Terres de Jim
Un Saône-et-Loirien champion pour la deuxième fois ?

Françoise Thomas
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Les Terres de Jim qui se déroulent dans le Loiret ces 9, 10 et 11 septembre sont l’occasion d’organiser la finale nationale des concours de labours, en planche et à plat. Pour la troisième fois, Stéphane Deroche, agriculteur près de Bourbon-Lancy, y participe. Il y a six ans, il avait même décroché le titre de champion de France dans la catégorie labours en planche. Sa présence ne peut donc que susciter un intérêt supplémentaire à cet événement autour du travail de précision et de patience.

Un Saône-et-Loirien champion pour la deuxième fois ?
La passion de Stéphane Deroche pour le labour l’a déjà emmené trois fois en finale nationale. En 2016, il a remporté le titre de champion de France du labour en planche. Ici, dimanche dernier, lors de la finale régionale du labour à plat des Terres de Jade.

C’est un passionné qui va représenter dimanche la Bourgogne Franche-Comté à la finale nationale des concours de labours à plat. C’est Laura Gogand, du Doubs, qui a gagné la finale régionale du labour en planche. « J’ai toujours aimé labourer. Mon père participait déjà aux concours et ça m’a toujours attiré », explique aujourd’hui Stéphane Deroche. Aussi, dès qu’il a eu 16 ans, l’âge minimum requis pour participer, il s’est lancé dans l’aventure.
Après une toute première participation à la finale nationale en 2010, il décroche, six ans plus tard, le titre de champion de France (dans la catégorie en planche) lorsqu’il accède pour la deuxième fois à la grande finale.
Ce week-end qui arrive, ce sera donc sa troisième tentative « et c’était mon but de retourner en finale nationale », précise-t-il. Aussi, pour l’instant, il savoure son succès régional aux Terres de Jade tout en s’entraînant sur l’exploitation « comme le jour du concours ». C’est-à-dire avec le maximum « de rectitude, de régularité et de propreté dans le labour », le tout-en-un temps défini, ce qui requiert une vigilance et une grande concentration tout au long du travail.
« Le stress va venir plus tard, pour l’instant, je suis content, il faut aussi en profiter », relativise-t-il.

Tout vérifier

En ce début de semaine, il a procédé à une longue vérification de sa charrue « pour m’assurer qu’il n’y a pas de casse et que tout va bien ». Il prendra la route dès vendredi matin, direction Outarville dans le Loiret, à un peu moins de 300 km mais plus de trois heures de route. « Jérôme Prieur s’est proposé de m’emmener ». Jérôme Prieur, un autre passionné de labours et habitué des concours, dans lesquels il participe dans la catégorie en planche.
Sur place, tous les deux pourront prendre du temps vendredi après-midi pour jauger le terrain et peaufiner les réglages de la machine. « Il faut que je m’adapte à leur terre et c’est là la grande surprise. Au bout d’un moment, ça ne sert plus à rien de rester chez moi, il faut faire des essais sur place, car je ne sais pas, par exemple, quelle a été la pluviométrie là-bas ces derniers jours ! »

Une passion de famille

Cela reste « un loisir » pour le jeune agriculteur de 33 ans. S’il remporte, comme on le lui souhaite, une deuxième fois un titre de champion de France, cela lui permettra de prolonger une habitude familiale de participation aux concours. Dès lundi, ce sera retour au Gaec de Mont, dans lequel il est associé depuis onze ans avec son père et ses deux oncles. En polyculture élevage, ils élèvent 300 charolaises et vendent aussi des bêtes pour la reproduction. Les 150 ha de cultures servent à l’alimentation des animaux de l’exploitation tout en permettant donc à Stéphane de s’entraîner.