Les brèves du 7 septembre 2023

Mis en ligne par Cédric Michelin
-

Voici les brèves du 7 septembre 2023

Les brèves du 7 septembre 2023

Aide alimentaire: tour de table des chantiers prioritaires, «rupture» sur le lait 

Réunis autour du ministre de l’Agriculture, le 6 septembre, les acteurs impliqués dans l’aide alimentaire (associations caritatives, représentants des filières agricoles, industriels, distributeurs) ont échangé sur les besoins «à moyen et long terme» pour faciliter le don, a expliqué Marc Fesneau à la presse. Trois priorités sont ressorties des discussions. En premier lieu, la simplification des procédures de dons. «Les procédures sont beaucoup trop lourdes. C’est un sujet de découragement aussi bien pour celui qui donne que pour celui qui récupère le produit», constate le ministre. Marc Fesneau entend également que les procédures pour les marchés publics, auxquels recourent certaines associations, sont «trop complexes». Enfin, la «capacité logistique à collecter les dons» apparaît comme «le sujet principal», relève le ministre. Cette question donnera lieu à «un travail de plus long terme», explique-t-il. Dans l’immédiat, les acteurs de l’aide alimentaire sont confrontés à des difficultés liées à l’afflux de nouveaux bénéficiaires dans un contexte de forte hausse des prix alimentaires. Les besoins se situent principalement sur les produits frais (fruits et légumes, lait et viande). Les Banques alimentaires sont «en rupture» sur le lait, alerte la directrice de la fédération nationale Laurence Champier. Elle chiffre les besoins des associations à l’équivalent de 3M€ de lait d’ici juin 2024.

 

Produits laitiers: Sodiaal met le modèle coopératif au cœur de sa campagne publicitaire 

Sodiaal annonce, le 6 septembre, le lancement de la campagne publicitaire «Marques de respect» pour promouvoir les trois principales marques de la coopérative laitière —Yoplait, Candia et Entremont— en incitant les consommateurs «à choisir des marques qui respectent les éleveurs laitiers». «Nous réaffirmons que nous sommes des marques différentes», a expliqué le président de la région sud-est chez Sodiaal, Jean-Michel Javelle, en conférence de presse. La campagne met en avant le caractère coopératif du groupe auxquelles appartiennent les marques, présentes dans neuf foyers sur dix. «Les bénéfices sont répartis équitablement entre les producteurs. La rémunération du prix du lait, pour nous, n’est pas une contrainte, mais un objectif», déclare Jean-Michel Javelle. Chaque année, Sodiaal redistribue 2/3 des bénéfices aux adhérents et le tiers restant est «réinvesti» dans la coopérative. L’objectif est donc de convaincre les consommateurs de soutenir les éleveurs coopérateurs en faisant de l’acte d’achat «un acte militant». Un spot publicitaire sera diffusé à la télévision à partir du 10 septembre, ainsi qu’une campagne numérique. Le spot met en scène deux éleveurs adhérents de la coopérative sur le thème de la transmission.

 

Ruminants/alimentation animale: Sanders s'associe avec un négoce dans l'est de la Bretagne 

Le leader national de la nutrition animale Sanders (groupe Avril) a annoncé, dans un communiqué paru le 6 septembre, avoir créé avec le groupe breton Gaudin (négoce) une société intitulée Sol'eil, visant à commercialiser, sur la partie orientale de la Bretagne (Ille-et-Vilaine, Morbihan, Côtes-d'Armor), les produits de nutrition animale pour ruminants des deux groupes. L'offre sera «principalement» constituée «d'aliments, de produits nutritionnels, diététiques et d'hygiène», à destination des bovins et petits ruminants. Les deux sociétés disent être partenaires depuis les années 80. En juillet, Sanders (groupe Avril) a annoncé être entré en négociation exclusive avec Soufflet Agriculture (groupe InVivo) pour la reprise de ses activités de nutrition animale. Les discussions intègrent le site industriel de Talmont-Saint-Hilaire (Vendée), qui «fabrique 45 000 tonnes de mash» (aliment composé non granulé), selon un communiqué. En tout, Soufflet Agriculture commercialise 70 000 t d’aliments composés en France.

