Les brèves du 3 mars 2023

Mis en ligne par Cédric Michelin
-

Voici les brèves du 3 mars 2023

Les brèves du 3 mars 2023

Agroalimentaire : les grandes lignes du plan de soutien de Roland Lescure

Dans un entretien exclusif accordé à Agra Presse, le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, dévoile les grandes lignes de son plan dédié à l’agroalimentaire, une industrie pour laquelle il « craint une année noire ». Le plan contient deux volets : le premier vise à soulager les trésoreries, le second à accélérer la « consolidation » du secteur, jugé trop atomisé. Alors que les négociations commerciales se terminaient le 1er mars sur fond d’inflation alimentaire exceptionnelle, le ministre annonce des « reports de charges, fiscales et sociales » pour le secteur. Elles seront dévoilées, ce 3 mars, lors d’un Comité stratégique de filière. En soutien à la modernisation, notamment la « décarbonation » et la robotisation, le plan France 2030 va être davantage ouvert aux entreprises agroalimentaires. Enfin, un fonds public/privé de 500 millions d’euros va être lancé prochainement pour aider les entreprises « qui veulent se rapprocher, développer des projets communs ou se diversifier ». Objectif : « aider la filière à se consolider et à grandir ». En effet, malgré l’existence de grands champions, « nous avons trop de petites entreprises », estime Roland Lescure. Enfin, Bercy va mettre en place, avec Business France, un « programme qui aiderait les entreprises qui le souhaitent à exporter ». À ce sujet, le gouvernement travaille sur un plan Export (tous secteurs confondus) qui devrait être présenté en mars prochain.

Négociations commerciales : un atterrissage inférieur d’environ 5pts aux demandes

Alors que les industriels attendaient beaucoup des négociations commerciales annuelles, l’Ania et la Coopération agricole, les principales organisations d’industries alimentaires, estiment que les hausses obtenues auprès de la grande distribution se situent environ cinq points en dessous des demandes tarifaires des fournisseurs. « C’est le retour de la guerre des prix », déplore le président de la Coopération agricole, Dominique Chargé. Les augmentations de tarifs demandées par les coopératives étaient de 13 % en moyenne, l’écart avec les hausses obtenues sera autour de 4-5pts, selon les premières estimations. « Chaque année, on croit que ce sont les négociations les plus difficiles. Cette année, on est arrivés à un point de non-retour », relève la directrice juridique de l’Ania (industries alimentaires), Marie Buisson. Les adhérents de l’Ania demandaient entre 13 et 15 % de hausse de tarifs. « Il y aura un écart d’au moins cinq points » à l’arrivée, évalue-t-elle. « Le bilan est hélas toujours le même », souligne le président de l’Adepale (produits élaborés), Jérôme Foucault. Il estime que les hausses couvrent « au mieux » les deux tiers des besoins exprimés par les industriels. La Fédération du commerce et de la distribution (FCD) annonçait, le 28 février, environ 10 % de hausses tarifaires.

Inflation alimentaire : Le Maire favorable à un dispositif qui « touche tous nos compatriotes »

En visite au Salon de l’agriculture le 2 mars, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est dit favorable à un dispositif de soutien « qui touche tous nos compatriotes » face à la forte hausse des prix de l’alimentation, rapporte l’AFP. « Tout le monde est touché par l’inflation alimentaire », a insisté le ministre, qui n’est « pas favorable à un dispositif trop ciblé ». « Je suis favorable à un dispositif qui touche tous nos compatriotes, toutes les classes moyennes, tous les Français », a poursuivi Bruno Le Maire. Les contours du dispositif restent flous. « Tout ne peut pas être payé par l’État », a déclaré le locataire de Bercy, qui espère voir aboutir les discussions d’ici le 15 mars. Il appelle les distributeurs et les industriels à « faire leur part du chemin ». « Il ne s’agit pas d’avoir des prix les plus bas possible sur tous les produits sans exception », mais « d’offrir une porte de sortie à tous les consommateurs qui peinent à boucler les fins de mois, en leur disant que sur un certain nombre de produits, ils trouveront les prix les plus bas possible », a précisé Bruno Le Maire.

