Marchés des vins de Bourgogne
Une valorisation non spéculative

Publié par Cédric Michelin
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Après trois petites récoltes successives, les stocks de vins de Bourgogne sont bas. Cette rareté transparaît dans les échanges, aussi bien en amont que sur les marchés français et internationaux.
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La pression de la demande et la hausse des coûts de productions, liées aux pertes de récoltes de ces dernières années, pèsent évidemment sur les prix. Les professionnels bourguignons, conscients de la nécessité de limiter ces hausses, cherchent le juste équilibre entre pérennité de leurs entreprises et satisfaction des consommateurs. [WEB]Il est évident que les hausses du prix du vrac ne seront pas répercutées telles quelles sur le prix de vente des bouteilles, contrairement à ce que l’on a pu entendre ou lire.[/WEB]

Sur les trois premiers mois de 2014, les volumes de vins de Bourgogne exportés sont en baisse de -12,2 % (par rapport à la même période 2013), alors que le chiffre d’affaires connaît une très légère hausse, à +1,1 %.
Les principaux marchés de la Bourgogne affichent un ralentissement notable des volumes importés (USA : -13,8 % ; UK : -27,5 % ; Japon : -11 %). Leur chiffre d’affaires suit la même tendance, mais dans une moindre mesure (-0,6 %, -6,8 % et -7,8 %).
La Chine continentale affiche en revanche de beaux résultats (+10,5 % en volume et +28,2 % en valeur). Une partie des importations passant auparavant par Hong Kong semble désormais se faire directement de Chine.
La Norvège et, dans une moindre mesure, la Suède confirment les bonnes tendances de ces dernières années (Norvège : +20,4 % en volume et +29,7 % en valeur ; Suède : +0,9 % et +10,8 %). Belgique et Suisse sont stables (+0,7 % et +0,6 % en volumes).

Le marché français dans son ensemble suit également cette tendance à la baisse des volumes, compensée par une belle valorisation et un maintien sur les circuits traditionnels.
La distribution moderne HM+SM (Hypermarché + Supermarché) poursuit sa croissance en valeur, tant pour les vins tranquilles (blanc, rosé et rouge) que pour le crémant de Bourgogne (+3,4 % et +4,5 % sur 2013 / 2012 en prix de vente moyen rayon), malgré un très léger recul des ventes (-1,1 %).
Les circuits français traditionnels (cavistes, restauration) affichent de bons résultats pour la Bourgogne, dans un marché global plutôt atone. Ainsi, les vins de la Bourgogne sont de plus en plus référencés sur les cartes des vins de la restauration gastronomique (+10 % de références en 2013 par rapport à 2012).

Les petits volumes disponibles impactent également les transactions entre négoce et viticulture. Celles-ci connaissent une baisse de 3 % sur les 8 premiers mois de la campagne 2013/1014 et de 7,6 % sur la moyenne des cinq dernières campagnes.