Les brèves du 5 juillet 2023
Voici les brèves du 5 juillet 2023

Autonomie de la Corse : Simeoni propose un transfert de la compétence agricole
À l’occasion d’une réunion extraordinaire de l’Assemblée de Corse le 4 juillet, le président du conseil exécutif Gilles Simeoni a présenté officiellement son rapport sur l’avenir institutionnel de l’île. À l’exception des compétences régaliennes (p.ex. justice, police), « toutes les autres compétences ont vocation à être transférées à la Collectivité autonome », dont l’agriculture et la forêt, propose-t-il dans le rapport transmis aux élus de l’île. « N’est-il pas plus logique, que, dès demain, la Collectivité autonome de Corse puisse négocier directement avec l’Union européenne dans le domaine de l’agriculture ou de la pêche ? », argue Gilles Simeoni dans ce rapport. Sur le fond, il vise un « modèle économique moins dépendant », assorti d’un « objectif d’autonomie alimentaire et son corollaire, une agriculture de production, ainsi que le soutien à l’appareil de production insulaire et à ses filières, notamment par la mise en œuvre d’une fiscalité qui favorise la production corse ». L’élu regrette que des délibérations récentes de l’Assemblée de Corse n’aient pas été suivies par l’Assemblée nationale, comme la création d’un chèque alimentaire de 300 euros sur l’Île de Beauté, « versé à toute personne vivant au-dessous du seuil de pauvreté, sous forme de carte ». L’Assemblée de Corse doit se prononcer d’ici le 14 juillet.
Outre-mer : les propositions des députés pour « l’autonomie alimentaire »
Dans un rapport d’information présenté le 4 juillet aux députés de la délégation aux outre-mer, les rapporteurs, le député LR Marc Le Fur (Côtes-d’Armor) et la députée UDI Estelle Youssouffa (Mayotte), ont soumis plusieurs propositions pour « l’autonomie alimentaire » des outre-mer, dont une partie spécifique à Mayotte. Les mesures générales visent à mettre en avant les produits locaux (via la restauration collective, la création de labels), préserver le foncier (limitation des friches et de l’urbanisation), et promouvoir la recherche d’alternatives aux produits phytosanitaires, notamment en créant une direction des outre-mer au sein de l’Anses. En ce qui concerne Mayotte, des mesures spécifiques ont été formulées pour ce territoire marqué par l’insécurité des agriculteurs et l’immigration clandestine : autoriser la construction de logements sur l’exploitation pour protéger les récoltes contre le vol, accentuer les contrôles sur les « cultures clandestines », et ajuster les effectifs des services départementaux aux effectifs « réels », et non « officiels », de la population. Dans sa présentation, Estelle Youssouffa a longuement insisté sur le développement des « cultures illégales » et des vols de récoltes sur son territoire, où « les installations agricoles doivent être gardiennées ».
Mayotte : les installations agricoles désormais « gardiennées la nuit » (rapport)
Dans un rapport d’information paru le 4 juillet sur l’autonomie alimentaire des outre-mer, les députés Marc Le Fur (LR) et Estelle Youssouffa (UDI) font état du niveau d’insécurité grandissant que rencontrent les agriculteurs de Mayotte, dont désormais « toutes les installations sont gardiennées la nuit et doivent être protégées » pour se prémunir des vols, notamment de fruits. Lors de leurs visites, les députés ont rencontré des jeunes agriculteurs qui « ont tous mis en exergue le poids que fait peser l’immigration incontrôlée sur leurs cultures, régulièrement pillées à la veille des récoltes, ainsi que sur leur vie, menacée en permanence par des clandestins ». Selon le rapport, « les agriculteurs portent rarement plainte, la démarche n’aboutissant jamais et étant considérée comme une perte de temps ». Les rapporteurs dénoncent, en parallèle, le développement d’une production agricole « clandestine », réalisée par des « immigrés », qui utilise « beaucoup d’herbicides et de pesticides interdits et entrés illégalement sur le territoire ». Selon le rapport, « la plupart des fruits et légumes issus de cette agriculture [sont] impropres à la consommation » et leur commercialisation « favorise l’émergence de maladies cutanées, de cancers, voire d’infertilité ». La préfecture « argue d’effectifs trop réduits pour pouvoir intervenir efficacement ».
