif avec la société. Et manifestement, celle-ci, comme les consommateurs, est en attente.

Très rapidement, après validation des comptes et passage en revue des activités de l’année écoulée, l’assemblée générale statutaire laissait place aux dossiers de fond. Et parmi ceux-ci des dossiers de fond qui doivent permettre d’anticiper des attentes de la société et d’apporter des réponses concrètes à demandes émergentes.

Anticiper pour ne pas subir

Il était ainsi question de la démarche "Life Beef Carbon" lancée par l’Idele (Institut de l’Elevage) et dans laquelle la filière entend rappeler, arguments chiffrés à l’appui, quelques vérités inconnues ou oubliées des médias, et donc de l’opinion publique.

Oh, nul n’ignore la crise qui secoue en profondeur la filière, et tout particulièrement le monde de l’élevage, reste que, « sur le pacte sociétal, on se doit d’avancer sur ces sujets-là. On se doit d’être offensifs et ce n’est pas facile dans le contexte actuel », rappelait Jean-Pierre Fleury, président. « Si nous, les éleveurs, nous ne nous y engageons pas, ce seront d’autres qui le feront et nous imposeront leurs cahiers des charges », étaient-ils plusieurs à argumenter, parmi lesquels Michel Joly, président de la FRB, mais aussi Guy Fonteniaud, président de Charolais Horizon. D’ailleurs, chacun avait en tête l’initiative de Mc’Do sur le sujet…, lequel groupe s’est mis en attente, avant d’y aller directement et en démarche d’entreprise…

C’est dans ce contexte qu’a émergé le "Pacte pour un engagement sociétal", porté par Interbev. Pour en présenter les grandes lignes, Interbev BFC avait invité Jean-Luc Bouton, le responsable des comités régionaux à Interbev national (lire encadré ci-dessous). Son exposé mettait en exergue à quel point si la filière n’est pas moteur sur ces sujets, elle se fera imposer des contraintes et des cahiers des charges par les GMS, les chaînes de restauration… Et cela d’autant plus que « nous avons plein d’atouts, plein de choses à dire ! ». Et dans de nombreux domaines, de surcroît. D’ailleurs, comme le faisait remarquer un éleveur, « il faut cesser de laiisser parler de maltraitance mais parler surtout de bientraitance ! ». Le message est entendu.

Un contexte délicat

« Les projections de Bruxelles à l’horizon 2030 dont état d’une perte de production et de consommation de 40.000 tonnes de viande bovine chaque année », faisait état Jean-Pierre Fleury, soit 480.000 tonnes cumulées… D’où l’ardente obligation pour la filière de défendre et de valoriser la qualité européenne, surtout quand on connaît les volumes concédés à l’importation dans le cadre des traités de libre-échange…

Le règlement Omnibus entrée en vigueur il y a peu permet des évolutions sur le droit de la concurrence. Dans ce contexte, le président d’Interbev BFC recueillait l’accord de principe des membres de l’interprofession sur la mise en place d’une caisse régionale de sécurisation de l’engraissement. Dans un premier temps sur la production de JB et dont les modalités seront à définir ultérieurement.

Quant à la montée en gamme de la production, « le Conseil régional demande une obligation de résultat, alors que sur les 120.000 tonnes de viandes aujourd’hui abattues en BFC, seuls 4 à 5.000 sont sous Signes officiels de qualité », campait Jean-Pierre Fleury. Le Plan de filière porté dans le cadre des États généraux de l’alimentation faisait état de 40 % de parts de marché pour le Label rouge… Si chacun souhaite cette montée en gamme, elle n’en demeure pas moins complexe alors que le prix reste le principal - pour ne pas dire le seul - argument à l’achat, à commencer par les achats des établissements publics…

Alors que Les Restaus du Cœur achètent des steaks hachés polonais, que nos personnes âgées comme nos enfants consomment des viandes importées, « monter en gamme pour récupérer de la valeur, d’accord, mais que les politiques soient cohérents et se donnent les moyens de la politique qu’ils imposent aux autres », pourrait résumer le sentiment général de la filière…

La dernière AG d'Interbev BFC a été l'occasion de questions stratégiques

La dernière AG d'Interbev BFC a été l'occasion de questions stratégiques

Le 1er juin, l’interprofession Bétail et Viande de Bourgogne Franche-Comté tenait son assemblée générale au Gaec Givry, à Mellecey dans la Côte chalonnaise. Il faut dire que, depuis la veille, les Rencontres "Made in Viande" venaient de s’ouvrir avec, pour la région, près d’une cinquantaine de sites qui avaient choisi d’ouvrir leurs portes au grand public. Dès lors, le choix de tenir son assemblée générale sur un site ouvert et qui plus est pendant une visite illustrait l’importance stratégique de la communication, laquelle permet à la filière d’engager un dialogue constructif avec la société. Et manifestement, celle-ci, comme les consommateurs, est en attente.

