Plan Protéines
Les eurodéputés demandent des outils concrets

Dans une résolution, adoptée le 19 octobre (par 305 voix contre 129 et 69 abstentions), le Parlement européen appelle à accroître la production de protéines végétales de l’Union Européenne afin de réduire la dépendance aux importations. 

Les eurodéputés demandent des outils concrets

Dans une résolution, adoptée le 19 octobre (par 305 voix contre 129 et 69 abstentions), le Parlement européen appelle à accroître la production de protéines végétales de l’Union Européenne (UE) afin de réduire la dépendance aux importations. L’adoption de ce rapport d’initiative intervient alors qu’une nouvelle stratégie européenne sur les protéines de la Commission européenne, la sixième en moins de trente ans, est attendue pour le début de l’année 2024.

Concrètement, ce texte encourage les États membres à introduire des éco-régimes pour les légumineuses et les prairies dans le cadre de la Pac et à créer des fonds dédiés aux protéagineux. Il invite aussi la Commission européenne à envisager la possibilité de cultiver des plantes riches en protéines sur des terres en jachère. En outre, il est indiqué que la production de protéines peut aider l’UE à améliorer la production de produits bioénergétiques. Dans cette optique, les députés demandent à la Commission de présenter un règlement en vue d’autoriser l’utilisation des effluents issus de l’extraction des protéines végétales, des résidus agricoles et des déchets de la production alimentaire pour la production de bioénergie. Enfin, longtemps au centre des enjeux, les eurodéputés se montrent prudents quant à la question de la viande de synthèse, estimant qu’il faut tenir compte « des dimensions éthiques, sociales, sanitaires, environnementales et économiques de ces produits » dans l’évaluation des autorisations. Cette prise de position a notamment été saluée par les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca). L’amendement déposé par des eurodéputés socialistes, verts et de gauche radicale visant à « diminuer la production et la consommation de protéines d’animaux d’élevage dans l’Union européenne » a, quant à lui, été rejeté.