Le loup coûte de plus en plus cher en France... aux agriculteurs !
On ne parle peu, mais le coût lié à la présence du loup en France s’envole. Et qui va payer ? Je vous le donne en mille : les paysans forcément…

Le coût du loup en France est composé des indemnisations versées en cas de dommages (budget du ministère de la Transition écologique et solidaire), des subventions liées à la mise en place des mesures de protection et des crédits d’urgence pour les territoires non éligibles aux mesures de protection (budget du ministère de l’Agriculture). En 2016, les mesures de protection ont ainsi couté environ 23 millions d’€ et l’indemnisation très exactement 3.218.199 €, soit au total plus de 26 millions d’€. Une somme rondelette qui ne cesse pourtant de grossir…
De fait, les attaques et le nombre de bêtes ayant fait l’objet d’une prédation ne cessent d’augmenter depuis la réapparition du loup sur le territoire national. Malgré la mise en place des tirs dérogatoires en 2004, les victimes ont dépassé la barre des 10.000 bêtes tuées en 2016, soit près de 72.000 depuis 1992 ! Ainsi, la somme de ces deux mesures de protection est-elle passée de 1,8 million d’€ en 2012, à 3,2 millions d’€ en 2013, puis 7,46 millions en 2014, 14,76 millions en 2015 pour atteindre donc les 26 millions en 2016. Et ces indemnisations devraient poursuivre leur hausse alors même qu’au 30 juin 2017, dans la seule région Auvergne Rhône-Alpes, le nombre d’attaques et de victimes indemnisées présentent des chiffres identiques à ceux de l’année dernière…
Mais l’idéologie, on le sait, n’a pas de prix ! Surtout quand on sait que le gros de l’enveloppe (23 des 26 millions d’€) provient du ministère de l’Agriculture, lequel a d’ores et déjà annoncé rechercher une enveloppe de 35 millions d’€ pour pourvoir financer les dégâts liés au loup d'ici la fin de programmation, donc jusqu'en 2020… Qu'on se rassure, cette enveloppe sera abondée par une part du transfert du 1er pilier de la Pac vers le 2e pilier récemment décidé par Stéphane Travert pour faire face au "trou" laissé par son prédécesseur !
Bref, une véritable provocation, une de plus diront les plus pessimistes ! Mais ne croyez-vous, franchement, que le financement des dégâts liés aux prédateurs devrait être supporté par le seul ministère de la Transition écologique et solidaire ? Moi, je pense que oui…