La vague de froid qui s’est abattue sur la France début avril a causé d’importants dégâts, notamment dans le Sud-Ouest. Le fond des calamités agricoles est activé, dans l’attente de la mise en œuvre de l’assurance récolte, en 2023.

Une vague de froid s’est abattue sur la France dans les nuits du 2 au 3 avril puis du 3 au 4 avril. Elle a particulièrement touché le Sud-Ouest : la vallée de la Garonne, la Charente et la Charente-Maritime, la Dordogne et jusqu’aux Pyrénées-Atlantiques. Au total, c’est plus d’un tiers de la France qui a été touché. Selon Météo France, la nuit du 3 au 4 avril a été la nuit la plus froide enregistrée en France depuis 1947. Les températures les plus basses ont été enregistrées en Champagne, où elles sont descendues jusque -9 °C, alors que le gel a touché la quasi-totalité du pays.
L’État aux côtés des agriculteurs
Intervenant au micro d’Europe 1, le 4 avril, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA a précisé. « Quand la température descend à - 5 °C tout est grillé dans les arbres fruitiers. Pour certains, cela représente 80 % de pertes malgré leur travail de protection. Psychologiquement pour les agriculteurs, c'est catastrophique », a-t-elle soutenu. Ce froid tardif a touché de plein fouet les productions arboricoles et viticoles « en premier lieu les producteurs de fruits à noyaux tels que les pêches, abricots, prune, mirabelle, et cerises. Ils viennent de passer la nuit à défendre leur culture contre le gel, à défendre le fruit de leur travail », a annoncé par communiqué de presse le Premier ministre Jean Castex. « Les dégâts potentiels pourraient être très importants », a-t-il ajouté. Christiane Lambert l’a d’ailleurs confirmé : « Compte tenu de l’état d’avancement des vergers, ce sont les arboriculteurs qui se seront très impactés » « L'État sera aux côtés des agriculteurs touchés, comme il l'avait été tout particulièrement lors de l'épisode de gel d'avril 2021, avec la mise en place d'un plan d'ampleur », a affirmé le Premier ministre.
Christophe Soulard