Concours viticoles
Des annulations en rafale

Régis Gaillard
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Qu’il s’agisse du Concours des vins de la Côte Chalonnaise et du Couchois ou du Concours des vins Mâconnais Beaujolais Saint-Vincent, le constat est identique : l’annulation est inéluctable. Avec des conséquences certaines encore mal évaluées.

Des annulations en rafale
Impossible en terme de logistique et de risque sanitaire d'organiser les habituels concours comme ici à Mâcon l'an passé.

Lorsque l’on interroge les mémoires, nul n’est capable de dire la dernière fois qu’une annulation est venue frapper le Concours des vins de la Côte Chalonnaise et du Couchois et le Concours des vins Mâconnais Beaujolais Saint-Vincent. Sans doute faut-il remonter à la dernière guerre mondiale. C’est dire l’ampleur de la déflagration qui frappe la profession viticole dans son ensemble au moment où il a fallu trancher. Mais du fait d’une part d’un vrai manque de lisibilité dans les semaines à venir, d’autre part des contraintes imposées aux organisateurs, très très fluctuantes au gré des choix politiques, la seule décision possible et envisageable était une annulation pure et simple. Avec certes un vif regret mais surtout une inexorable résignation face à une situation que nul ne maîtrise au sommet de l’Etat.

Un changement d’ère

Ainsi, Bernard Royet, président de l’Union Agricole et Viticole, et maître d’œuvre du Concours des vins de la Côte Chalonnaise et du Couchois, n’a pu que constater qu’il « était impossible que se déroule l’édition 2021. Nous ne pouvions pas réunir dans une même salle, à Rully, plus d’une centaine de personnes ». Et de voir plus loin que cette simple annulation. « Dans le futur, beaucoup de choses vont changer avec le Covid-19. Ce qui m’inquiète, c’est au niveau économique ». Même triste constat du côté de Luc Chevalier, président du Concours des vins Mâconnais Beaujolais Saint-Vincent, autre événement plus que centenaire. « Cela aurait été beaucoup trop compliqué pour nous d’organiser le concours. Notamment en terme de logistique. Et nous ne souhaitons faire prendre de risques à personne. C’est très contrariant car un concours comme le nôtre permet aux professionnels de s’étalonner. Mais c’est aussi un moment de l’année où ils peuvent se retrouver. Nous sommes dans une période très compliquée qui va nous obliger à changer nos habitudes ».