Loup : la préfète coordinatrice annonce 1,5 M€ en 2024 pour les zones les plus prédatées
« Une enveloppe financière complémentaire de 1,5 million d’euros sera déployée dès 2024 pour accompagner les éleveurs dans de nouveaux besoins de protection », a annoncé le 3 juillet la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui coordonne le plan national loup. Cette enveloppe financera des diagnostics de vulnérabilité dans « les territoires les plus prédatés », ainsi que « la mise en œuvre des mesures qui en sont issues », lit-on dans un communiqué diffusé à l’issue d’une réunion du Groupe national loup. Ces aides permettront par exemple « d’épauler les éleveurs dans le choix des clôtures et […] leur déploiement » ou de « recenser et gérer les incidents impliquant des chiens de protection ». Cette enveloppe visera aussi à « expérimenter des moyens de protection ou d’effarouchement auprès d’élevages bovins », de plus en plus prédatés ces dernières années. Par ailleurs, la préfecture confirme « l’estimation provisoire » de la population de loups à 906 individus en sortie d’hiver 2022-2023. « L’analyse des données génétiques collectées cet hiver permettra à l’OFB, au cours de l’été, de procéder à une réévaluation en vue d’annoncer un chiffre stabilisé. »
Loup : les associations appellent l’État à « autoriser moins de tirs dérogatoires »
« L’État doit autoriser moins de tirs dérogatoires » contre le loup, exhortent six associations de protection de la nature* dans un communiqué diffusé le 3 juillet, à l’issue de la réunion du Groupe national loup. Alors que la population lupine connaît une baisse de 1,6 % en 2023 (à 906 individus), les ONG rappellent que « 162 loups ont été tués lors de tirs légaux dérogatoires » l’année dernière. Ce qui constitue, selon elles, « un nombre record accompagné d’une hausse des destructions illégales ». Les associations appellent l’exécutif à « respecter l’engagement pris » en 2020, lorsqu’il a relevé le plafond de destruction de loups à 19 % : « revoir ce pourcentage à la baisse en cas de fléchissement de la population ». « Cela doit être fait dès cette année, sans attendre la finalisation du prochain PNA » (Plan national d’action sur le loup, N.D.L.R.), exigent-elles. Elles martèlent enfin que le loup « ne peut pas être considéré comme dans un état de conservation favorable », car son seuil de viabilité est « estimé à 500 individus potentiellement reproducteurs (et non 500 individus comme souvent entendu) ».
* Ferus, FNE, LPO, Aspas, Humanité et biodiversité, WWF
Influenza : ouverture prochaine de l’aide professionnelle pour les zones indemnes
À partir du 17 juillet, les aviculteurs indirectement pénalisés par l’influenza aviaire en 2022 pourront émarger au dispositif d’indemnisation mis en place par le FMSE (fonds sanitaire professionnel) et le Cifog (interprofession du foie gras), indique un courrier aux éleveurs daté du 30 juin. Ils auront jusqu’au 7 septembre pour déposer leur dossier sur le site du FMSE. Financé par les deux organisations, ce dispositif s’adresse à quatre publics affectés par l’influenza, mais « n’ayant pas bénéficié d’aides publiques, ou partiellement » : élevages situés en zone indemne « justifiant d’un lien commercial avéré avec les zones réglementées » ; nouveaux installés « dans l’impossibilité de démarrer leur production » ; élevages en zones réglementées partiellement indemnisés par l’État ; élevages en zones réglementées « ayant subi des remplissages partiels après la levée des mesures de restriction ». L’épizootie d’influenza a provoqué une pénurie de jeunes oiseaux – canetons notamment – après l’abattage de nombreux élevages de reproducteurs. S’y sont ajoutées les restrictions de mouvements de volailles dans les zones réglementées. L’État ne pouvant pas indemniser les élevages des zones indemnes, le FMSE et le Cifog ont mis sur pied fin 2022 ce dispositif d’indemnisation doté de 4 M€.