 

Volailles de chair: Terres du Sud rachète le couvoir lot-et-garonnais d’Aviagen 

La coopérative Terres du Sud et Aviagen ont signé le 31 août «un accord pour la reprise du couvoir et des fermes de ponte situés à Tonneins» (Lot-et-Garonne), annoncent les deux entreprises dans un communiqué le 5 septembre. Outre le couvoir, le site comprend aussi quatre fermes de ponte (sept bâtiments pour la production des œufs à couver). Avec ce rachat, Terres du Sud devient «acteur de l’accouvage en volailles de chair», via sa nouvelle filiale Couvée d’Aquitaine. Celle-ci commercialisera ses premiers poussins d’un jour «dès le mois de septembre». Du côté d’Aviagen, «cette cession est le résultat des épisodes successifs de grippe aviaire»: le couvoir de Tonneins «exportait 100% de sa production de poussins d’un jour hors Europe». Une activité pénalisée par les restrictions sanitaires dues à la lutte contre la maladie et les embargos mis en place par certains pays clients. Pour gérer le couvoir de Tonneins, Terres du Sud a «fait le choix de s’associer à un partenaire de longue date, expert reconnu de l’accouvage»: Damien Betouigt, déjà à la tête du couvoir de la Côte d’Argent, dans les Landes.

 

Porc: Philippe Bizien élu président d’Inaporc, François Valy reconduit à la tête de la FNP 

Lors d’un conseil d’administration le 6 septembre, Philippe Bizien a été élu président d’Inaporc, indique un communiqué le même jour. À l’issue d’une campagne musclée, l’éleveur finistérien était finalement «le seul candidat à la présidence à la suite du retrait de François Valy». Philippe Bizien est président d’Evel’Up, deuxième groupement en France, en négociation avec Agrial en vue d'un rapprochement. Il préside aussi la section porcine de la Coopération agricole. Comme le précise l’interprofession, «après un début de carrière mené dans le secteur de la banque et des assurances, Philippe Bizien a repris l’élevage familial». Une exploitation qui fait l’objet d’une enquête du parquet de Brest visant l’extension de 9000 à 12 000 porcs. Dans un contexte de baisse de la production et de prix du porc record, M. Bizien «s’attachera à maintenir la cohésion de la filière», tout en poursuivant la «démarche de responsabilité sociétale à horizon 2035 pour définir une stratégie collective de sortie de crise». De son côté, François Valy «a préféré se désister pour l’intérêt de la filière», indique le communiqué d’Inaporc. Éleveur dans le Morbihan, M. Valy a été reconduit à la présidence de la FNP (producteurs de porcs, FNSEA) le 5 septembre.

 

Protéines végétales: Carrefour crée une «coalition» pour leur développement avec sept industriels 

Le géant de la distribution Carrefour s'est allié à sept industriels, dont Danone et Bonduelle, pour augmenter les ventes de produits à base de protéines végétales, alternatives à la viande et aux produits laitiers, moins contributrices au réchauffement climatique, ont annoncé les groupes le 6 septembre. «Aujourd'hui, nos clients ne veulent plus seulement du bio, ils veulent du local, ils veulent de l'ultra frais et du végétal», a exposé le patron de Carrefour, Alexandre Bompard, lors de la présentation à la presse de cette «coalition internationale pour accroître les ventes d'alternatives végétales». Concrètement, le distributeur veut que ces produits, qui comprennent les laits et fromages végétaux, burgers et plats vegans, mais aussi les légumineuses, soient «mieux identifiés et appréciés», avec une signalétique en magasin et de la pédagogie auprès des consommateurs. Aux côtés du distributeur, les groupes Danone, Unilever, Bel (Kiri, Boursin...), Andros, Bonduelle, Nutrition & Santé (Gerblé, Céréal...) et Savencia (Tartare, St-Moret...) visent ensemble un chiffre d'affaires total de 3 milliards d'euros sur ces produits d'ici 2026.

 

Vin : déblocage des prêts bonifiés attendu pour la mi-septembre (syndicat) 

A l’issue d’un entretien le 6 septembre avec Marc Fesneau, le président des Vignerons indépendants Jean-Marie Fabre se montre confiant sur le déblocage de prêts bonifiés pour les entreprises viticoles, dans le prolongement des PGE (prêts garantis par l’Etat). «L’arbitrage devrait aboutir le 15 septembre», déclare-t-il, à propos du nouveau dispositif de trésorerie réclamé depuis des mois. Une enveloppe de bonification de quelque 10 M€ sur une dizaine d’années est envisagée, d’après lui. Face à l’épisode de sécheresse, Vignerons indépendants a réclamé au ministre des allègements de charges sociales et foncières. Le syndicat a aussi demandé la mise en place d’une aide similaire à celle obtenue après le gel du printemps 2021. Destinée aux entreprises de l’aval, l’indemnisation doit être financée via la réserve de crise agricole, un fonds européen que la France peut abonder, avance Jean-Marie Fabre. Les difficultés structurelles du vignoble ont aussi été abordées lors de la rencontre. «Il faut voir comment recalibrer l’offre de vin rouge par rapport aux ventes, selon lui. Une réflexion est à mener sur l’arrachage, qui peut être temporaire ou définitif.»

