Festival du Boeuf
Pari réussi pour le Festival du Boeuf !

Marc Labille
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Le week-end dernier, le Festival du Bœuf a retrouvé son public avec une formule rénovée. Labellisé « Année de la Gastronomie », l’évènement a mis les bouchées doubles dans la promotion de la viande charolaise. Une réussite.

Pari réussi pour le Festival du Boeuf !
Remise des prix du concours de bovins de boucherie. 541 animaux ont concouru cette année. 95% ont trouvé preneurs à des prix qui ne progressent pas malgré la hausse des charges.

Cette année, le Festival du Bœuf a tenu ses promesses en matière de promotion de la viande charolaise. Pour cette 28e édition, le public était de retour après deux années à huis clos du fait du Covid. Et pour ces retrouvailles, les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands. Labellisé dans le cadre de l’année de la gastronomie, l’évènement bénéficiait de moyens supplémentaires grâce à une subvention du Plan de relance. Société d’agriculture et Institut Charolais ont profité de cette occasion pour impulser un nouvel élan au Festival du Bœuf : « faire voir que notre manifestation a une dimension bien plus que départementale », résumait le président de la société d’agriculture, David Pierre. Ce coup de pouce du Plan de relance a fourni « une opportunité de se réinventer », renchérit Frédéric Paperin, directeur de la Maison du Charolais.

Passage obligé par le pôle viande

C’est au sein d’un tout nouveau pôle viande que l’essentiel de l’animation a eu lieu. À côté de l’incontournable concours de vitrines d’apprentis bouchers, les évènements et les remises de prix et se sont succédés. Autour de cette scène centrale, les principaux signes de qualités charolais (labels rouges, IGP, AOP), ainsi que l’Ambassade du Charolais, étaient rassemblés autour d’un même message. Interbev avait prêté son camion « food-truck » à l’intérieur duquel, le chef Philippe Dumoux, secondé des animateurs d’Interbev, assuraient des dégustations non-stop. Au village viande toujours, les visiteurs ont pu admirer l’œuvre des champions du monde de la boucherie, venus spécialement à Charolles !

« Une référence nationale »

Organisé en partenariat avec le syndicat de la boucherie, le concours de vitrines comptait cette année 25 binômes d’apprentis bouchers. Des jeunes venus de la France entière et qui ont assuré le spectacle le dimanche. Avec une participation toujours en hausse, le concours de vitrines de boucherie continue de monter en puissance. « Il est devenu une référence nationale. Les écoles se passent le mot, s’entraînent longtemps à l’avance. Cette année, nous avons des apprentis de Corse, de Marseille, d’Alsace… Ce sont 50 jeunes, autant de parents plus leurs professeurs ! », s’enthousiasmait le président du jury - meilleur ouvrier de France 2015 - Romain Leboeuf.

« Un concours qui met en valeur la filière »

Cette année, le Festival du Bœuf avait l’honneur de recevoir le président d’Interbev, Jean-François Guihard. Cet artisan-boucher du Morbihan, fils et frère d’éleveur, était déjà venu à Charolles du temps où il présidait la Confédération Française de la Boucherie. Le responsable n’a pas boudé son plaisir de revisiter ce Festival unique en France. « C’est vraiment un concours qui met en valeur la filière », se félicitait-il. « De tels animaux exceptionnels nécessitent une main-d’œuvre qualifiée : cette manifestation a du sens ». Impressionné par le concours de vitrines, le président d’Interbev faisait remarquer que les 25 écoles participantes ne représentaient rien moins que le quart des centres de formation en boucherie en France. « La filière forme 5.000 nouveaux apprentis chaque année », complétait Jean-François Guihard qui appréciait « ce lieu d’échange » qu’est le Festival et son « identité régionale à préserver ».

Restauration « street-food »

Année de la gastronomie oblige, les organisateurs avaient décidé de lancer cette année « un second pôle de restauration » avec l’ambition de mettre en valeur les morceaux de viande oubliés tels que jarret, paleron, joue de bœuf… Sans abandonner le menu traiteur concocté par la Maison Dansart, le Festival innovait avec une restauration « street-food ». Quatre restaurateurs ont répondu à l’appel. Dans un chapiteau dédié, les visiteurs avaient le choix entre quatre menus rapides pour un même montant de 14 €. Les « Wrap de Jarret de Bœuf et oignons confits » par le Domaine des Marguerites et « l’assiette de trois viandes (bœuf, agneau et veau) et frites » par Le Pré d’Union Charolais ont eu beaucoup de succès. « On peut manger de la bonne viande sous plein de formes différentes. Plus on donnera de la diversité, plus on aura de chance de séduire les jeunes consommateurs », estimait Frédéric Paperin, convaincu de la nécessité de poursuivre dans cette voie.

Au terme de ce week-end dense, le président de la société d’agriculture se disait soulagé « d’avoir réussi ce pari ». Remerciant tous les généreux partenaires « sans qui le Festival n’existerait pas », David Pierre disait sa fierté pour l’équipe de bénévoles qui a rendu possible ce magnifique événement.

Les résultats du concours de bovins de boucherie, du concours des viandes d’excellence et le chapitre de l’Ambassade du Charolais seront développés dans une prochaine édition.

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Deux ardéchois premiers du concours de vitrines

Deux ardéchois premiers du concours de vitrines

Ce sont deux apprentis du CFA de l’Ardèche André Fargier (Lanas) qui ont remporté la première place du concours de vitrine. À 21 ans, Jérémy Pisseau est en reconversion professionnelle. Commercial de formation, il a décidé d’apprendre le métier de boucher pour travailler avec ses beaux-parents, artisans bouchers sur les marchés. De son côté, Antonin Robert, 17 ans, a le désir de devenir éleveur depuis tout petit. Ses parents l’ont encouragé à découvrir le métier de boucher et désormais, le jeune homme envisage de s’installer comme éleveur producteur de viande en vente directe.