La semaine de la mobilité, mi-septembre, a été l’un des prétextes pour des collégiens de venir en vélo visiter la ferme de François Nugue à Varenne-Saint-Germain, près de Paray-le-Monial. Une rencontre au final aussi sportive et sympathique que riche en enseignement.
Quatre classes de sixième du collège René Cassin de Paray-le-Monial sont venus mi-septembre à la rencontre de François Nugue, dans sa ferme de Varenne-Saint-Germain. Le thème choisi par les professeurs impliqués était "l’itinéraire du pain, du blé à la baguette".
Si l’éleveur-producteur du Charolais-Brionnais a ainsi longuement expliqué les différentes étapes de croissance d’une céréale comme le blé, « depuis la préparation du sol jusqu'au stockage », il a aussi évoqué plus largement son métier.
C’était en effet l’occasion de montrer à la centaine d’élèves présents, « les différents matériels qui se rapportent » à cette culture, et de préciser notamment que le gros matériel n’est souvent pas « à un seul agriculteur, mais à plusieurs ».
Si le principe des Cuma a dû être une découverte pour de nombreux enfants, ceux-ci ont également eu la démonstration que le pulvérisateur de 18 m peut aussi être « fermé jusqu’à un tronçon de trois mètres », permettant un travail aussi rapide que précis.
Ainsi François Nugue a rappelé que l’objectif des agriculteurs est de produire du blé de qualité pour qu’au final le pain soit bon, et que le rôle de ces agriculteurs est de « surveiller » ce blé, et si besoin de le « soigner »…
Le temps consacré aux questions-réponses a été l’occasion de faire passer d’autres messages en répondant à des interrogations du type « comment on voit si le blé est mûr ? », « est-ce qu’il faut l’arroser ? », « qu’est-ce qu’on fait de la tige ? », « qu’est-ce qu’on fait du blé quand l’analyse dit qu’on ne peut pas faire du pain ? », et toute une série de questions sur les vaches allaitantes qui se trouvaient à proximité. Professeurs et élèves ont pu découvrir que « les agriculteurs sont des gens comme les autres avec lesquels il est possible de discuter et de se comprendre ».
Si l’agriculteur a donc pu mesurer une nouvelle fois toute l’importance d’expliquer son métier, de parler de ses pratiques, même à des enseignants et à des enfants "de la campagne", il a aussi vu l’intérêt d’être à proximité de la voie verte par laquelle ces collégiens sont arrivés à vélo. « C’est à réfléchir de notre côté, mais les voies vertes sont peut-être une opportunité, pour nous, de faire découvrir aux enfants ce que l’on fait et comment, et en plus, à moindre frais, à proximité et de façon ludique ».