 

Bassines: reprise des réunions de la «mission d'écoute» du comité de bassin Loire-Bretagne 

De nouvelles réunions de la «mission d'écoute» du comité de bassin Loire-Bretagne ont eu lieu les 4 et 5 septembre autour des projets de retenues d'eau collectives dans les Deux-Sèvres. Ce sont les premières depuis le vote, début juillet, d'une motion du comité de bassin, en faveur de la prolongation de cette «mission d'écoute», qui vise à «se rassembler autour de propositions, pour sortir d’une situation de blocage et de tension». La motion plaidait également pour «que chaque projet de retenue de substitution soit adossé à des engagements individuels et collectifs, pris par les exploitants agricoles irrigants, favorables à la transition agroécologique, avec obligation de résultat». La Fnab (agriculteurs bio) a été entendue lors de ces réunions, et estime, dans un communiqué paru le 6 septembre, que la reprise des travaux sur les bassines des Deux-Sèvres est «en parfaite contradiction avec la volonté du comité de bassin» et suscite une «rupture de dialogue». C'est en janvier que la «mission» a été lancée par le comité de bassin, par un scrutin qui avait acquis l'ensemble des votes, sauf celui de l'État.

 

Bassines: procès vendredi pour l'organisation des manifestations interdites à Sainte-Soline 

Le droit de manifester sera au cœur du procès de responsables syndicaux et militants écologistes jugés en correctionnelle, le 8 septembre à Niort, pour avoir organisé des rassemblements contre les «bassines» à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) interdits par les autorités. Cinq prévenus – Benoît Feuillu et Basile Dutertre, militants des Soulèvements de la Terre, Benoît Jaunet et Nicolas Girod, représentants de la Confédération paysanne, ainsi que Julien Le Guet, porte-parole du collectif «Bassines non merci» – sont poursuivis pour la manifestation du 25 mars qui avait donné lieu à de violents affrontements avec les forces de l'ordre. Trois d'entre eux sont aussi jugés pour un rassemblement interdit sur le même site, le 29 octobre 2022, de même que deux syndicalistes de la CGT et de Solidaires, David Bodin et Hervé Auguin. Tous encourent six mois d'emprisonnement, outre des peines complémentaires pouvant aller jusqu'à la privation des droits civiques, avait indiqué le parquet de Niort après leur convocation à la gendarmerie, fin juin.

 

Enseignement agricole : une nouvelle rentrée avec «des bouts de ficelles» (syndicat) 

Le Snetap-FSU (syndicat de l’Enseignement technique agricole public) a dénoncé le 6 septembre «une nouvelle rentrée scolaire avec des bouts de ficelles». Manque de moyens pédagogiques, faible attractivité des métiers: la situation de l’enseignement agricole lui paraît bien sombre. Cette rentrée 2023 est «sous le signe d’une grande incertitude» a déclaré le co-secrétaire général Frédéric Chassagnette, «toujours à la recherche d’une politique publique assumée, volontariste et financée». «Face à de grands défis sociétaux, l’enseignement agricole doit servir de levier pour relever deux enjeux: réussir la transition écologique, profiter du renouvellement des générations en agriculture», considère le syndicat. «On aura du mal à atteindre ces objectifs», a estimé Frédéric Chassagnette, déplorant un budget «à l’équilibre». D’après lui, le ministère se prévaut d’avoir réussi à redéployer huit classes dans le public. «Ça n’est pas beaucoup», a commenté le syndicaliste. D’autant que, d’après lui, quelques classes pourraient avoir des difficultés à être maintenues à l’ouverture cette rentrée.

