Parc naturel régional de Bresse
Être acteurs dans le projet de PNR Bresse

Le 25 février, sept exploitants du groupe de travail lancé par la FDSEA dans le cadre du projet de Parc naturel régional (PNR) en Bresse se sont déplacés dans le Doubs, aux Fontenelles, siège du futur PNR du Doubs Horloger, afin de comprendre les mécanismes et étapes de création d’un PNR, ainsi que les points de vigilance. 

Être acteurs dans le projet de PNR Bresse
Sept exploitants du groupe de travail sur le projet de PNR en Bresse sont allés au siège du futur PNR du Doubs Horloger à la rencontre de leurs homologues.

Ni pour, ni contre le projet de Parc naturel régional en Bresse porté par le syndicat mixte du Pays de la Bresse bourguignonne, les élus FDSEA ont décidé d’être acteurs du projet pour ne pas laisser d’autres parler de l’agriculture à la place des exploitants. C’est ainsi que fin janvier, un groupe de travail était lancé, composé d’une quinzaine d’exploitants, représentant l’ensemble du territoire de la Bresse et toutes ses productions. Très rapidement, il est apparu évident pour les exploitants de rencontrer d’autres agriculteurs concernés par des PNR en fonctionnement ou bien en création, afin de mieux comprendre les enjeux d’un tel projet. Et derrière, la place de l’agriculture. Le groupe d’exploitants a donc été reçu par une équipe de personnes ayant participé au projet de création du PNR du Doubs Horloger, dont le classement Parc naturel régional par le ministre devrait avoir lieu dans les prochains jours.

Un retour riche en enseignement

Charles Schelle, ancien élu FDSEA du Jura puis élu à la chambre d’agriculture du Jura, aujourd’hui retraité, a suivi le projet de PNR du Doubs Horloger depuis son origine en 2008. C’est avec beaucoup de sincérité qu’il a répondu aux nombreuses questions des agriculteurs bressans. Il a attiré leur attention sur de nombreux points de vigilance concernant les étapes de création d’un PNR : « il faut s’investir et être présent à toutes les étapes, il faut être dans la construction et l’apport d’idées ».

Basé sur le volontariat

« Nous avons déjà suffisamment de normes à respecter, nous n’avons pas besoin qu’on nous en rajoute », alertait Cédric Tissot, éleveur à Baudrières, vice-président FDSEA pour le pays de la Bresse. « Rien n’est obligatoire, pas de réglementation ou d’interdiction supplémentaires. Toutes les actions sont sous le cadre du volontariat », rassurait le chargé de mission Projet PNR du Doubs Horloger. Ces précisions ont permis de redonner confiance aux exploitants bressans.

Réfléchir à l’avenir

« Nous sommes là pour réfléchir sur l’avenir que l’on souhaite pour notre agriculture. C’est un projet à très long terme, ce n’est pas pour nous, mais pour nos enfants. Il faut que l’on arrive à se projeter dans 10-15 ans », indiquait Frédéric Bernard, président du SIEA du Louhannais. Et c’est bien dans cette logique là que vont devoir travailler les exploitants afin de proposer un jour des mesures pour la future Charte si le projet de PNR devait se concrétiser en Bresse.
Les échanges tout au long de cette journée ont permis aux exploitants bressans d’avancer dans leur réflexion autour du projet de PNR en Bresse. « Nous devons être dans le dialogue avec les porteurs du projet, et être force de propositions », concluait Cédric Tissot.

Séverine RÉMAQUE

Les missions d’un PNR

Un PNR a pour objectifs de :
-    protéger et valoriser les patrimoines naturels et culturels,
-    contribuer au développement économique et social, culturel et à la qualité de la vie,
-    contribuer à l’aménagement du territoire,
-    accueillir, éduquer et informer les publics,
-    expérimenter et innover.
Et cela, par des mesures de gestion et de protection de valeur contractuelles et non réglementaires pour l’ensemble de son territoire.

Témoignage d’un exploitant du PNR du Haut Jura

« Le fait d’être exploitant agricole dans un PNR ne change rien au quotidien. Nous navons pas d’obligation ou de restriction supplémentaires. Par contre, dès que vous avez des projets de développement ou d’évolution de votre exploitation, si ce projet entre dans le champ d’application de la Charte du Parc, vous avez accès à toute une ingénierie pour vous accompagner dans le montage de votre projet et vous aider à accéder à des financements », témoignait Xavier Thabard, exploitant dans le PNR du Haut Jura qui y voit donc plus d’avantages que d’inconvénients.