ENTREPRISES VITICOLES
Mise en place d’un dispositif de prêts bonifiés
La succession des crises inflationniste, sanitaire et climatique exacerbe les difficultés structurelles dans certains bassins viticoles créant une situation de crise pour cette filière majeure pour l’économie française. Ces tensions affectent la trésorerie des entreprises viticoles alors que nombre d’entre elles doivent rembourser des emprunts bancaires, souscrits suite à la crise de la Covid-19 ou à la guerre en Ukraine. Comme attendu, le gouvernement a annoncé, par un communiqué le 2 octobre, la mise en place « début 2024 » de prêts bonifiés à 2,5% à destination des viticulteurs confrontés à une baisse des ventes de vin rouge, en particulier dans le Bordelais. Le dispositif sera soumis au régime de minimis (plafond triennal d'aide nationale par exploitation agricole). Le gouvernement précise que son déploiement fera l'objet d'un « appel à candidature auprès des établissements concernés ». L'exécutif rappelle qu'une enveloppe de 200 M€ a déjà été débloquée pour soutenir la distillation, et 30 à 38 M€ pour un plan d'arrachage sanitaire, cofinancé par l'interprofession bordelaise (CIVB) à hauteur de 19 M€ et la région Nouvelle-Aquitaine pour 10 M€. Le président des Vignerons indépendants Jean-Marie Fabre avait rencontré Marc Fesneau début septembre. Il avait demandé au ministre des allègements de charges sociales et foncières. Le syndicat avait aussi demandé la mise en place d’une aide similaire à celle obtenue après le gel du printemps 2021.