 

PLOA: la Coopération agricole demande «les moyens d’être compétitifs» face aux importations 

«Nous devons avoir les moyens d’être compétitifs et d’être présents sur des produits d’entrée de gamme et de moyenne gamme sur lesquels les Français ont massivement reporté leurs achats», a déclaré le président de la Coopération agricole, Dominique Chargé à la conférence de presse de rentrée de l’organisation, le 6 septembre. Celui qui est aussi vice-président de la coopérative Terrena et producteur de lait et de volailles alerte sur la hausse des importations liée aux arbitrages des consommateurs dans un contexte de forte inflation. «Aujourd’hui, un tiers de la viande consommée est importée. C’est un poulet sur deux», illustre-t-il. D’après une note de conjoncture de FranceAgriMer, les importations de viande de poulet sont en hausse de 7,3% en volume au premier trimestre 2023. Les importations totales de viande ont augmenté de 11,7% en un an en 2022, souligne Dominique Chargé, citant là aussi des données communiquées par le service du ministère de l’Agriculture. Face à ce constat, le président de LCA appelle à «un choc de compétitivité et de simplification normative», considérant que le projet de loi d’orientation agricole est «l’outil idéal» pour le mettre en œuvre. Il se dit, par ailleurs, favorable à l’inscription d’un objectif de «souveraineté alimentaire» en préambule du code rural.

 

Ail : problèmes de calibres sur la récolte 2023, la filière veut mieux valoriser la catégorie 2 

Alors que la récolte 2023 d'ail français s’annonce bonne en qualité mais avec peu de gros calibres, l’Aniail (interprofession ail) a expliqué, dans un communiqué le 6 septembre, que la filière cherchait les moyens de valoriser les produits de catégorie 2. En l’absence de conditions climatiques extrêmes pendant le cycle végétatif, les producteurs s’attendaient à une année prometteuse. Malheureusement, les fortes pluies de juin sont venues perturber la récolte, même si le tonnage est reconduit (entre 19 000 et 20 000 tonnes). Résultat : une prédominance de calibres moyens des bulbes, en ail violet, rose ou blanc. Les producteurs ont noté des lots hétérogènes au niveau de la coloration. Sur l’ail blanc et violet, un pourcentage de bulbes éclatés sera déclassé entraînant des pertes de rendement entre 10 et 15%. Pour la filière, la situation s’avère compliquée face aux exigences de la GMS, principal canal de distribution demandant un produit «premium » (cat.1), qui ne permettront pas de valoriser 100% de la production. Pour cela, il serait nécessaire pour les producteurs et metteurs en marché de commercialiser la catégorie 2 (30 à 40% des volumes), dont le prix est cependant quatre fois inférieur à celui de la catégorie 1. «Elargir l’offre avec un ail second choix serait par ailleurs une réponse anti-inflation et anti-gaspillage», plaide l’Aniail.

 

Amandes : la Compagnie des Amandes élargit son offre aux vergers de petite surface 

La Compagnie des Amandes (CDA) présentera, le 8 septembre, une nouvelle offre exclusivement dédiée aux petits producteurs d’amandes. Alors que les producteurs travaillant actuellement avec CDA ont des surfaces d’une dizaine d’hectares, les producteurs français ont «une surface moyenne de 2 hectares, explique François Moulias, directeur général à Agra Presse. Dans ces conditions, le producteur n’a pas les moyens de s’équiper, surtout en séchage. De plus, il n’a pas les volumes suffisants pour aborder le marché de la grande distribution, ou de la pâtisserie». CDA proposera deux contrats d’achat à destination des plus petits producteurs. Le premier, sur trois ans, concernera aussi bien la récolte sur l’arbre, l’amande en coque après séchage, ou l’amandon après cassage et agréage. Il est conditionné par la mise en place de procédures de contrôle de qualité et de traçabilité (formations offertes). L’autre contrat (3 à 15 ans) inclut des aides à la plantation, dont un crédit bancaire de 11 000€/hectare avec un différé de remboursement de cinq ans et une aide «bas carbone» évaluée à 3500€/hectare. Cette offre est proposée dans le cadre de l’organisation de producteur «Amandiers de France», dont la Compagnie des Amandes achètera la production.

 

Asperge : la filière veut créer un modèle de prédiction de la dynamique de la production 

En partenariat avec l'Inrae, l’AOPn Asperges de France travaille à mieux prédire la production en asperge, ce qui aurait un impact positif sur le travail saisonnier et permettrait d'anticiper les effets du changement climatique sur la production. Pour ce faire, les deux partenaires proposent une thèse, sur une durée de 36 mois (à partir du 1er novembre). Il s’agira de mieux comprendre l’effet du climat et des pratiques culturales sur la physiologie de l’asperge pour prédire la date et l’amplitude du pic de production ainsi que la date de démarrage de campagne et le rendement potentiel. Par ailleurs, les travaux chercheront à évaluer les conséquences du changement climatique sur la physiologique de l’asperge et sur la production ainsi que l’impact des facteurs biotiques, et en particulier de Crioceris asparagi, un coléoptère particulièrement ravageur, sur le cycle de vie de la plante. Un modèle mathématique sera élaboré à partir de l’ensemble des données. Produite de février à juin, l’asperge française souffre de la concurrence espagnole, et dans une moindre mesure des asperges allemandes, hollandaises, belges et italiennes. L’AOPn considère qu’«une meilleure prédiction de l’offre serait le garant de stratégies commerciales et de communication adaptées à la demande du consommateur» et en cela, un gage de pérennité économique des exploitations.