Bio : la défiance des consommateurs s’accentue, l’Agence bio veut valoriser le local

Selon le baromètre réalisé par l’Obsoco pour l’Agence bio et dévoilé le 1er mars, 57 % des consommateurs déclarent ne pas acheter de bio en raison de doutes sur l’application du cahier des charges. « La méfiance est nourrie par le manque d’informations », analyse Laure Verdeau, directrice de l’Agence bio, soulignant que la moitié des consommateurs estiment ne pas avoir assez de connaissances sur le bio. HVE, zéro résidus de pesticides : « l’image a été brouillée par d’autres allégations », regrette de son côté Loïc Guines, président de l’agence. Pour la campagne de promotion qu’elle lancera en 2023, l’agence prévoit de valoriser l’aspect « local » du bio, en plus des atouts environnementaux. « Près de 85 % des produits bio consommés en France sont français », rappelle Laure Verdeau. Au-delà des 750 000 € promis par le ministre de l’Agriculture début décembre, rien ne garantit cependant que l’agence aura un budget aussi conséquent que les 1,2 M€ mobilisés en 2022. Ministère de l’agriculture, de la Transition écologique ou de la Santé, agences de l’eau, interprofessions : « Nous devons nous mettre autour de la table pour sécuriser quatre à cinq millions d’euros par an de manière durable », défend Loïc Guines.

Bio : baisser les prix de 10 % augmenterait la consommation de 20 % (étude)

Alors que le secteur bio est actuellement à la recherche de nouveaux débouchés, un chercheur de l’Inrae estime sur la base d’une étude économétrique qu’une réduction de 10 % des prix du bio augmenterait de 20 % environ le volume de consommation. « Nous observons également des phénomènes de substitution : si le prix du conventionnel augmente, les consommateurs auront aussi tendance à acheter plus de bio », souligne Mathieu Lambotte. Augmenter les achats bio, observe-t-il, pourrait alors passer « par des taxes supplémentaires sur le conventionnel ». Actuellement, rappelle le chercheur, les achats alimentaires bio représentent 7 % environ de la consommation totale (chiffres Insee). Augmenter la surface bio de 10 à 25 % de la SAU supposerait donc au moins de doubler cette consommation à 15 % des achats totaux. Les modélisations du chercheur montrent donc qu’une telle réduction de prix n’offre qu’une réponse partielle. « Il reste une grande partie de facteurs non économiques dans les arbitrages des consommateurs. Mieux les informer sur les atouts du bio par des campagnes de promotion ou de l’affichage sera tout aussi important pour relancer les achats. » De manière générale, selon Mathieu Lambotte, les revenus des ménages demeurent « un déterminant important » des achats bio.

Affichage environnemental : l’Ademe alerte sur les risques de confusion par le Planet score

Alors que les créateurs du Planet score multiplient les critiques sur les travaux de l’Ademe en matière d’affichage environnemental, le nouveau président de l’agence Boris Ravignon insiste auprès d’Agra Presse sur le besoin de « clarté ». « Nous comprenons les préoccupations pour que l’agriculture biologique soit correctement traitée, et l’affichage officiel ne nuira pas à ce cahier des charges dont les bienfaits écologiques sont reconnus. Mais il ne faudrait pas que des initiatives parallèles créent du doute chez les consommateurs. » Soulignant que les architectes du Planet score « n’ont jamais répondu à nos demandes de transparence sur la méthodologie », Boris Ravignon rappelle que la méthodologie gouvernementale d’affichage environnemental sera à l’inverse « en open data ». Malgré ces heurts diplomatiques, le président de l’agence espère « réunir tout le monde autour de la table ». « Rien d’irrémédiable n’a été commis, et j’espère échanger y compris avec ceux qui nous ont malmenés ». Jérôme Mousset, directeur bioéconomie, confirme plus généralement que la première version de l’affichage environnemental, qui sera dévoilée fin mars, « permettra bien une différenciation en intra-catégorie », c’est-à-dire pour distinguer deux cahiers des charges différents sur un même produit. « Les expérimentations (dont le Planet score, NDLR) ont montré qu’un affichage était possible, ce qui n’était pas évident », salue-t-il.