Planification écologique : le Caf se veut « allant » mais demande de la « supportabilité »
Alors que le Conseil de la planification écologique prévu le 5 juillet a été annulé en raison des émeutes urbaines survenues ces derniers jours, le Conseil de l’agriculture française (Caf) – qui réunit les chambres d’agriculture, la FNSEA, les JA et la CNMCCA (organisations coopératives et mutuelles) – a tout de même tenu sa conférence de presse le 4 juillet, pour présenter son « état d’esprit » dans ce dossier. « Le Caf sera un acteur allant et énergisant de la Planification écologique », a assuré le président de la FNSEA, qui a toutefois demandé « des objectifs cadrés », de la « méthode » et des « rendez-vous réguliers pour mesurer la supportabilité ». Arnaud Rousseau plaide pour « un calendrier sérieux et réaliste », « un travail sur la supportabilité » des décisions, notamment vis-à-vis de la « compétitivité » des fermes, « de la cohérence et de la réciprocité » vis-à-vis des pays concurrents, et « des moyens » pour leur mise en œuvre. Aucune des pistes évoquées jusqu’ici par les pouvoirs publics ne suscite de rejet frontal. Le gouvernement a détaillé, le 8 juin, ses hypothèses provisoires pour la nouvelle Stratégie nationale bas carbone (SNBC 3) en agriculture (diminution du tarif réduit pour le GNR, bonus/malus sur les engrais azotés, développement de la biomasse et des haies…)
Planification écologique : les chambres proposent un test de six mois sur un panel d’exploitations
À l’occasion d’une conférence de presse du Caf (Conseil de l’agriculture française) le 4 juillet, le président de Chambres d’agriculture France a proposé de « tester certaines hypothèses » proposées par le gouvernement dans le cadre de la Planification écologique auprès d’un « panel test » d’exploitations agricoles. « Nous devons passer d’un exercice théorique à une expérimentation. Nous voulons mobiliser nos réseaux de fermes et tester certaines hypothèses », a déclaré Sébastien Windsor. Et de citer plusieurs sujets : « Comment répartir les efforts de plantations de haies parmi un réseau d’une centaine d’exploitations, mesurer les investissements sur l’azote ». Un travail qui se déroulerait sur une période de « six mois », afin de coller davantage « aux réalités de terrain ». Avant de se lancer, le réseau des chambres d’agriculture voudrait « être certain que ce travail soit utilisé ». Par ailleurs, le président de Chambres d’agriculture France a évoqué une « révolution du conseil » à venir, avec le développement d’une « approche système » adaptée à chaque exploitation. Pour ce faire, « il faut des moyens colossaux », prévoit-il.
Céréales et climat : le risque de mauvaises récoltes simultanées sous-estimé (étude)
La probabilité que plusieurs grandes régions productrices de céréales soient simultanément victimes de mauvaises récoltes ou de faibles rendements à cause du changement climatique est plus forte qu’auparavant, conclut une étude publiée dans Nature Communications par des chercheurs basés aux États-Unis et en Allemagne. Cette concomitance pourrait entraîner une flambée des prix, de l’insécurité alimentaire et même des troubles civils, souligne l’auteur principal de l’étude, Kai Kornhuber, chercheur à l’université Columbia, joint par l’AFP. Les chercheurs ont tout d’abord examiné l’impact des jet-stream, courants d’altitudes qui déterminent les conditions météorologiques -- sur les plus importantes régions productrices de céréales au monde. Ils ont constaté qu’un "fort mouvement de méandres" du courant-jet a des répercussions particulièrement importantes sur les principales régions agricoles d’Amérique du Nord, d’Europe de l’Est et d’Asie de l’Est, avec une réduction des récoltes pouvant aller jusqu’à 7 %. L’étude révèle aussi que les modèles informatiques actuels sont certes efficaces pour reproduire le mouvement atmosphérique du courant-jet, mais qu’ils sous-estiment l’ampleur des phénomènes extrêmes qui en résultent.
