Concours de Saint-Christophe-en-Brionnais
Commerce bien orienté

Marc Labille
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215 bovins de boucherie étaient rassemblés lors du dernier concours de Saint-Christophe-en-Brionnais. Pour cette seconde édition sous le signe du Covid, la quasi-totalité des animaux a trouvé preneurs à des prix plutôt satisfaisants.

Commerce bien orienté
Le super prix d’honneur femelle a été remporté par Quentin Fauconnet. Cet habitué de Saint-Christophe présentait sept bovins de boucherie cette année dont cette jolie cularde qu’il a fait naître.

Samedi dernier, le concours de bovins de boucherie de Saint-Christophe-en-Brionnais a rassemblé 215 animaux soit 40 de plus qu’en 2020. 240 bovins avaient été engagés pour cette seconde édition sous l’ère du Covid. Pour répondre aux contraintes sanitaires, les organisateurs avaient fermé le foirail et un contrôle des pass sanitaires était effectué aux deux entrées du site. Autre adaptation notoire aux circonstances, les grands prix n’ont pas été vendus aux enchères dans la salle du cadran. Leur commercialisation s’est faite comme les autres animaux sur le foirail à l’issue des jugements. 

Label rouge à l’honneur

Cette année, le concours de Saint-Christophe inaugurait deux nouveaux grands prix portant ainsi leur nombre à dix. Conformément à la volonté de la fédération nationale des concours d’animaux de boucherie (FNCAB), un prix spécial Label Rouge a été ajouté au palmarès. Cela s’inscrit dans la stratégie nationale de montée en gamme de la viande bovine avec l’objectif d'une montée en puissance des labels. Une mise en avant qui n’était pas nouvelle pour le concours de Saint-Christophe qui, depuis de nombreuses années, attribue deux grands prix d’honneur à une femelle et à un mâle Label Rouge Charolais Terroir. Autre nouveauté : un prix spécial vache renforce désormais le palmarès aux côtés du prix spécial génisses.

Plus-values

Comme en 2020, les exposants ont réalisé une bonne vente. À quelques exceptions près, la quasi-totalité des animaux a trouvé preneurs à des prix plus rémunérateurs qu’en fermes. Par catégorie, les génisses culardes prix d’honneur ont été vendues entre 8,50 € et 10 € le kilo de viande ; 7,50 € à 8,10 € pour les 1ers prix. Les génisses prix d’honneur ont été payées 8 à 10 € ; les 1ers prix 6,30 € à 8 € ; les 2es prix 5,80 € - 7,50 €. Les vaches culardes 1er prix ont été vendues aux alentours de 6,50 € ; 5,60 € pour les deuxièmes prix. En bœuf, il fallait compter 7 € pour un prix d’honneur ; 6,50 € pour un 1er prix. Enfin, les vaches 1er prix ont été négociées 5,50 € à 6 € ; 5 à 5,50 € pour les 2es prix et 4,60 à 5 € pour les 3es prix. 

Acheteurs motivés

Du côté des dix champions, les tarifs sont montés plus haut que l’an dernier avec un sommet à 13 €. Six femelles se sont vendues 10 euros et plus. Les deux bœufs les mieux primés ont été payés 7,10 € et 7,50 € le kilo de viande. À noter que cinq des dix grands prix ont été achetés par l’abatteur Gesler de l’Ain. La plupart des acheteurs habituels étaient là : chevillards, commerçants, intermédiaires… Certains approvisionnant directement leur activité (Despierre, Geai, Guedjou, Dussard…) ; d’autres travaillant pour le compte de gros opérateurs tels Bigard, SVA… De nombreux bouchers figuraient aussi parmi les acquéreurs. Un artisan de Marseille (Soufyan Touhami), qui figurait pour la première fois dans le jury du concours, s’est porté acquéreur de onze bêtes à lui seul. Parmi celles-ci le grand prix spécial vache qui lui vaut une distinction par le syndicat de la boucherie.

Palmarès

Super grand prix : Gaec Santiana (03).

Super prix d’honneur femelle : Quentin Fauconnet, Changy.

Super prix d’honneur mâle : Gaec de l’Arconce, Varennes-l’Arconce.

Grand prix d’honneur label femelle : Étienne Vollot, Couches.

Grand prix d’honneur label mâle : EARL Cadot (42).

Super prix d’honneur vache cularde : Gaec Santiana (03).

Prix éleveur naisseur : Gaec Santiana (03).

Grand prix spécial génisse : Gaec Fénéon JGP, Saint-Julien-de-Civry.

Grand prix spécial vache : Gaec Lorton père et fils, Poisson.

Prix spécial label rouge : Gaec Charrondière (03).

 

Prix d’honneur

Bœufs : Loïc Bretigny, Sanvignes-les-Mines ; EARL Cadot (42).

Bœufs culards : EARL Brivet, Poisson.

Génisses : Jean Bresson, Ligny-en-Brionnais (2) ; Guillaume Berger, Sarry ; Étienne Vollot, Couches.

Génisses culardes : Louis Antoine, Marcigny ; SARL Chapon (42) ; Gaec Lorton père et fils, Poisson ; Étienne Vollot, Couches.

Vaches : Mathieu Desquines, Dyo ; Mathieu Dumontet, Changy ; Guillaume Berger, Sarry ; Jean Bresson, Ligny-en-Brionnais.

Vaches culardes : Gaec Lorton père et fils, Poisson (2).

Charolais Terroir : une nouvelle communication

« Tous les grands prix du concours de Saint-Christophe sont des animaux produits sous le Label Rouge Charolais Terroir », se réjouissait son président Max Chaume. Comme chaque année, les animaux Label Rouge Charolais Terroir étaient très majoritaires sur le concours de Saint-Christophe. Au moment où le label rouge est promu par les pouvoirs publics et l’interprofession grâce aux ÉGAlim, l’association Charolais Terroir connait une hausse en volume de + 15 à + 20 % cette année, malgré un contexte d’érosion globale de la consommation de viande bovine de l’ordre de – 10 %, confiait Max Chaume. Une tendance qui confirme que « les consommateurs se raccrochent aux signes de qualité », se félicitait le responsable. Porté par cette vague, le label Charolais Terroir fait évoluer toute sa communication. « Un nouveau visuel sera inauguré à Cournon », annonçait Max Chaume. Une communication bâtie autour des quatre caractéristiques revendiquées par Charolais Terroir (naissage, engraissement, abattage, maturation). « Nous sommes les seuls en France à avoir ces quatre critères certifiés dans notre cahier des charges », revendiquait le président. Le label annonçait aussi avoir déjà signé une quarantaine de contrats ÉGAlim intégrant, éleveur, abatteur et point de vente.