Le baromètre Prism décrit le comportement des agriculteurs selon cinq typologies

Le baromètre Prism, issu d’une enquête Réussir/Agriconomie avec l’appui de BVA auprès de 1700 agriculteurs, présentée le 1er mars au Salon de l’agriculture, a permis d’identifier cinq typologies d’agriculteurs selon leur perception vis-à-vis des pratiques agricoles, de la technologie, de leur mode d’information, mais aussi selon leur vision du métier. Ces typologies ont été symbolisées par des animaux. Les "jaguars" (24 %) rassemblent des agriculteurs « autonomes et ouverts », en particulier à la transition agroécologique. Ils sont enclins à faire évoluer leurs pratiques et à innover. Les "chats" (21 %) sont plutôt solitaires, « peu sensibles à l’innovation » et les plus nombreux à ne pas avoir confiance dans l’avenir. Les "tortues" (19 %) sont « moins diversifiées que la moyenne », peu engagés dans des démarches qualité ou environnementales et en recherche d’accompagnement. Les "lions" (19 %) cherchent au contraire à « maximiser la productivité ». Ils aiment la technologie et sont avides d’informations. Ils sont les plus optimistes. Enfin, les "abeilles" (15 %) sont à 80 % engagés dans au moins une démarche qualité et environnementale, et sont avides de conseil extérieur (79 %) et de formation (87 %).

Plan souveraineté fruits et légumes : « insuffisant », selon le Modef

Le mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) estime, dans un communiqué du 2 mars, que le plan souveraineté fruits et légumes présenté la veille par la Rue de Varenne est « insuffisant pour atteindre la souveraineté alimentaire ». Le syndicat minoritaire alerte sur le nombre d’exploitations fruitières et légumières, qui aurait baissé de 32 % depuis l’an 2000 selon lui. Pour produire suffisamment, le Modef réclame de nouveau l’installation d’un million de paysans et demande un plan souveraineté doté de « 500 millions d’euros par an pendant dix ans ». Il appelle à instaurer « des droits de douane et des calendriers d’importations pour protéger le marché intérieur européen agricole du dumping social et environnemental des pays tiers ». En outre, il demande à nouveau « la fixation de prix minimum garantis par l’État » et « des coefficients multiplicateurs pour réduire et plafonner les marges de l’agroalimentaire et de la grande distribution ».

Fruits et légumes : la consommation des jeunes se végétalise malgré des freins

Une enquête inédite d’Interfel sur la consommation des fruits et légumes chez les jeunes révèle « une tendance à aller vers un régime de plus en plus végétal », bien que contrecarrée par plusieurs freins, selon un communiqué. D’après l’enquête menée par l’Ifop et présentée au Salon de l’agriculture le 2 mars, « 88 % des 18-30 ans » déclarent avoir plaisir à consommer des fruits et des légumes. De plus, « 78 % des jeunes » estiment que végétaliser davantage son alimentation serait bon pour la santé et la planète ; et « 65 % » disent vouloir évoluer vers un tel régime – un chiffre bien au-dessus de la moyenne de la population (+13 points). Mais, à l’heure actuelle, seulement « 4 jeunes sur 10 » ont un régime alimentaire « principalement axé sur la consommation végétale ». En outre, « 6 jeunes sur 10 » ne mangent pas les cinq portions quotidiennes de fruits et légumes préconisées par le PNNS (une portion = 80 à 100 g) faute de moyens financiers (pour 45 % des répondants) et de praticité (28 % des répondants). Par ailleurs, « 85 % des 18-30 ans seraient prêts à utiliser un chèque alimentaire pour consommer plus de fruits et légumes », selon l’enquête d’Interfel.

