Brexit
Face au Brexit, Londres prépare ses arrières

Publié par Cédric Michelin
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À l’ordre du jour du sommet européen des 22 et 23 juin, y compris lors d’un échange de vues à vingt-sept, les pourparlers sur le Brexit ont été lancés le 19 juin à Bruxelles par Michel Barnier, négociateur en chef de l’Union Européenne (ancien Ministre de l'Agriculture française), et David Davis, le secrétaire d’État britannique à la sortie de l’Union. « Nous allons quitter le marché unique et l’union douanière », a affirmé ce dernier. L’ex-ministre et commissaire européen français a tenté de son côté de convaincre son interlocuteur de parler d'abord du divorce avant d'évoquer les futures relations, commerciales notamment, entre les deux parties. 

 

Face au Brexit, Londres prépare ses arrières

Mais, sans perdre de temps, Londres prépare ses arrières. La première ministre, Theresa May, vient de nommer un conseiller du gouvernement chargé de l’aider à préparer des accords de libre-échange avec le reste du monde. Il s’agit de l’ex-diplomate néo-zélandais (mais doté aussi de la nationalité britannique) Crawford Falconer, qui a, entre autres, été l’ambassadeur de son pays auprès de l’OMC et, dans cette fonction, a assuré de 2005 à 2009 la présidence des négociations agricoles de l’organisation mondiale. 

Quant au secrétaire d’État britannique au commerce international, Liam Fox, il était le 19 juin à Washington « pour explorer les moyens d’approfondir les liens commerciaux et économiques » avec le grand frère américain. 

Un premier calendrier indicatif a été fixé lors de la session de lancement des pourparlers entre l’UE et le Royaume-Uni. Les négociateurs se réuniront les 17 juillet, 28 août, 18 septembre et 9 octobre, les langues de travail étant le français et l’anglais. Les dossiers considérés comme les plus pressants sont les doits des citoyens, l’accord financier (les « comptes à solder », selon l’expression de Michel Barnier) et les autres « questions nées de la séparation ».