Pesticides : Phyteis mis en demeure pour avoir « manqué au code de conduite de l’Assemblée »
La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) a dénoncé le comportement de Phyteis (fabricants de pesticides, ex-UIPP) à qui elle reproche d’avoir « manqué au code de conduite de l’Assemblée nationale », a rapporté l’AFP le 3 juillet. Yaël Braun-Pivet a « mis en demeure » Phyteis le 30 juin, lui demandant « de respecter les obligations déontologiques auxquelles les représentants d’intérêts sont assujettis ». Cette mise en demeure intervient à la suite d’un signalement de Dominique Potier, député PS de Meurthe-et-Moselle, et de quatre associations. Le déontologue de l’Assemblée nationale Jean-Éric Gicquel a estimé que Phyteis « avait manqué de prudence et de rigueur dans ses contacts avec les députés », selon la présidence de l’Assemblée. Cette dernière ajoute que Phyteis « avait indiqué à des députés que 2 700 emplois directs et 1 000 emplois indirects étaient menacés par l’interdiction […] de produire, de stocker et de faire circuler en France, à compter du 1er janvier 2022, des pesticides contenant des substances interdites dans l’UE ». Mais le déontologue « a constaté que Phyteis n’avait pas été en mesure d’expliquer de manière objective et chiffrée la méthodologie utilisée ». De son côté, le groupe d’intérêt « réaffirme son engagement inconditionnel aux obligations déontologiques […] et conteste fermement toute allégation de négligence volontaire ».
Pesticides/Ecophyto : au moins « 250 à 300 M€ » pour la recherche d’alternatives (FNSEA)
Questionné sur le futur plan Ecophyto 2030, à l’occasion d’une conférence de presse du Caf (Conseil de l’agriculture française) le 4 juillet, le président de la FNSEA a expliqué que la recherche d’alternatives pour « 40 à 50 » molécules susceptibles d’être interdites dans les prochaines années coûterait au moins « 250 à 300 millions d’euros » - en se basant sur le soutien public alloué au plan de recherche mis en place pour les néonicotinoïdes (environ 7 millions d’euros sur trois ans). Le ministère de l’Agriculture accueillait le 3 juillet un second comité inter-filières traitant de l’anticipation du retrait de molécules pesticides. Au cours de cette réunion, une liste de 75 molécules aurait été présentée. « Nous avons une discussion pour mettre les moyens en face en vue d’une sortie, mais il y a une tension sur la méthode », a expliqué Arnaud Rousseau. « Pour une dizaine d’entre elles, nous n’avons pas encore d’explication très claire justifiant qu’elle soit susceptible d’être interdites ». Au Salon de l’agriculture, Élisabeth Borne avait évoqué une liste de 250 molécules candidates au réexamen. Un comité d’orientation stratégique et de suivi d’Ecophyto 2 + est annoncé pour le 11 juillet.
Pommes de terre fécule : l’UNPT demande à la préfecture de l’Oise une dérogation d’irrigation
Dans un communiqué de presse du 3 juillet, l’UNPT (producteurs de pomme de terre, FNSEA) demande à la préfecture de l’Oise de reconsidérer l’interdiction d’irriguer pour la culture de la pomme de terre fécule dans les bassins en « crise » du département de l’Oise. En raison « de la sécheresse exceptionnelle qui [y] sévit actuellement », la préfecture de l’Oise a pris un arrêté le 20 juin entraînant le passage en situation de crise de la Divette-Verse et de l’Oise-Aisne ainsi que le maintien en situation de crise de l’Aronde et du Matz. Face à cette décision, l’UNPT propose que « des mesures alternatives soient envisagées pour gérer la consommation d’eau de manière plus équilibrée, en réintégrant la pomme de terre fécule dans le cadre des dérogations d’irrigation accordées par exemple aux autres débouchés de la pomme de terre et autres cultures légumières ». Si le syndicat dit comprendre « l’importance de préserver collectivement la ressource en eau, elle n’en demeure pas moins interrogative sur cette exclusion au regard de la situation économique très précaire que traverse actuellement la filière féculière nationale, alors même que le projet de fermeture de la féculerie d’Haussimont (Marne) vient d’être annoncé ».