Antibiotiques de croissance : la France pérennise l’interdiction dans les viandes importées

Un arrêté paru au Journal officiel, le 2 mars, interdit l’importation et la commercialisation des « viandes et produits à base de viande issus d’animaux ayant reçu des antimicrobiens pour favoriser la croissance ». Le texte pérennise cette interdiction, qui avait déjà été instaurée pour un an par un précédent arrêté du 21 février 2022. Les modalités d’application restent inchangées : les importateurs sont tenus de collecter des informations sur la provenance des animaux et d’évaluer le « risque » qu’ils aient reçu des antibiotiques facteurs de croissance. Le cas échéant, ils doivent mettre en œuvre des « mesures d’atténuation du risque » en demandant des garanties de conformité à leurs fournisseurs. Comme le texte de février 2022, cet arrêté national anticipe l’entrée en vigueur de l’article 118 du règlement de l’Union européenne sur les médicaments vétérinaires de décembre 2018. Ce texte européen – qui était censé entrer en vigueur au plus tard le 28 janvier 2022 – prévoit l’instauration de la première « mesure miroir » européenne : il s’agit d’appliquer aux produits importés l’interdiction en vigueur en Europe de l’usage d’antibiotiques de croissance. Un dossier toujours à l’arrêt un an après.

Céréales : l’Ukraine maintient ses exportations, « non sans douleur » (InVivo)

« En matière d’exportation, l’Ukraine maintient son rang sur le marché international, mais cela se fait dans la douleur et l’incertitude pour les exportateurs », a déclaré Antoine Buisson, d.g. de Soufflet négoce en Ukraine, le 2 mars à l’occasion du Salon de l’agriculture. Depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février 2022, la « superpuissance agricole » a dû s’organiser pour produire et exporter les céréales et oléagineux produits sur son territoire. Pour rappel, ces derniers représentaient 5 % de la production mondiale et 15 % des exportations mondiales à la veille du conflit, selon Antoine Buisson. Au total, 95 % de ces matières premières transitaient via la voie maritime par les ports de la mer Noire. Face au blocage de ces derniers, l’Ukraine s’est organisée pour sortir ses céréales « via les voies routières, ferroviaires et les berges », explique le d.g. de Soufflet Ukraine. Avec la mise en place du corridor sécurisé d’exports en Mer noire dans le cadre de l’accord d’Istanbul début août 2022, l’Ukraine a exporté en tout 53 Mt de céréales, dont 55 % sont sorties grâce aux voies maritimes. Pour les exportateurs, la mise en place de cette nouvelle organisation représente néanmoins « d’importants coûts logistiques » avec « un choc de trésorerie immense dans un pays où il n’existe pas de subventions », prévient Antoine Buisson.

Foncier : les Safer alertent sur la consommation foncière « masquée »

La FNSafer a alerté le 2 mars sur la perte de surfaces agricoles liée à une consommation foncière « masquée ». « L’attention est focalisée sur l’artificialisation des sols, mais il existe aussi une consommation foncière masquée, a déclaré son secrétaire général Gilles Flandin. Personne n’a vu venir le phénomène, qui s’est accéléré avec la crise Covid. » Exemple en Auvergne-Rhône-Alpes, région dont Gilles Flandin est le président de la Safer. La demande de biens résidentiels porte beaucoup sur des maisons avec jardin, proches des réseaux de circulation. Ces propriétés incluent quelques hectares de terre, qui peuvent sortir de l’usage agricole pour un usage récréatif. La Safer Aura estime à près de 2900 ha/an (en moyenne sur 2015-2020) la surface agricole acquise par des particuliers lors d’un achat résidentiel. Dans la « grande majorité des cas », ces terres quittent l’espace productif agricole pour devenir notamment des jardins d’agrément, du foncier de loisir. Ce que la Safer appelle de la consommation foncière « masquée ». À titre de comparaison, l’artificialisation des sols en Auvergne-Rhône-Alpes représente environ 2200 ha/an sur la même période.

