Sommet de l’Elevage
Contrat écrit obligatoire en viande bovine !

Au tout premier jour du Sommet de l’Élevage, ce 5 octobre à Cournon, la FNB a réitéré avec force auprès du Ministre de l’Agriculture, sa volonté de voir s’imposer enfin les contrats écrit en viande bovine. Julien Denormandie a donc annoncé le calendrier précis de mise en œuvre de cette contractualisation obligatoire au plus tard au 1er janvier 2022.

Alors que la proposition de loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs vient de faire l’objet d’un accord entre députés et sénateurs, Julien Denormandie a détaillé, ce mardi, en direct du Sommet de l’Élevage, le contenu du futur décret visant à appliquer la contractualisation obligatoire dans le secteur bovin viande.
Alors qu’à ce jour, moins de 3 % des volumes font l’objet d’une contractualisation écrite, cette pratique devra devenir la norme dès les tout prochains mois.
Au 1er janvier 2022, toute commercialisation de jeunes bovins, de génisses et de vaches allaitantes devra être contractualisée. Suivront, au 1er juillet 2022, la catégorie des broutards puis, au 1er janvier 2023, celle des vaches laitières.
Pour Bruno Dufayet, président de la Fédération Nationale Bovine : « Depuis plus de vingt ans, nous nous battons pour faire entrer la contractualisation dans les pratiques de notre filière. Le contrat, c’est la meilleure manière pour un éleveur de redevenir acteur dans la négociation du prix de ses animaux. C’est plus de visibilité et de perspectives pour le vendeur, comme pour l’acheteur. C’est plus de transparence dans les relations commerciales et dans la lecture du marché. Et un vrai levier concret pour sécuriser le renouvellement des générations dans notre secteur. Il aura malheureusement fallu une obligation par la loi pour provoquer ce basculement. Désormais, nous serons aux côtés des éleveurs pour les accompagner dans ce changement d’habitudes et les aider à utiliser ce nouvel outil pour aller chercher du prix ». Actuellement, tous les voyants des marchés sont au vert sauf côté éleveurs qui doivent chercher à « passer des hausses », comme les incitent la FDSEA 71, FRB et section bovine de Saône-et-Loire (lire notre précédente édition).