SYNDICAT
La mobilisation se poursuit

Pour Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, le vote en première lecture à l’Assemblée nationale du PLOA est une première étape. Toutefois, la mobilisation continue. 

La mobilisation se poursuit
Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, appelle à la mobilisation de l’ensemble des sénateurs « pour enrichir le PLOA et qu’il soit voté en commission mixte paritaire avant le 14 juillet. ©FNSEA

« Nous sommes tous déterminés à aller jusqu’au bout. À cranter les choses, les unes après les autres. » Pour le vice-président de la FNSEA, Luc Smessaert, il est indéniable que ce premier vote était indispensable, mais il ne s’agit là que d’une première étape. En effet, si le représentant syndical reconnait de réelles avancées grâce, notamment, à l’investissement du réseau Jeunes agriculteurs (JA) – FNSEA et le nombre historique d’amendements présentés, il reste « encore des choses à améliorer au Sénat. Il nous fallait ce vote favorable à l’Assemblée pour pouvoir le faire ».

L’agriculture, intérêt majeur

Ainsi, en premier lieu, le représentant syndical se réjouit des éléments de simplification apportés en faveur du renouvellement des générations et de la formation. L’agriculteur picard salue également la réécriture complète de l’article 1 du PLOA qui « donne la vision de ce que sera l’agriculture demain ». Aujourd’hui, ce dernier définit la souveraineté « avec une notion de filière et de production ». « L’intérêt général majeur de l’agriculture a été traduit dans le Code pénal. Il s’agir là d’un réel rééquilibrage. Aujourd’hui, l’acte de production agricole est protégé. Demain, nous espérons que l’agriculture apparaitra dans celui de l’environnement. » Par ailleurs, le réseau souhaite retrouver la notion de compétitivité « que nous avons porté tous ensemble », retrouver les moyens de production, inscrire dans le marbre la non-surtransposition et la non-interdiction sans solution. « Nous souhaitons aller plus loin dans la simplification et le droit à l’erreur pour retrouver demain cette envie d’entreprendre. Nous voulons travailler encore davantage sur le changement de logiciel. Nous devons retrouver un métier viable et vivable ».  Alors, Luc Smessaert appelle à la mobilisation de l’ensemble des sénateurs « pour enrichir ce texte et qu’il soit voté en commission mixte paritaire avant le 14 juillet. Nous devons continuer à mettre une vraie pression sur le gouvernement et le parlement pour que l’ensemble des textes annoncés arrive bien en temps voulu et qu’à l’automne nous ayons du concret dans nos fermes avec des éléments de revenu, de moyens de production ».

Du concret attendu à l’automne

En effet, la loi d’orientation ne marchera pas seule. « Un certain nombre de textes (Loi de finances, Égalim…) sont attendus d’ici l’automne et cette LOA est le premier. C’est pour cela qu’il était important que nous puissions cranter les choses », commente le vice-président du syndicat majoritaire. Alors, ce dernier est formel, la mobilisation ne faiblit pas. « Nous devons redonner du sens à notre métier et allons redonner une vision à notre agriculture. Le changement de logiciel est en train de s’opérer et nous irons jusqu’au bout. Si nous ne sommes pas entendus d’ici l’automne, nous saurons nous mobiliser encore plus fortement. » À bon entendeur.

Marie-Cécile Seigle-Buyat