Des JA en quête de bon sens
L'assemblée générale des JA de Bourgogne Franche-Comté s'est déroulée à Dissangis dans l'Yonne le 19 avril dernier. Au menu de la convivialité bien entendu, mais aussi beaucoup de bon sens et des échanges propres à faire réfléchir les jeunes comme les aînés.

L'ambiance était à l'action pour cette assemblée générale des JA de Bourgogne-Franche-Comté. Avec un retour sur les actions 2018 et un point sur ce qui constitue le fond de l'activité du syndicat jeune : l'installation, la formation, le renouvellement des générations... Arnaud Gaillot, secrétaire général des JA au national, n'a pas manqué d'ajouter à cette liste le nécessaire suivi des dossiers professionnels en cours, comme la structuration des filières, la mise en place des EGAlim, les enjeux eau et climat... autant d'axes de réflexion « qui demandent la mobilisation et la participation des JA aux groupes de réflexion ».
Pas question d'oublier que ce sont les JA d'aujourd'hui qui construisent l'agriculture de demain et qui vont se retrouver exposés en première ligne aux profondes adaptations que l'évolution du contexte environnemental, sociétal et économique va nécessiter. Une évidence ressort, pas d'état de grâce pour les jeunes installés, mais une plongée dans le grand bain et l'obligation d'apprendre à nager très vite. Les JA profitent heureusement des atouts de la jeunesse : le dynamisme, la volonté de dépasser les obstacles, l'énergie et le sens du collectif.
Plus immédiat, un rapide tour des départements a permis de mesurer l'étendue des difficultés du moment. La sécheresse de 2018 a laissé des traces et l'incertitude pointe quant à l'évolution des précipitations et des nappes en 2019. Les questions foncières et la difficulté d'accès des jeunes au foncier appellent aussi des solutions innovantes. Le maintien du maillage des exploitations en dépend, alors que l'on constate trois départs pour deux installations... Certains territoires et certaines productions se trouvant plus avantagés que d'autres.
Où l'on parle contrats, filières...
Les incertitudes poussent à inventer des solutions innovantes et donc à se rassembler, à travailler en commun. La coopération reste un socle collectif solide, mais la transversalité des problématiques appelle aussi à travailler ensemble en filières et en entre filières. La question a donc été posée lors d'une table ronde de la plus-value que les agriculteurs pouvaient espérer en s'inscrivant dans des échanges inter-filières ? Sur le grill, Sébastien Colin, responsable filières au JA BFC, Fabrice Genin, agriculteur ayant fait le choix de l'organisation collective, Christophe Lamarre éleveur (vaches allaitantes et porcs) et transformateur, Florent Salmon, éleveur en Bretagne, Patrick Grosjean directeur des productions animales pour Terre Comtoise, au sein du grand ensemble coopératif Alliance BFC. La diversité des expériences, des parcours et des engagements a montré que là encore les solutions étaient forcément plurielles, mais que la réussite des échanges dans la durée dépendait d'une stratégie gagnant/gagnant. La réussite de tout échange, qu'il soit entre individus ou entre structures, est au prix de l'équité entre les parties et de l'équité du contrat. Tout est possible à condition de « raison garder » dans l'élaboration du prix le plus juste pour chacune des parties. Les règles de bon sens restent toujours les mêmes, « les contrats comme les relations doivent se tisser sur le long terme. Un contrat se respecte, c'est un engagement ».
Une des clés « pour s'adapter aux évolutions, c'est d'innover, de recréer du lien social ».
Anne-Marie Klein
Des JA en quête de bon sens

L'ambiance était à l'action pour cette assemblée générale des JA de Bourgogne-Franche-Comté. Avec un retour sur les actions 2018 et un point sur ce qui constitue le fond de l'activité du syndicat jeune : l'installation, la formation, le renouvellement des générations... Arnaud Gaillot, secrétaire général des JA au national, n'a pas manqué d'ajouter à cette liste le nécessaire suivi des dossiers professionnels en cours, comme la structuration des filières, la mise en place des EGAlim, les enjeux eau et climat... autant d'axes de réflexion « qui demandent la mobilisation et la participation des JA aux groupes de réflexion ».
Pas question d'oublier que ce sont les JA d'aujourd'hui qui construisent l'agriculture de demain et qui vont se retrouver exposés en première ligne aux profondes adaptations que l'évolution du contexte environnemental, sociétal et économique va nécessiter. Une évidence ressort, pas d'état de grâce pour les jeunes installés, mais une plongée dans le grand bain et l'obligation d'apprendre à nager très vite. Les JA profitent heureusement des atouts de la jeunesse : le dynamisme, la volonté de dépasser les obstacles, l'énergie et le sens du collectif.
Plus immédiat, un rapide tour des départements a permis de mesurer l'étendue des difficultés du moment. La sécheresse de 2018 a laissé des traces et l'incertitude pointe quant à l'évolution des précipitations et des nappes en 2019. Les questions foncières et la difficulté d'accès des jeunes au foncier appellent aussi des solutions innovantes. Le maintien du maillage des exploitations en dépend, alors que l'on constate trois départs pour deux installations... Certains territoires et certaines productions se trouvant plus avantagés que d'autres.
Où l'on parle contrats, filières...
Les incertitudes poussent à inventer des solutions innovantes et donc à se rassembler, à travailler en commun. La coopération reste un socle collectif solide, mais la transversalité des problématiques appelle aussi à travailler ensemble en filières et en entre filières. La question a donc été posée lors d'une table ronde de la plus-value que les agriculteurs pouvaient espérer en s'inscrivant dans des échanges inter-filières ? Sur le grill, Sébastien Colin, responsable filières au JA BFC, Fabrice Genin, agriculteur ayant fait le choix de l'organisation collective, Christophe Lamarre éleveur (vaches allaitantes et porcs) et transformateur, Florent Salmon, éleveur en Bretagne, Patrick Grosjean directeur des productions animales pour Terre Comtoise, au sein du grand ensemble coopératif Alliance BFC. La diversité des expériences, des parcours et des engagements a montré que là encore les solutions étaient forcément plurielles, mais que la réussite des échanges dans la durée dépendait d'une stratégie gagnant/gagnant. La réussite de tout échange, qu'il soit entre individus ou entre structures, est au prix de l'équité entre les parties et de l'équité du contrat. Tout est possible à condition de « raison garder » dans l'élaboration du prix le plus juste pour chacune des parties. Les règles de bon sens restent toujours les mêmes, « les contrats comme les relations doivent se tisser sur le long terme. Un contrat se respecte, c'est un engagement ».
Une des clés « pour s'adapter aux évolutions, c'est d'innover, de recréer du lien social ».
Anne-Marie Klein