Foncier : Via Campesina réclame une directive européenne contre l’accaparement

La Coordination européenne Via Campesina (ECVC), dont fait partie la Confédération paysanne, a renouvelé le 2 mars sa proposition d’une directive européenne « pour combattre la concentration des terres et favoriser l’installation paysanne ». L’idée est d’établir « une norme minimale pour combattre la concentration et l’accaparement des terres, favoriser un usage agroécologique des sols et promouvoir le renouvellement générationnel », selon un communiqué. Cette proposition vise notamment « le plafonnement des surfaces, la constitution et le bon fonctionnement de banques foncières publiques, l’allocation des terres aux jeunes paysans et aux projets agroécologiques, ou encore la régulation publique des transferts des droits d’usage des terres agricoles ». Elle s’inscrit dans un objectif affiché de multiplier par deux la population agricole d’ici à 2040. ECVC rappelle que, dans un avis d’initiative de 2017, le Parlement européen invite à harmoniser les politiques foncières dans l’UE « pour une gouvernance responsable des régimes fonciers du Comité de la sécurité alimentaire mondiale », selon le communiqué. En 2013 à l’échelle de l’Europe, 3,1 % des exploitations contrôlaient 52,2 % des terres agricoles, alors que 76,2 % n’en détenaient que 11,2 %, dénonce ECVC.

Biocarburants : bientôt de l’Oleo100 dans le fret ferroviaire de malteries

Dans un communiqué de presse du 1er mars 2023, le groupe InVivo a annoncé la signature d’un partenariat avec l’entreprise ferroviaire Europorte afin d’utiliser du biocarburant dans le transport de céréales et de malt à destination de ses silos portuaires et sites industriels, notamment les malteries. Pour ce faire, elle a fait appel au transformateur de grains oléagineux Saipol (Avril), qui produit le biocarburant « Oleo100 » fabriqué à partir de graines de colza récoltées en France, rapporte le communiqué. Selon le communiqué, il permet une réduction de CO2 de 60 à 80 % par rapport au diesel, sans modification significative des équipements. Chaque année, InVivo affrète 500 trains, dont 100 sont confiés au groupe Europorte à destination de Rouen, Metz, et majoritairement de la malterie de Strasbourg. Jusqu’à présent, les locomotives – qui utilisent principalement des lignes non électrifiées –, roulaient au gazole non routier. Avec 70 trains d’orge de brasserie propulsés à l’Oléo 100, « les Malteries Soufflet économiseront 900 tonnes de CO2 par an, sur les 1300 tonnes économisées au niveau du groupe », soutient Guillaume Couture, d.g. adjoint de Malteries Soufflet.

Lait : la France accueillera le Sommet mondial du lait en 2024

La France accueillera le Sommet mondial du lait (World dairy summit) du 15 au 19 octobre 2024, a appris Agra Presse auprès du Cniel (interprofession laitière). La France n’avait pas accueilli cet événement depuis 2002. « Ce sera un grand événement laitier placé sous le signe de la durabilité », annonce le directeur du développement durable du Cniel, Thierry Geslain. « La demande mondiale de lait est en hausse et a priori nous aurons du mal à la satisfaire. Le message que nous souhaitons porter est que ce lait doit être produit de manière durable », poursuit-il. La candidature de la France a été portée auprès de la Fédération internationale du lait (Fil) par le comité Fil France, intégré au sein de l’interprofession. L’événement organisé par la France s’inscrira dans la continuité et la prolongation de la déclaration commune de la Fil et de la FAO sur le développement durable, signée en 2016 à Rotterdam (Pays-Bas). L’édition 2022 du Sommet mondial du lait s’est tenu à New Delhi en Inde, et l’édition 2023 se tiendra à Chicago aux États-Unis.

Citron : face à la sécheresse, l’IGP de Menton modifie son cahier des charges

Dans un arrêté paru au Journal officiel le 2 mars, le ministre de l’Agriculture a accepté que l’indication géographique protégée (IGP) citron de Menton modifie son cahier des charges en raison de la sécheresse. Le diamètre minimal d’un citron de cette IGP passe de 53 à 45 mm. Les fruits de moins de 48 cm sont exclusivement réservés à la transformation. L’arrêté s’applique du 1er février 2023 au 30 juin 2023. Une semaine plus tôt, c’était l’IGP kiwi de l’Adour qui s’adaptait également temporairement à la sécheresse en modifiant les règles d’épandage des engrais azotés. L’IGP citron de Menton a été reconnue par la Commission européenne en 2015. L’agrume est récolté dans les territoires de cinq communes du département français des Alpes-Maritimes : Castellar, Gorbio, Roquebrune-Cap-Martin, Sainte-Agnès et Menton. Son aire géographique est la zone de culture du citron la plus septentrionale au monde.