Maïs
Encore une année difficile pour la production

Cédric MICHELIN
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L’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) a présenté, fin octobre, les premiers résultats de la campagne 2020.

Encore une année difficile pour la production

Le président de l’AGPM, Daniel Peyraube, a d’emblée résumé l’ambiance de la campagne maïs 2020 : « C’est une campagne compliquée ». À l’appui de son propos, Thomas Joly, responsable filière maïs Arvalis, explique qu’elle a été « marquée par l’eau dans son absence et dans ses excès ». La sécheresse estivale et surtout les fortes chaleurs ont accentué ce phénomène. Tant et si bien que malgré une augmentation des surfaces emblavées d’environ +10 % (soit + 140.000 ha) par rapport à 2019, la production de maïs grain atteint environ 13,6 millions de tonnes. Comme l’an dernier, les rendements sont « en berne » avec 89,4 quintaux/ha (qx/ha). En 2019, ils atteignaient 89,3 qx/ha. « Ces chiffres restent en deçà de la moyenne quinquennale », a expliqué Thomas Joly. Les surfaces irriguées et les régions de l’Ouest, particulièrement la Bretagne, parviennent à sortir des rendements acceptables. Cependant le maïs fourrage subit « la même déconvenue » que le maïs grain et le maïs semence n’atteint pas non plus l’objectif escompté : seulement 90 % du résultat technique réalisé, malgré une hausse des surfaces de 17 % par rapport à 2019. Le maïs doux affiche des scores identiques avec une augmentation de ses surfaces de 3 % (23.000 ha emblavés en 2020), mais un résultat technique à 95 %.  

Surtout l’AGPM s’inquiète que l’Union européenne soit devenue « structurellement importatrice et le premier importateur mondial de maïs », devant le Mexique et le Japon.  « D’autant que nos principaux fournisseurs que sont l’Ukraine et le Brésil ne respectent pas les mêmes standards de production que les nôtres », a insisté Arthur Boy.  Ce qui interroge sur la préservation de la souveraineté alimentaire française et européenne.