Coopératives : Eureden planche sur des projets de rachats en France et à l’étranger
Le groupe agroalimentaire coopératif breton Eureden (D’aucy, Paysan Breton, Magasin Vert…) a indiqué, le 4 juillet en conférence de presse, avoir « plusieurs projets de croissance externe en cours ». « Ils concernent les secteurs où on est bons — les légumes, les ovoproduits, la viande, la jardinerie — en France et à l’étranger », a précisé son directeur général Alain Perrin. « Nous recherchons des entreprises de 80 à 100 M€ de chiffre d’affaires avec des marques régionales (au sens de région du monde et non de région française, N.D.L.R.) sur lesquelles on peut apporter des synergies, notamment en termes d’innovation », développe-t-il. Le premier rachat devrait se concrétiser à la rentrée de septembre. À l’étranger, Eureden ambitionne de développer ses activités en Europe de l’Est. La coopérative est déjà implantée dans la région avec son usine de transformation de légumes en Hongrie. Elle regarde également du côté de l’Angleterre et l’Amérique du sud. La direction ne donne pas plus de précisions sur ses projets sur le marché français, sinon que le groupe ne prévoit pas de se développer sur les ovoproduits où il possède déjà plus de 40 % de parts de marché. Alain Perrin ajoute que le pôle agricole de la coopérative (services rendus aux agriculteurs) « n’a pas vocation à grandir ».
Coopératives : Eureden affiche des résultats en hausse et investit dans la transition
Le groupe coopératif breton Eureden (marques D’aucy, Paysan breton (co-détenue avec Laïta sur la partie lait), Jean Nicolas ou encore Cocotine) a présenté, le 4 juillet à l’occasion d’une conférence de presse, ses résultats sur l’exercice 2021-2022. Son chiffre d’affaires progresse, passant de 3,1 Md€ sur l’exercice 2020-2021 à 3,3 Md€. Son Ebitda (équivalent de l’excédent brut d’exploitation) est également en hausse à 95,5 M€ contre 94,8 M€ sur l’exercice précédent. Alors que le gouvernement appelle les 75 plus grands industriels (dont ne font pas partie les marques de la coopérative) à baisser leurs prix, Eureden continue de passer des hausses de tarifs vers ses clients de la grande distribution et de la restauration hors domicile. « L’inflation n’est pas finie », explique son directeur général, Alain Perrin. « Il n’y aura pas de légumes si nous ne passons pas de hausse », poursuit-il. Exemple avec les haricots verts sur lesquels D’aucy est parvenu à négocier 30 % d’augmentation. « C’est obligatoire pour compenser les risques », explique Alain Perrin, alors que les récoltes se sont effondrées de 40 % l’année dernière chez les producteurs du groupe coopératif. Par ailleurs, le groupe prévoit d’investir 240 M€ d’ici 2030 pour atteindre ses objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre, dont la moitié sur le maillon agricole.
Biostimulants : De Sangosse acquiert le spécialiste des micro-algues Alga Energy
Le spécialiste des biosolutions De Sangosse a annoncé avoir acquis les activités agricoles de l’entreprise espagnole Alga Energy, dans un communiqué de presse du 3 juillet. Installée à Madrid, cette dernière fournit des produits de biostimulation et de biocontrôle contenant « une combinaison et une proportion optimisée de différentes espèces de micro-algues », rapporte le communiqué. « Notre stratégie consiste à investir dans l’innovation », souligne Nicolas Fillon, directeur général du groupe français devenu au cours des quinze dernières années « une entreprise internationale de technologie agricole ». Avec cette acquisition, De Sangosse « va consolider et améliorer le développement des technologies industrielles et des produits innovants dérivés de cette technologie », souligne le spécialiste des biosolutions. Il intègre près de 100 salariés, ainsi que le portefeuille de clients qui fournissent « plus de 4 millions d’agriculteurs dans le monde » au sein d’une nouvelle entité baptisée AE Agrobiologicals.
Aide alimentaire : Jean Cottave prend la présidence des Banques alimentaires
Le réseau des Banques alimentaires a élu un nouveau président bénévole, le 29 juin à l’occasion de son assemblée générale, en la personne de Jean Cottave. Cet ancien délégué régional d’EDF dans le Languedoc-Roussillon et délégué général d’EDF pour les États-Unis succède à Claude Baland. Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire a augmenté de 9 % entre janvier et mars 2023 par rapport à la même période en 2022 au sein du réseau des Banques alimentaires, après une hausse de 9 % déjà enregistrée tout au long de l’année 2022. Au total, 2,4 millions de personnes sont accompagnées par les Banques alimentaires, premier réseau national d’aide alimentaire.