Revenus des agriculteurs
16,2 % des ménages agricoles sous le seuil de pauvreté

En 2020, le revenu médian des ménages agricoles est de 22.800 € par personne. Seuls 10 % de ces ménages, dont l’exploitant est céréalier ou viticulteur, ont un niveau de vie supérieur à 50.000 €/pers/an.

16,2 % des ménages agricoles sous le seuil de pauvreté

En moyenne, seuls 34 % du revenu disponible des ménages agricoles proviennent en 2020 de bénéfices agricoles, indique une étude de l’Insee dévoilée fin février. Le reste de ce revenu est composé de salaires rapportés par les membres des foyers (45 %), de pensions de retraite et de rentes (15 %) mais aussi des revenus du patrimoine (22 %) et des prestations sociales (4 %).

24,9 % des maraîchers

Mais plus le revenu disponible d’un ménage est élevé, plus la part des revenus du patrimoine augmente jusqu’à atteindre 39 % du revenu disponible, poursuit l’Insee. En 2020, le taux de pauvreté des populations des ménages agricoles (16,2 %) est supérieur de 0,8 point à celui observé dans l’ensemble de la population française (15,4 %). Le niveau de vie des personnes les plus démunies (1er décile) n’excède pas 10.900 €/personne en moyenne. Dans le maraîchage, il est inférieur à 8.900 €/pers. C’est le plus faible de l’ensemble de la profession. Aussi, 24,9 % des ménages de maraîchers vivent sous le seuil de pauvreté contre 23,6 % en ovin-caprin. En fait, le taux de pauvreté en agriculture dépend du nombre de personnes qui pourvoient aux revenus des ménages auxquels ils sont rattachés. Si l’exploitant est seul, ce taux de pauvreté atteint 33 %. Sans ce cas de figure, le niveau de vie du 1er décile n’excède pas 6.300 €/pers/an. Dans les ménages agricoles où un des membres travaille hors de l’exploitation, la part des personnes vivant alors sous le seuil de pauvreté (13,6 %) est inférieure de 2,6 points à celle observée dans l’ensemble des ménages agricoles (16,2 %). Le revenu disponible médian des ménages agricoles est de 22.800 €/pers et le revenu moyen de 22.700 €/pers.

Statut social

Dans les ménages agricoles où les exploitants agricoles sont à la tête de micro-exploitations**, le niveau de vie médian est inférieur à celui de l’ensemble des personnes résidant dans des ménages agricoles (22.300 €/an contre 22.800 €/an) car leurs revenus ne proviennent pas seulement de l’activité agricole. Mais au-delà d’une certaine dimension, la taille économique des exploitations et leurs orientations conditionnent le niveau de vie moyen des ménages agricoles. Dans les grandes exploitations**, ce dernier (32.700 €/pers/an) est supérieur de 7.000 € aux revenus des ménages dont les exploitants sont à la tête de micro-exploitations*** (25.700 €/pers/an).

En viticulture, le niveau de vie moyen des ménages agricoles est de 34.200 €/pers/an contre 23.600€/pers/an en bovins viande. Mais les agriculteurs à la tête de grosses exploitations ont les revenus les plus élevés (54.800 €/pers et par an au 9e décile) contre 39.900 €/pers/an dans les micros. Il s’agit essentiellement de viticulteurs ou de céréaliers (+ 50.000 €/pers au 9e décile). Dans le secteur de l’élevage, ils avoisinent 35.000 €/pers. Parmi les foyers les plus aisés (au-dessus du neuvième décile : 44.600 €/pers), le statut social des pourvoyeurs de revenus n’a quasiment aucun impact. L’agriculteur peut aussi bien être seul à faire vivre sa famille, qu’associé avec sa femme à moins que cette dernière exerce elle-même une activité professionnelle à l’extérieur.

 

(*) Les ménages sont divisés en dix groupes équivalents (en déciles) en fonction de leur niveau de revenu. (**) Plus de 250.000 € de produit brut standard

(***) Produit brut standard inférieur à 25.000 €