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Grandes cultures

Quelles alternatives en grandes cultures ?

Entre l’impact du changement climatique, les besoins de fourrage, la sécheresse, les difficultés de lutter contre les ravageurs et l’impossibilité progressive de recourir à certains produits de traitements, les raisons de s’orienter vers de nouvelles cultures peuvent être multiples. Comme aussi le besoin de trouver une nouvelle source de revenus pour l’exploitation. Il n’y a pas de solutions miracles, encore moins de recettes s’appliquant à tous les cas de figures. Il existe cependant des pistes à explorer.

Quelles alternatives en grandes cultures ?

Les raisons de diversifier les rotations sont multiples : recherche de fourrage pour son bétail, amélioration de la structure du sol, besoin de diversification, abandon d'une culture rendue impossible à la suite d'attaque systématique de ravageurs...
Chacune de ces problématiques a une ou des cultures répondant aux besoins. Présentation de quelques pistes.

La moutarde, un bon ingrédient ?

Si la moutarde de Dijon n’a de dijonnais que le nom, il reste toujours dans la région des acteurs majeurs qui perpétuent la culture locale. Sans oublier en parallèle la promotion et la culture de la moutarde de Bourgogne, marque cette fois déposée et qui représente 20 % de la production.
Sur la région Bourgogne Franche-Comté, la filière locale est donc toujours bel et bien présente. Il se dénombre environ 5.000 ha de moutarde cultivés chaque année « alors que la filière recherche plutôt de 7 à 8.000 ha », précise Jérôme Gervais, conseiller à la chambre d'agriculture de Côte-d'Or. Avec moins de 400 ha, la Saône-et-Loire représente à peine 8 % de la surface actuelle.
« Pourtant les terres de Bresse et du val de Saône sont idéales, fait remarquer Antoine Villard, conseiller chambre d’agriculture de Saône-et-Loire. Il y a moins de gel de la culture en hiver car les températures sont globalement plus élevées que chez nos voisins, ces secteurs ont donc du potentiel ».
Surtout, contrairement aux autres départements, la pression méligèthes et grosses altises se fait beaucoup moins ressentir…
Car il s’agit là d’une importante problématique à laquelle la Côte-d’Or et l’Yonne sont confrontées. Les insectes ravageurs y sont tellement bien implantés que la perte sur la récolte 2019 a été de 20 %. « C'est la première année que nous constatons autant de dégât, reprend Jérôme Gervais. Les insectes deviennent résistants aux traitements et le réchauffement climatique fait qu'il n'y a plus d'hiver, de ce fait nous perdons de la surface ». Depuis deux ans, le problème se pose surtout avec les grosses altises, conséquences d'une production importante de colza conduite en rotation courte...

Décalage favorable

Un autre élément intervient en faveur de la moutarde en Saône-et-Loire. Étant de la même famille, moutarde et colza ont une place dans la rotation et un itinéraire similaire, hormis la date de semis. « On a pu le constater lors des deux dernières campagnes, implanter du colza en août-septembre devient vraiment compliqué à cause des sols secs et de l’absence de pluie », relate Antoine Villard. La moutarde permet elle de contourner le problème : s’implantant plus tard dans la saison, jusqu'au 20 octobre, elle a donc plus de chance de profiter des pluies automnales. Ce que 2018 et 2019 ont confirmé...
Dans ce contexte, certains agriculteurs saône-et-loiriens pourraient donc trouver dans la moutarde une potentielle carte à jouer.

Quelles alternatives en grandes cultures ?

Quelles alternatives en grandes cultures ?

Les raisons de diversifier les rotations sont multiples : recherche de fourrage pour son bétail, amélioration de la structure du sol, besoin de diversification, abandon d'une culture rendue impossible à la suite d'attaque systématique de ravageurs...
Chacune de ces problématiques a une ou des cultures répondant aux besoins. Présentation de quelques pistes.

La moutarde, un bon ingrédient ?

