Rencontre des députés en circonscription
Echanges avec Rémy Rebeyrotte, député de la 3ème circonscription

Cécile Chuzeville - FDSEA71
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Dans le cadre de la nouvelle mandature 2023, les administrateurs de la FDSEA 71 et des JA vont à la rencontre de députés de leur circonscription pour échanger sur les enjeux et problématiques actuels de l’agriculture. Retour sur la rencontre avec Rémy Rebeyrotte, député de la 3ème circonscription, qui a eu lieu le 26 juin dernier.

Echanges avec Rémy Rebeyrotte, député de la 3ème circonscription
Huit représentants de la FDSEA et JA71 ont participé à la rencontre avec Rémy Rebeyrotte et son attachée parlementaire.

Prédation : maintenir la pression sur la revue du plan loup

Impliqué vis-à-vis des problématiques de prédation, Rémy Rebeyrotte compte parmi les députés qui ont écrit à Marc Fesneau – ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire – en mai dernier pour revoir le plan loup. La visite du ministre à Cluny le 23 juin dernier, chez un éleveur ayant subi des attaques de loup, est une première étape politique pour « mettre la pression sur la revue du plan loup » a confirmé Rémy Rebeyrotte.

« Ce n’est pas durable le loup dans notre bocage. Nous avons obtenu le soutien de Marc Fesneau, allons maintenant à la rencontre de Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France », a confié Rémy Rebeyrotte aux administrateurs présents.

La mise en place d’un plan de régulation du loup est une demande forte de la profession. Les administrateurs de la FDSEA présents comptent sur le député de l’Autunois et tous les députés qui le souhaitent, pour accompagner la révision du plan loup.

 

Inquiétude des éleveurs de Saône-et-Loire

Michel Joly, membre de la section bovine de Saône-et-Loire et administrateur à la FNB (Fédération nationale bovine) a invité la classe politique « à envoyer un message clair aux éleveurs. La loi ÉGAlim 2 devait nous sécuriser en assurant d’intégrer les coûts de production dans le prix final. Mais elle n’est pas appliquée. Aucun contrôle n’est effectué. Dans le contexte d’inflation, les GMS en profitent pour mettre la pression sur les abatteurs pour diminuer les prix ! ». Le temps est venu de faire un bilan sur l’application de la Loi ÉGAlim 2 et des dérives constatées. Le positionnement du ministre de l’Économie Bruno Lemaire est également mal vécu par la profession. « On n’attend pas d’un ministre qu’il vienne démonter les filières agricoles, encore moins quand c’est un ancien ministre de l’Agriculture ! ». Ce qui inquiète et agace les éleveurs, c’est aussi le rapport de la Cour des comptes qui culpabilise les éleveurs sur les gaz à effet de serre. « Et "en même temps", on ouvre les vannes des importations notamment par le traité Mercosur ! ».

D’autres inquiétudes planent sur l’élevage comme le projet de décret relatif au suivi sanitaire permanent qui imposerait des soins du vétérinaire au chevet de l’animal, véritable remise en cause des bilans sanitaires et protocoles de soins développés par les éleveurs et les vétérinaires. « On sort d’un an de discussion sur ce décret, censé lutter contre les déserts vétérinaires, et rien dans ce texte ne correspond aux échanges, tout est à revoir ! »