Génétique montbéliarde
Génétique montbéliarde : Occitanie est championne jeune

Alexandre Coronel
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80 femelles montbéliardes étaient réunies à Besançon-Micropolis le 1er février dernier à l’occasion de l’exposition génétique organisée par Coopex-Umotest. L’occasion de mettre en valeur le travail de "création" génétique du groupe et sa dimension internationale.

Génétique montbéliarde : Occitanie est championne jeune

Après deux années d’absence, la grande exposition Umotest-Coopex était de retour à Besançon Micropolis. « Ça fait du bien de retrouver en direct nos partenaires étrangers : 30 délégations étrangères sont venues cette année, et plus de 150 visiteurs ont participé aux visites d’élevage hier », se réjouit Tristan Gaiffe, le directeur général du groupe. Et l’affluence du public, venu du Doubs, des départements voisins, mais aussi de régions plus distantes, fait plaisir aux dirigeants de l’union de coopératives. « C’est un vrai succès, à la mesure du besoin de se retrouver pour parler génétique, choix de sélection, orientations de la race, contexte économique… plus de 4.000 éleveurs sont présents aujourd’hui ». Pour le président Jean-Noël Saintot : « cette exposition permet de montrer et démontrer le travail qui s’appuie sur des éleveurs motivés : l’engouement pour notre race ne faiblit pas, et aujourd’hui, nous bénéficions à plein des progrès permis par la génomique, qui nous permettront aussi de relever les défis de demain que sont la souveraineté alimentaire et le changement climatique ».
En 2021 et 2022, à cause des restrictions sanitaires liées à la pandémie Covid-19 et autres confinements, les expositions génétiques n’avaient pas pu avoir lieu, et des succédanés digitaux avaient été proposés aux éleveurs. « Pour les techniciens, c’était moins de travail, mais quel bonheur de voir les résultats du programme de sélection fouler ce ring ! », appuie Guillaume Fayolle, responsable du schéma de sélection Umotest.

Nouveautés sur le ring

80 femelles étaient réunies à Besançon-Micropolis pour l’occasion, afin d’illustrer les avancées du programme de sélection. Les expositions génétiques permettent en effet aux éleveurs de voir les animaux les plus performants du schéma, assortis des commentaires et des évaluations des spécialistes du sérail. Elles sont également un moyen de promouvoir les qualités de la race montbéliarde au-delà des frontières nationale : un travail de fond qui se concrétise par l’exportation de femelles et de doses de semences, générateur de valeur ajoutée dans les élevages du berceau racial.

Rakuten, meilleure mamelle espoir

C’est Thomas Groshenry, éleveur à Saône (Doubs), qui officiait comme juge de cette confrontation. Il a détaillé ses choix avec beaucoup de pédagogie tout au long de la journée. Après le classement des huit sections présentées, il a procédé à la désignation des championnes et meilleures mamelles. Pour la catégorie Espoir, c’est Rakuten (Noelcerneu sur Ulémo) chez Etienne Savarin dans le département de l’Ain, qui s’est imposée comme meilleure mamelle. « Une mamelle vraiment scotchée au corps, impressionnante ! » Le titre de meilleure mamelle Jeune revient à Pampa (Minnesota sur Bourgueuil) du Gaec Alain et Baptiste Jeunot dans le Doubs. « Un ligament exceptionnel, avec beaucoup de tonus ! »
C’est une vache venue du département de la Loire, Rosebonbon (Nolimit sur Helvetik) au Gaec du Pivert, qui s’est imposée pour le titre de championne espoir. « Impressionnante en section, au top pour sa puissance, sa féminité… la classe ! » s’est exclamé le juge, soulignant également les qualités d’aplombs et de mamelle de l’animal. Enfin, la championne jeune Occitanie (Milton sur Urbaniste), au Gaec élevage Négron, provient également de la Loire. « Beaucoup de puissance, de longueur, une mamelle scotchée au corps et très bien irriguée… ».