Jean-Luc Perrin
« Je crois en l’agriculture »

Le nouveau président de la FDSEA de la Loire, Jean-Luc Perrin, élu en milieu de semaine dernière, assure que son syndicat mettra « tout en œuvre pour que l’agriculture brille et continue à produire ». Présentation de l’homme, son parcours, son équipe et les dossiers qui l’attendent.

« Je crois en l’agriculture »
Jean-Luc Perrin (à droite) est le nouveau président de la FDSEA. Maxime Brun, secrétaire général, et lui composent le nouveau binôme à la tête du syndicat.

C’est sans surprise que Jean-Luc Perrin a été élu président de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) en milieu de semaine dernière lors de la première réunion de conseil d’administration après l’assemblée générale élective du 17 avril. Effectivement, il était le seul candidat pour succéder à Gérard Gallot. Cet homme à la parole facile et à l’accent forézien marqué connait bien le syndicalisme ligérien et maîtrise sur le bout des doigts les dossiers.

Jean-Luc Perrin est agriculteur depuis 1996 à Saint-Maurice-en-Gourgois, dans le sud des monts du Forez. Tout d’abord en Gaec avec ses parents, il est désormais avec son frère (depuis 2007) à la tête d’une ferme de 160 ha (majorité d’herbe, des céréales et du maïs), d’un troupeau laitier et d’un petit élevage de vaches allaitantes. Peut de temps après son installation, Jean-Luc Perrin a participé à la relance du syndicalisme jeune sur le canton de Saint-Bonnet-le-Château. « C’est à ce moment-là que je suis entré au conseil d’administration de Jeunes agriculteurs (JA) Loire, raconte-t-il. J’y suis resté jusqu’à la limite d’âge, 35 ans. En 2007, le président de la FDSEA, Guy Lafay, m’a sollicité pour être membre du bureau du syndicalisme aîné. J’ai accepté car je pensais que c’était nécessaire d’avoir un syndicalisme fort pour défendre le métier et que les jeunes devaient s’engager pour qu’il y ait des agriculteurs demain dans le département. » De plus, en étant membre du conseil d’administration de JA Loire, « j’avais pu côtoyer les responsables de la FDSEA ; j’estimais que l’équipe était sympathique. A ce moment-là, jamais je n’aurais imaginé qu’un jour j’en deviendrais président. »

Jean-Luc Perrin a été trésorier de la FDSEA, puis secrétaire général, à chaque fois pendant deux mandats. « J’avais réfléchi à deux fois avant d’accepter de devenir secrétaire général. Finalement, je ne regrette pas. Le binôme avec Gérard Gallot, comme président, a bien fonctionné. Son aide m’a été précieuse pour cette responsabilité, mais aussi pour me préparer à la fonction de président. Je le remercie vivement pour tout ce qu’il m’a apporté. »

C’est donc « logiquement » que l’agriculteur a succédé à Gérard Gallot à la présidence de la FDSEA de la Loire. « L’agriculture occupe une place non négligeable dans notre département et je reste persuadé que la FDSEA de la Loire est forte. C’est pour continuer à défendre notre métier que j’ai décidé de m’investir comme président. »

Une équipe sur laquelle s’appuyer

Selon Jean-Luc Perrin, « le président doit être le président de tous les hommes et les femmes, de toutes les productions et de tous les territoires ligériens ». Il a donc fait en sorte que « les équilibres soient respectés au sein de l’équipe. J’ai aussi souhaité construire un conseil d’administration et un bureau sur lesquels je puisse m’appuyer. Le président seul ne peut pas porter tous les dossiers. Bien évidemment, il doit les maîtriser, mais il doit savoir déléguer. » Pour l’agriculteur, marié et père de trois enfants, « tout est une question d’équilibre entre la vie de famille, l’exploitation et les responsabilités. Un de mes fils projette de s’installer prochainement sur l’exploitation familiale, ce qui devrait me permettre de m’absenter de la ferme. Mais le président ne peut pas être partout, d’où l’intérêt d’avoir une équipe solide à qui déléguer. » Et d’ajouter : « Pour avoir un réseau fort, les unions cantonales doivent bien fonctionner. Nous avons donc décidé que les présidents cantonaux seraient invités à chaque réunion de conseil d’administration afin que les informations circulent dans les deux sens par leur intermédiaire. » 

Et de poursuivre : « Je compte sur toute l’équipe pour expliquer aux agriculteurs tout ce que le réseau peut leur apporter. Si l’agriculture ligérienne est ce qu’elle est aujourd’hui, c’est parce que des femmes et des hommes, engagés dans le syndicalisme majoritaire, se sont battus dans le passé. Nous devons continuer à faire en sorte que la FDSEA soit un syndicat responsable et porteur de solutions. »

Et de terminer : « Je suis de nature optimiste, je crois en l’agriculture. Elle aura droit à de beaux jours. C’est pour cela que nous devons avoir un réseau fort. Je compte sur les agriculteurs de la Loire pour qu’ils rejoignent la FDSEA. La FDSEA mettra tout en œuvre pour que l’agriculture brille et continue à produire, car, ne l’oublions pas, notre vocation est de nourrir la population. »

Lucie Grolleau Frécon

Interview complète à retrouver dans l'édition du journal du 5 mai.