Très rapidement, après validation des comptes et passage en revue des activités de l’année écoulée, l’assemblée générale statutaire laissait place aux dossiers de fond. Et parmi ceux-ci des dossiers de fond qui doivent permettre d’anticiper des attentes de la société et d’apporter des réponses concrètes à demandes émergentes.

Anticiper pour ne pas subir

Il était ainsi question de la démarche "Life Beef Carbon" lancée par l’Idele (Institut de l’Elevage) et dans laquelle la filière entend rappeler, arguments chiffrés à l’appui, quelques vérités inconnues ou oubliées des médias, et donc de l’opinion publique.

Oh, nul n’ignore la crise qui secoue en profondeur la filière, et tout particulièrement le monde de l’élevage, reste que, « sur le pacte sociétal, on se doit d’avancer sur ces sujets-là. On se doit d’être offensifs et ce n’est pas facile dans le contexte actuel », rappelait Jean-Pierre Fleury, président. « Si nous, les éleveurs, nous ne nous y engageons pas, ce seront d’autres qui le feront et nous imposeront leurs cahiers des charges », étaient-ils plusieurs à argumenter, parmi lesquels Michel Joly, président de la FRB, mais aussi Guy Fonteniaud, président de Charolais Horizon. D’ailleurs, chacun avait en tête l’initiative de Mc’Do sur le sujet…, lequel groupe s’est mis en attente, avant d’y aller directement et en démarche d’entreprise…

C’est dans ce contexte qu’a émergé le "Pacte pour un engagement sociétal", porté par Interbev. Pour en présenter les grandes lignes, Interbev BFC avait invité Jean-Luc Bouton, le responsable des comités régionaux à Interbev national (lire encadré ci-dessous). Son exposé mettait en exergue à quel point si la filière n’est pas moteur sur ces sujets, elle se fera imposer des contraintes et des cahiers des charges par les GMS, les chaînes de restauration… Et cela d’autant plus que « nous avons plein d’atouts, plein de choses à dire ! ». Et dans de nombreux domaines, de surcroît. D’ailleurs, comme le faisait remarquer un éleveur, « il faut cesser de laiisser parler de maltraitance mais parler surtout de bientraitance ! ». Le message est entendu.

Un contexte délicat

« Les projections de Bruxelles à l’horizon 2030 dont état d’une perte de production et de consommation de 40.000 tonnes de viande bovine chaque année », faisait état Jean-Pierre Fleury, soit 480.000 tonnes cumulées… D’où l’ardente obligation pour la filière de défendre et de valoriser la qualité européenne, surtout quand on connaît les volumes concédés à l’importation dans le cadre des traités de libre-échange…

Le règlement Omnibus entrée en vigueur il y a peu permet des évolutions sur le droit de la concurrence. Dans ce contexte, le président d’Interbev BFC recueillait l’accord de principe des membres de l’interprofession sur la mise en place d’une caisse régionale de sécurisation de l’engraissement. Dans un premier temps sur la production de JB et dont les modalités seront à définir ultérieurement.

Quant à la montée en gamme de la production, « le Conseil régional demande une obligation de résultat, alors que sur les 120.000 tonnes de viandes aujourd’hui abattues en BFC, seuls 4 à 5.000 sont sous Signes officiels de qualité », campait Jean-Pierre Fleury. Le Plan de filière porté dans le cadre des États généraux de l’alimentation faisait état de 40 % de parts de marché pour le Label rouge… Si chacun souhaite cette montée en gamme, elle n’en demeure pas moins complexe alors que le prix reste le principal - pour ne pas dire le seul - argument à l’achat, à commencer par les achats des établissements publics…

Alors que Les Restaus du Cœur achètent des steaks hachés polonais, que nos personnes âgées comme nos enfants consomment des viandes importées, « monter en gamme pour récupérer de la valeur, d’accord, mais que les politiques soient cohérents et se donnent les moyens de la politique qu’ils imposent aux autres », pourrait résumer le sentiment général de la filière…

La dernière AG d'Interbev BFC a été l'occasion de questions stratégiques

La dernière AG d'Interbev BFC a été l'occasion de questions stratégiques

Le 1er juin, l’interprofession Bétail et Viande de Bourgogne Franche-Comté tenait son assemblée générale au Gaec Givry, à Mellecey dans la Côte chalonnaise. Il faut dire que, depuis la veille, les Rencontres "Made in Viande" venaient de s’ouvrir avec, pour la région, près d’une cinquantaine de sites qui avaient choisi d’ouvrir leurs portes au grand public. Dès lors, le choix de tenir son assemblée générale sur un site ouvert et qui plus est pendant une visite illustrait l’importance stratégique de la communication, laquelle permet à la filière d’engager un dialogue constructif avec la société. Et manifestement, celle-ci, comme les consommateurs, est en attente.