 

Betterave à sucre: Tereos s'attend à «une belle croissance» de sa production 

Le groupe sucrier Tereos s'attend à une «belle croissance» de sa production betteravière, pour sa récolte annuelle qui démarrera le 8 septembre grâce à des «conditions météorologiques idéales», dans un communiqué publié le 5 septembre. Le deuxième groupe sucrier mondial a aussi annoncé porter «la rémunération globale moyenne des betteraves de la précédente campagne à 43,10 euros la tonne» (+1,51 euro/tonne), tenant compte de la forte augmentation du prix du sucre et de la bonne santé du groupe. La hausse globale est de 44,15% par rapport à 2021-2022. La campagne 2023-2024 débutera avec le démarrage de la sucrerie de Lillers (Pas-de-Calais) et s'étalera jusqu'au 26 septembre, avec la mise en route de la dernière des huit sucreries du groupe à Connantre (Marne). Ce «démarrage anticipé», par rapport à des récoltes débutant habituellement quinze jours plus tard, est dû à «des conditions météorologiques idéales et un impact contenu de la jaunisse». «L'état sanitaire et hydrique actuel», ainsi que des «températures annoncées favorables», devraient «permettre une belle croissance de la production betteravière au cours des prochaines semaines», indique le groupe.

 

Maïs: avec une production record, le Brésil va devenir premier exportateur mondial 

Déjà premier producteur et exportateur mondial de soja, le Brésil va cette année devenir le premier fournisseur mondial de maïs grâce à une récolte record et dépasser les Etats-Unis, ont annoncé le 6 septembre les autorités brésiliennes. La production brésilienne de maïs doit progresser de 16,6% cette année et atteindre un total de 131,9 millions de tonnes, selon les données publiées par la Compagnie nationale d'approvisionnement (Conab, publique) dans son dernier rapport de la saison, alors que la récolte est quasiment terminée. La surface totale dédiée à la culture de la céréale, estimée cette saison à 22,3 millions d'hectares (+3,2%), n'a jamais été aussi élevée. Quant à la productivité, elle doit croître de 13%, atteignant même un niveau record dans l'Etat du Mato Grosso (centre-ouest), principal fournisseur du pays, qui enregistre un rendement de 6.898 kg/hectare. La Conab prévoit des exportations de maïs à hauteur de 50 millions de tonnes, «dépassant les exportations nord-américaines». Le ministère américain de l'Agriculture (USDA), dans son rapport d'août 2023, estime que les ventes brésiliennes pourraient atteindre 56 millions de tonnes, devant les exportations américaines estimées à 41,3 millions de tonnes. Les Etats-Unis restent en revanche de loin le premier producteur mondial de maïs, avec 348,8 millions de tonnes.

 

Plastiques agricoles: l'ancien d.g. de la FNPL devient délégué général du CPA 

Dans un communiqué diffusé le 6 septembre, le Comité français des plastiques en agriculture (CPA) annonce la nomination de Vincent Brack au poste de délégué général. Il était auparavant directeur de la FNPL (producteurs de lait, FNSEA), où il a été remplacé en mars par Benjamin Guillaumé, préalablement chef du service «économie des filières» de la FNSEA. Au CPA, M. Brack remplace Bernard Le Moine, qui «l’accompagnera jusqu’à la fin de l’année dans sa prise de poste».

 

Carbone: la start-up TerraTerra devient Agoterra 

Spécialisée dans la compensation carbone, la start-up TerraTerre change de nom pour devenir Agoterra, a annoncé son fondateur Mathieu Toulemonde sur LinkedIn, le 4 septembre. La plateforme qui met en relations entreprises souhaitant acheter des crédits carbone à des agriculteurs souhaitait un nom «plus international», d’autant qu’elle travaille avec «plus d’une centaine d’agriculteurs hors de France». Dans une note parue en juin, le groupe américain Microsoft observe qu’il existe actuellement «bien plus» de places de marchés de capture du carbone (tous secteurs confondus) que d’acheteurs et de vendeurs. Le «défi» est bel et bien «d’attirer plus d’acheteurs sur ce marché et de concrétiser plus de projets», souligne le géant de l’informatique.