Si la moutarde de Dijon n’a de dijonnais que le nom, il reste toujours dans la région des acteurs majeurs qui perpétuent la culture locale. Sans oublier en parallèle la promotion et la culture de la moutarde de Bourgogne, marque cette fois déposée et qui représente 20 % de la production.
Sur la région Bourgogne Franche-Comté, la filière locale est donc toujours bel et bien présente. Il se dénombre environ 5.000 ha de moutarde cultivés chaque année « alors que la filière recherche plutôt de 7 à 8.000 ha », précise Jérôme Gervais, conseiller à la chambre d'agriculture de Côte-d'Or. Avec moins de 400 ha, la Saône-et-Loire représente à peine 8 % de la surface actuelle.
« Pourtant les terres de Bresse et du val de Saône sont idéales, fait remarquer Antoine Villard, conseiller chambre d’agriculture de Saône-et-Loire. Il y a moins de gel de la culture en hiver car les températures sont globalement plus élevées que chez nos voisins, ces secteurs ont donc du potentiel ».
Surtout, contrairement aux autres départements, la pression méligèthes et grosses altises se fait beaucoup moins ressentir…
Car il s’agit là d’une importante problématique à laquelle la Côte-d’Or et l’Yonne sont confrontées. Les insectes ravageurs y sont tellement bien implantés que la perte sur la récolte 2019 a été de 20 %. « C'est la première année que nous constatons autant de dégât, reprend Jérôme Gervais. Les insectes deviennent résistants aux traitements et le réchauffement climatique fait qu'il n'y a plus d'hiver, de ce fait nous perdons de la surface ». Depuis deux ans, le problème se pose surtout avec les grosses altises, conséquences d'une production importante de colza conduite en rotation courte...

Décalage favorable

Un autre élément intervient en faveur de la moutarde en Saône-et-Loire. Étant de la même famille, moutarde et colza ont une place dans la rotation et un itinéraire similaire, hormis la date de semis. « On a pu le constater lors des deux dernières campagnes, implanter du colza en août-septembre devient vraiment compliqué à cause des sols secs et de l’absence de pluie », relate Antoine Villard. La moutarde permet elle de contourner le problème : s’implantant plus tard dans la saison, jusqu'au 20 octobre, elle a donc plus de chance de profiter des pluies automnales. Ce que 2018 et 2019 ont confirmé...
Dans ce contexte, certains agriculteurs saône-et-loiriens pourraient donc trouver dans la moutarde une potentielle carte à jouer.

Quelles alternatives en grandes cultures ?

Quelles alternatives en grandes cultures ?

Les raisons de diversifier les rotations sont multiples : recherche de fourrage pour son bétail, amélioration de la structure du sol, besoin de diversification, abandon d'une culture rendue impossible à la suite d'attaque systématique de ravageurs...
Chacune de ces problématiques a une ou des cultures répondant aux besoins. Présentation de quelques pistes.

La moutarde, un bon ingrédient ?

Si la moutarde de Dijon n’a de dijonnais que le nom, il reste toujours dans la région des acteurs majeurs qui perpétuent la culture locale. Sans oublier en parallèle la promotion et la culture de la moutarde de Bourgogne, marque cette fois déposée et qui représente 20 % de la production.
Sur la région Bourgogne Franche-Comté, la filière locale est donc toujours bel et bien présente. Il se dénombre environ 5.000 ha de moutarde cultivés chaque année « alors que la filière recherche plutôt de 7 à 8.000 ha », précise Jérôme Gervais, conseiller à la chambre d'agriculture de Côte-d'Or. Avec moins de 400 ha, la Saône-et-Loire représente à peine 8 % de la surface actuelle.
« Pourtant les terres de Bresse et du val de Saône sont idéales, fait remarquer Antoine Villard, conseiller chambre d’agriculture de Saône-et-Loire. Il y a moins de gel de la culture en hiver car les températures sont globalement plus élevées que chez nos voisins, ces secteurs ont donc du potentiel ».
Surtout, contrairement aux autres départements, la pression méligèthes et grosses altises se fait beaucoup moins ressentir…
Car il s’agit là d’une importante problématique à laquelle la Côte-d’Or et l’Yonne sont confrontées. Les insectes ravageurs y sont tellement bien implantés que la perte sur la récolte 2019 a été de 20 %. « C'est la première année que nous constatons autant de dégât, reprend Jérôme Gervais. Les insectes deviennent résistants aux traitements et le réchauffement climatique fait qu'il n'y a plus d'hiver, de ce fait nous perdons de la surface ». Depuis deux ans, le problème se pose surtout avec les grosses altises, conséquences d'une production importante de colza conduite en rotation courte...

Décalage favorable

Un autre élément intervient en faveur de la moutarde en Saône-et-Loire. Étant de la même famille, moutarde et colza ont une place dans la rotation et un itinéraire similaire, hormis la date de semis. « On a pu le constater lors des deux dernières campagnes, implanter du colza en août-septembre devient vraiment compliqué à cause des sols secs et de l’absence de pluie », relate Antoine Villard. La moutarde permet elle de contourner le problème : s’implantant plus tard dans la saison, jusqu'au 20 octobre, elle a donc plus de chance de profiter des pluies automnales. Ce que 2018 et 2019 ont confirmé...
Dans ce contexte, certains agriculteurs saône-et-loiriens pourraient donc trouver dans la moutarde une potentielle carte à jouer.