Montbéliarde association
Une riche actualité technique

Alexandre Coronel
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Si 2021 a été pauvre en manifestations d’élevage, elle a apporté beaucoup d’évolutions techniques pour la montbéliarde, à commencer par la nouvelle classification, mais aussi l’évolution du standard de race, le nouvel ISU…

Une riche actualité technique
La faculté de la race à s’adapter à différents systèmes d’élevage a été mise en avant à travers une web-série réalisée en 2021.

L’assemblée générale de Montbéliarde association, le 20 avril dernier à Besançon Micropolis, clôturait le cycle des sept assemblées de territoire qui ont rythmé les derniers mois, et auxquelles ont participé plus de 500 éleveurs au total. Un engouement qui ne s’explique pas que par la soif de se retrouver, après de longs mois de confinement et contraintes sanitaires à géométrie variable… mais aussi par le besoin de s’informer des nombreuses nouveautés, d’une actualité technique plutôt riche. « 2021 a été faste en termes de travail collectif pour la race montbéliarde, a souligné le président Jean-Baptiste Monnet dans son rapport moral : le démarrage de la classification qui a pour rôle de hiérarchiser son troupeau, l’évolution du standard de la race dans le but de réaffirmer les caractéristiques de la montbéliarde, le nouvel ISU enfin finalisé pour redéfinir au mieux les objectifs raciaux, quel que soit le mode d’utilisation de la montbéliarde pour répondre aux mieux aux attentes des éleveurs, et l’arrivée du Single step pour affiner au plus juste les valeurs de la génomique… »

Vidéos de promotion

Sans oublier la réalisation de vidéos : une partie présentée par Émeline Desplaces, responsable de la promotion raciale : « nous avons illustré à travers cinq vidéos, cinq systèmes d’élevage qui valorisent la montbéliarde à travers une web-série qui a été très suivie. Ces petits films montrent les capacités d’adaptation de la montbéliarde dans différentes conduites, de l’AOP comté, à un système grand troupeau très productif, en passant par l’agriculture biologique sans oublier la production de viande (réformes, taurillons et veaux croisés)… tout en permettant aux éleveurs de vivre dignement de leur métier ». Une vidéo plus institutionnelle permet de présenter l’association. Toujours côté com’, les lecteurs du Planet’monbéliarde n’auront pas manqué le relookage complet de la maquette de leur magazine. Enfin, la race est aussi très présente sur le web (71.000 visites annuelles sur le site officiel de Montbéliarde association) et les réseaux sociaux Facebook et Instagram, dont le nombre d’abonnés ne cesse de progresser (respectivement 17.000 et 3.600). « Nous sommes de loin la race la plus présente et suivie sur ces réseaux ! »

+700 kg de lait en 10 ans

Comme l’a illustré le rapport technique, présenté par Antoine Rimbault, Montbéliarde association reste bien implantée dans le paysage national, avec 3.700 adhérents au service élaboré, dans 67 départements. 11.000 pointages sont réalisés, ce qui représente 21 % du total (les entreprises de sélection prenant le reste en charge). Si les effectifs de montbéliardes contrôlés reculent un peu de 2,9 % en 2021, cette érosion reste néanmoins moins préoccupante que celle des deux autres grandes races laitières (de l’ordre de -7 à -8 %). « Plus d’un éleveur sur trois trait au moins une montbéliarde : un succès qui s’explique notamment par un niveau de performance qui évolue chaque année ». En 2021, la montbéliarde a produit en moyenne 7.719 kg en lactation brute, soit 700 kg de plus qu’il y a dix ans !
Pour conclure, gageons que l’exercice 2022 permettra à Montbéliarde association de retrouver un équilibre financier, grâce à la réouverture des marchés à l’export et à l’édition de pédigrées, qui constituent une ressource importante pour la structure.