Très rapidement, après validation des comptes et passage en revue des activités de l’année écoulée, l’assemblée générale statutaire laissait place aux dossiers de fond. Et parmi ceux-ci des dossiers de fond qui doivent permettre d’anticiper des attentes de la société et d’apporter des réponses concrètes à demandes émergentes.

Anticiper pour ne pas subir

Il était ainsi question de la démarche "Life Beef Carbon" lancée par l’Idele (Institut de l’Elevage) et dans laquelle la filière entend rappeler, arguments chiffrés à l’appui, quelques vérités inconnues ou oubliées des médias, et donc de l’opinion publique.

Oh, nul n’ignore la crise qui secoue en profondeur la filière, et tout particulièrement le monde de l’élevage, reste que, « sur le pacte sociétal, on se doit d’avancer sur ces sujets-là. On se doit d’être offensifs et ce n’est pas facile dans le contexte actuel », rappelait Jean-Pierre Fleury, président. « Si nous, les éleveurs, nous ne nous y engageons pas, ce seront d’autres qui le feront et nous imposeront leurs cahiers des charges », étaient-ils plusieurs à argumenter, parmi lesquels Michel Joly, président de la FRB, mais aussi Guy Fonteniaud, président de Charolais Horizon. D’ailleurs, chacun avait en tête l’initiative de Mc’Do sur le sujet…, lequel groupe s’est mis en attente, avant d’y aller directement et en démarche d’entreprise…

C’est dans ce contexte qu’a émergé le "Pacte pour un engagement sociétal", porté par Interbev. Pour en présenter les grandes lignes, Interbev BFC avait invité Jean-Luc Bouton, le responsable des comités régionaux à Interbev national (lire encadré ci-dessous). Son exposé mettait en exergue à quel point si la filière n’est pas moteur sur ces sujets, elle se fera imposer des contraintes et des cahiers des charges par les GMS, les chaînes de restauration… Et cela d’autant plus que « nous avons plein d’atouts, plein de choses à dire ! ». Et dans de nombreux domaines, de surcroît. D’ailleurs, comme le faisait remarquer un éleveur, « il faut cesser de laiisser parler de maltraitance mais parler surtout de bientraitance ! ». Le message est entendu.

Un contexte délicat

« Les projections de Bruxelles à l’horizon 2030 dont état d’une perte de production et de consommation de 40.000 tonnes de viande bovine chaque année », faisait état Jean-Pierre Fleury, soit 480.000 tonnes cumulées… D’où l’ardente obligation pour la filière de défendre et de valoriser la qualité européenne, surtout quand on connaît les volumes concédés à l’importation dans le cadre des traités de libre-échange…

Le règlement Omnibus entrée en vigueur il y a peu permet des évolutions sur le droit de la concurrence. Dans ce contexte, le président d’Interbev BFC recueillait l’accord de principe des membres de l’interprofession sur la mise en place d’une caisse régionale de sécurisation de l’engraissement. Dans un premier temps sur la production de JB et dont les modalités seront à définir ultérieurement.

Quant à la montée en gamme de la production, « le Conseil régional demande une obligation de résultat, alors que sur les 120.000 tonnes de viandes aujourd’hui abattues en BFC, seuls 4 à 5.000 sont sous Signes officiels de qualité », campait Jean-Pierre Fleury. Le Plan de filière porté dans le cadre des États généraux de l’alimentation faisait état de 40 % de parts de marché pour le Label rouge… Si chacun souhaite cette montée en gamme, elle n’en demeure pas moins complexe alors que le prix reste le principal - pour ne pas dire le seul - argument à l’achat, à commencer par les achats des établissements publics…

Alors que Les Restaus du Cœur achètent des steaks hachés polonais, que nos personnes âgées comme nos enfants consomment des viandes importées, « monter en gamme pour récupérer de la valeur, d’accord, mais que les politiques soient cohérents et se donnent les moyens de la politique qu’ils imposent aux autres », pourrait résumer le sentiment général de la filière…

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