Accès au contenu
Profession et services de l'Etat

Un nouveau DDT à l’écoute

Le 23 octobre, Jean-Pierre Goron, nouveau directeur départemental des territoires (DDT), s’est déplacé dans les locaux de la FDSEA de Saône-et-Loire pour venir à la rencontre de son président Christian Bajard et de ses secrétaires généraux. L’occasion pour lui de découvrir l’agriculture du département, ses atouts et ses difficultés, et d’échanger sur le mode de fonctionnement entre l’administration et la FDSEA.

Par Publié par Cédric Michelin
Un nouveau DDT à l’écoute

Accompagné des quatre secrétaires généraux de la FDSEA - Luc Jeannin, Lionel Borey, Anton Andermatt et Jean François Lacroix -, Christian Bajard a dressé le portrait de l’agriculture en Saône-et-Loire : ses filières d’excellence mais également ses difficultés. Nombreuses furent les questions sur les filières départementales posées par le nouveau DDT, précédemment adjoint au DDT des Alpes-Maritimes.
Après ce temps de présentation, vint le moment de balayer l’ensemble des dossiers d’actualité sur lesquels travaille la FDSEA en lien avec l’administration. Ainsi, le projet de ZNT riverains et de Charte départementale, préoccupation majeure du monde viticole et céréalier, fut l’un des principaux sujets abordés. L’occasion pour Jean-Pierre Goron d’insister sur le fait que c’est à la profession de proposer une charte et de la soumettre au débat public. Si la profession mène à bien ce dossier et communique auprès des consommateurs, l’administration l’accompagnera dans sa démarche.

ZDS, MAEC, contrôles...

Concernant les dossiers environnementaux, le DDT s’est également engagé à relancer le comité de pilotage de la charte hydraulique d’ici cette fin d’année. Afin d’éviter les situations de conflits liées aux travaux hydraulique que l’on a pu rencontrer sur le département ces derniers mois.
Le dossier concernant l’exclusion des huit communes du clunisois de la nouvelle cartographie des zones défavorisées (ZDS) a été abordé. Jean-Pierre Goron a rappelé qu’une procédure de classement en zone de montagne est en cours pour une partie des communes concernées, mais que concernant les autres communes, à l’heure actuelle, l’administration n’a pas encore trouvé de solution alternative à proposer aux éleveurs.
Les représentants de la FDSEA sont également revenus longuement sur les problématiques d’instruction des dossiers Pac : MAEC-SHP, contrôles, retards de paiements … La DDT n’est pas l’unique responsable de ces dysfonctionnements, mais Jean-Pierre Goron s’est engagé à ce que les dossiers soient traités dans les meilleurs délais par ses services lorsqu’ils en ont la responsabilité.
Lors de la rencontre, un point d’étape a été fait sur le dossier de reconnaissance en calamité sécheresse pour 2019. A ce jour, le dossier se construit normalement avec l’administration. Celui-ci devrait être présenté en commission nationale courant décembre.

Rétablir le dialogue

Christian Bajard a évoqué également l’incompréhension de la profession face à la volonté affichée par l’administration d’encourager les maires à la délation concernant l’arrachage de haie sur le territoire. « Ce type d’incitation complique les relations, il faut plutôt rétablir le dialogue ». A la demande de la profession, la DDT organisera prochainement une rencontre entre Fédération de Chasse, FDSEA et JA sur ce thème.
Enfin, la rencontre fut conclue en abordant le thème des EGAlim (lire à ce sujet en page HH). Christian Bajard a fait part de la déception de la profession face aux résultats peu significatifs de cette nouvelle loi sur les revenus des agriculteurs, et à sa difficulté de mise en place. Suite à la déclaration faite la veille par le Préfet lors de la mobilisation devant la préfecture, Christian Bajard a retenu la proposition du Préfet d’organiser une rencontre entre la profession agricole et l’ensemble des grandes enseignes de distribution (GMS) présentes sur notre territoire, mais souhaite également un travail important en direction de la restauration collective et de la restauration commerciale. Jean-Pierre Goron s’est dit convaincu de l’intérêt d’une telle rencontre.
Lors de cette rencontre les représentants de la FDSEA ont donc pu formuler leurs attentes à l’encontre de l’administration en particulier dans la gestion des dossiers relatifs à la Pac, et dans l’accompagnement attendu pour une mise en place concrète de la loi EGAlim sur notre territoire.

Séverine RÉMAQUE