EXCLU WEB / Restauration collective : Une lettre ouverte aux plus hauts responsables de l’Etat

Une revalorisation du budget des collectivités ciblée sur l’achat de produits agricoles et alimentaires et de prestations de repas est urgente et nécessaire pour sauver la restauration collective, estime sept organisations de la Restauration collective, dont la FNSEA et la Coopération agricole, dans une lettre ouverte aux plus hauts responsables de l’Etat, dont le président de la République.

EXCLU WEB / Restauration collective : Une lettre ouverte aux plus hauts responsables de l’Etat

La FNSEA, la Coopération agricole, la Confédération française des grossistes ainsi que quatre organisations de la Restauration collective (1), viennent d’envoyer une lettre ouverte aux plus hauts responsables de l’Etat, le président de la République, la Première ministre, le ministre de l’Economie et des Finances, le ministre de l’Agriculture, le ministre de la Transition écologique ainsi que les présidents de l’Association des Maires, des Régions et des départements pour les alerter de la situation dramatique dans laquelle se trouve la filière Restauration collective. En raison des confinements successifs, de la flambée des coûts des matières premières, de la crise énergétique, les acheteurs publics ne disposent plus de moyens financiers suffisants pour acheter les denrées alimentaires. « L’inflation et les exigences réglementaires représentent à elles deux et à parts égales, une augmentation nécessaire de 40 centimes d’euros par repas », indiquent les sept organisations dans leur missive.  

Appels d’offre infructueux 

A cela s’ajoute le risque d’un désengagement des acteurs du marché de la restauration collective. « L’augmentation d’appels d’offre infructueux doit nous alerter sur les conséquences à venir sur les repas servis », notent elles. Ainsi, « Il devient urgent que les collectivités puissent assurer, par un arbitrage au sein de leur budget, une revalorisation des achats de produits agricoles et alimentaires et des prestations de repas », poursuivent elles. Avant de solliciter auprès de l’Etat une contribution supplémentaire « ciblée sur l’achat de produits alimentaires et les prestations de repas, comme proposé par nos organisations dans le cadre du projet de loi de Finances ».

Au-delà de nourrir 10 millions de citoyens, chaque jour, la restauration collective construit le capital santé des enfants (cantines scolaires) et préserve la santé des plus fragiles (hôpitaux, Ehpad, secteurs médico-sociaux etc.). Elle représente un débouché majeur pour l’agriculture française et les entreprises de l’agroalimentaire notamment pour les filières locales et de qualité pour répondre aux exigences de la loi EGalim qui impose 50 % de produits durables et de qualité, dont 20 % de produits bio dans les assiettes. 

(1)- Les organisations signataires : FNSEA, la Coopération agricole, Confédération des grossistes de France, GECO Food Service, Réseau Restau’c du produit au convive, Syndicat national des entreprises de restauration et services, Syndicat national de la restauration collective.