ABC Davayé
Marie-Guite Dufay à la découverte du lycée... ou plutôt d'AgroBioCampus Davayé

Régis Gaillard
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À l’occasion de la rentrée scolaire le 1er septembre dernier, Marie-Guite Dufay était l’hôte de l’établissement de Davayé. Une excellente occasion de découvrir l’ensemble des formations dispensées dans le Mâconnais au sein d’une structure résolument tournée vers les professionnels et l’avenir.

Marie-Guite Dufay à la découverte du lycée... ou plutôt d'AgroBioCampus Davayé
Marie-Guite Dufay reçoit de la part de Jean-Philippe Lachaize une bouteille de la parcelle des Chailloux.

C’est dans un contexte particulier que Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, a effectué, le 1er septembre dernier, un déplacement à Davayé afin non seulement d’être symboliquement présente à l’occasion de la rentrée scolaire 2020-2021 mais aussi de découvrir l’établissement de Davayé, pleinement ancré dans son territoire.

Plusieurs cordes à son arc

Elle était accueillie – ainsi que bon nombre de personnalités, élus et professionnels – par Jean-Philippe Lachaize, directeur d’ABC Davayé. L’occasion pour lui de mettre en avant une structure qui certes s’appuie sur une solide équipe pédagogique et une réelle expérience mais qui se veut résolument tournée vers l’avenir. À l’image des formations mises en place ces derniers mois telle que la licence pro Conduite Stratégique de l'Exploitation Viticole qui a suscité l’intérêt d’une centaine de candidats. Tout en exposant les difficultés inhérentes à la situation actuelle liée au Covid-19 et les indispensables adaptations, notamment au niveau de la restauration en passant d’un à quatre services pour le déjeuner, ainsi que les mesures de désinfection et de distanciation sociale, Jean-Philippe Lachaize a, dans ce cadre, insisté sur la pédagogie à mettre en œuvre afin d’expliquer aux apprenants les raisons du port du masque, des gestes barrière ou encore de l’utilisation du gel hydroalcoolique. Parmi les 260 élèves du lycée, quelques-uns ont d'ailleurs anticipé la rentrée de plusieurs jours afin de participer aux vendanges programmées fin août.

Lors de cet après-midi, Marie-Guite Dufay a pu se rendre dans les vignes. Et plus particulièrement dans la parcelle des Chailloux de 1,07 hectare, achetée récemment par la Région. L’occasion de couper quelques grappes et de goûter au raisin tout en prenant conscience de la difficulté du monde viticole, notamment à recruter. « Cela paraît fou d’avoir des problèmes pour trouver du personnel en viticulture » tout en se félicitant des démarches mises en place par les professionnels et le milieu éducatif pour pallier cette difficulté. Et Jean-Philippe Lachaize de souligner combien « la viticulture est malmenée de toutes parts entre attaques sociétales, défis climatiques... ».

Faire savoir et savoir-faire

Par la suite, la présidente du Conseil régional a pu s’imprégner du fonctionnement du Vinipole et mieux appréhender ce que sera le futur Vitilab en présence de Bernard Lacour et David Barthe, respectivement président et directeur de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire. Situé à proximité immédiate du lycée, ce Vitilab sera un lieu d’expérimentation et d’innovation avec, d’une part, un espace de formation et d’enseignement, d’autre part, un lieu de coworking et d’émergence d’entreprises. Une structure de 150 m² - dont les travaux débuteront très prochainement – qui sera également novatrice au niveau architectural puisqu’elle sera construite sur le principe des containers de bateaux et qu’elle sera décorée par un graffeur.

Place, quelques hectomètres plus loin, à la découverte de l’élevage caprin de l’exploitation du lycée qui dispose de 150 chèvres en lactation. Avec, à la clé, la présentation du fonctionnement entre élevage, transformation et vente pour ce qui est un important support pédagogique pour les élèves. L’opportunité aussi de rappeler que la filière, qui a un réel potentiel, a grand besoin d’installation d’éleveurs. La journée s’est conclue à la cuverie en compagnie de Thiébault Huber, président de la CAVB. L’idéal, pour ce dernier, pour présenter la démarche Vita Bourgogne qui vise à promouvoir les métiers et formations de la filière vigne et vin. Afin, à terme, de séduire de nouveaux apprenants et salariés.

Alors que Marie-Guite Dufay a souligné l’importance des démarches menées à Davayé associant public et privé, professionnels et milieu éducatif, Jean-Philippe Lachaize a rappelé combien il était important d’être tourné vers l’avenir. Qu’il s’agisse de mise en place de nouvelles formations, de l’utilisation accrue du numérique ou encore d’une indispensable restructuration de l’ensemble des bâtiments d’un établissement qui, plus que jamais, entend aller de l'avant.

Des places supplémentaires pour former des professionnels de santé

Pour répondre aux besoins des territoires, Marie-Guite Dufay a décidé d’augmenter le nombre de places en formations d’infirmier et aide-soignant pour l’année 2020-2021.

« La crise sanitaire que nous traversons a exacerbé les besoins en professionnels de santé dans notre région. Compte-tenu de ce contexte inédit et pour prendre notre part à l’effort collectif, j’ai décidé d’ouvrir dès la rentrée de septembre 30 places supplémentaires réparties sur l’ensemble des Instituts de Formation en Soins Infirmiers de la région » a déclaré la présidente de Région. Cette augmentation porte à 1.380 le nombre de futurs professionnels qui commenceront leur cursus à la rentrée. Entre 2020 et 2021, ce sont également 175 aides-soignants supplémentaires qui seront formés et pourront venir renforcer les effectifs des structures de soins collectifs et à domicile. Le secteur social est également concerné, avec une augmentation de 30 places d’accompagnants éducatifs et social (AES), formés pour soutenir les personnes vulnérables. « Cette mesure représente un coût pour la Région estimé à plus de 1,16 million d’euros dont 900.000 euros sont financés par le Pacte Régional d’Investissement dans les Compétences. Par ailleurs, l’augmentation du nombre d’élèves ne doit pas faire oublier le besoin de disposer de structures de soins capables d’assurer leur suivi en stage » a précisé Marie-Guite Dufay. Lors du Ségur de la santé, elle a alerté sur ces points le ministre de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche tout en plaidant « en faveur d’une refonte de la gouvernance du système de soins, redonnant ainsi aux Régions toute leur place pour mieux anticiper et mailler l’offre de soins ».