L’expérience inédite du mentorat
En juillet 2018, la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire lançait le mentorat à titre expérimental. Un an et demi après, le concept est cette fois validé et une deuxième campagne de recrutement de participants est lancée. L’idée est de constituer plusieurs binômes (ou dyades) composés d’une agricultrice ou d’un agriculteur et d’un chef d’entreprise d’un secteur autre que l’agriculture. Cet accompagnement inédit mérite réflexion, car les premiers mentors et mentorés témoignent tous d’une même belle expérience.

Actuellement, la demi douzaine de duos créés pour la phase expérimentale en sont tous à des stades différents.
Il faut dire que chaque binôme, une fois constitué par l’intermédiaire de la chambre d’agriculture, est autonome et évolue à son rythme.
Pour cette période de test, la volonté avait été de trouver des agriculteurs de productions différentes, de plusieurs secteurs du département, en activité depuis plus ou moins longtemps.
Jeune installé en viticulture à Péronnes depuis 2016, Rémi Desmaris a tout de suite été tenté par l’aventure : « le principe d’échanger avec quelqu’un qui, a priori, n’y connaît rien en viticulture m’a tout de suite semblé intéressant et enrichissant, explique-t-il, car en posant des questions qui peuvent parfois être naïves, notre mentor remet tout en perspective et nous ouvre d’autres champs ». Comme pour tout un chacun, Rémi Desmaris décrit plutôt son cercle de relations constitué de beaucoup de professionnels de la vigne, presque un entre soi « qui donne des œillères ». Ce regard extérieur du mentor, engagé dans la démarche de façon bénévole, est aussi mis en avant par l'éleveuse Anne-Marie Barge qui souligne par ailleurs l’ouverture qu’il offre : « nous avons le nez dans le guidon, ce mentorat permet donc de prendre le temps de prendre du recul, ce que l’on ne s’accorde jamais ».
L’expérience hors business
Et puis il y a le partage d’expérience, « mon mentor a lui-même eu sa propre société, rappelle Rémi Desmaris. Il a eu affaire à des associés, à des salariés, il a connu des hauts et des bas ». Tout ceci, même si le jeune viticulteur est seul sur son domaine, même s’il a été salarié dans d’autres secteurs, il va peut-être y être confronté un jour et devra cette fois l’appréhender en tant que patron...
De son côté, Philippe Bierry, ex-chef d’entreprise dans le secteur de l'informatique basé à Chalon-sur-Saône, a découvert dans le mentorat un aspect sincère : « puisqu’il n’y a aucune question de business entre nous, cela permet de trouver une vraie qualité d’échange et de véritablement réfléchir sur des pistes de progrès, tout en faisant ressortir tous les pièges à éviter ».
Déjà une aide concrète
Et des pièges, cet ancien patron convaincu des vertus de la transmission d’expérience en a connu tout au long de sa carrière. « Cela me permet de voir avec lui tous les aspects humains et sociétaux, fait ainsi ressortir Rémi Desmaris, il n’a pas réponse à tout mais il peut me faire part de son expérience, de la façon dont il a géré certaines situations ». Une mise en parallèle qui pourra peut-être offrir des clés au viticulteur pour gérer les années de mauvaise récolte…
En attendant, le jeune installé a déjà eu une aide concrète dans son développement de vente de bouteilles : « Philippe m’a tout de suite demandé comment j’allais gérer mon fichier clients, un aspect de la commercialisation que je n’avais pas spécialement anticipé. Il m’a conseillé des logiciels que je ne connaissais pas car non utilisés dans le secteur viticole ».
Les difficultés des autres
Chaque binôme trouve son organisation propre : « avec mon mentor, détaille ainsi Anne-Marie Barge, nous avons décidé d’échanger une fois par mois. Et même si nous avons déjà amorcé plusieurs sujets, nous en sommes encore en phase de réflexion ».
De toute façon, comme le souligne l’éleveuse de Varenne l’Arconce, « c’est avant tout une aventure humaine qui nous permet de décloisonner nos professions et de relativiser sur le fait que nous ne sommes pas les seuls à avoir des difficultés ». Celle dont le mentor est Danièle Saint-Martin-Crayton, avocate à Mâcon, reconnaît aujourd’hui avoir « découvert beaucoup de choses sur le milieu des avocats. Notamment que dans ce secteur aussi, certains rencontrent des difficultés pour vivre de leur métier… ».
Ainsi, pour la jeune éleveuse, « le mentorat a encore plus bousculé mes réflexions », et cette aventure n’est même pas encore terminée !
L’expérience inédite du mentorat

Actuellement, la demi douzaine de duos créés pour la phase expérimentale en sont tous à des stades différents.
Il faut dire que chaque binôme, une fois constitué par l’intermédiaire de la chambre d’agriculture, est autonome et évolue à son rythme.
Pour cette période de test, la volonté avait été de trouver des agriculteurs de productions différentes, de plusieurs secteurs du département, en activité depuis plus ou moins longtemps.
Jeune installé en viticulture à Péronnes depuis 2016, Rémi Desmaris a tout de suite été tenté par l’aventure : « le principe d’échanger avec quelqu’un qui, a priori, n’y connaît rien en viticulture m’a tout de suite semblé intéressant et enrichissant, explique-t-il, car en posant des questions qui peuvent parfois être naïves, notre mentor remet tout en perspective et nous ouvre d’autres champs ». Comme pour tout un chacun, Rémi Desmaris décrit plutôt son cercle de relations constitué de beaucoup de professionnels de la vigne, presque un entre soi « qui donne des œillères ». Ce regard extérieur du mentor, engagé dans la démarche de façon bénévole, est aussi mis en avant par l'éleveuse Anne-Marie Barge qui souligne par ailleurs l’ouverture qu’il offre : « nous avons le nez dans le guidon, ce mentorat permet donc de prendre le temps de prendre du recul, ce que l’on ne s’accorde jamais ».
L’expérience hors business
Et puis il y a le partage d’expérience, « mon mentor a lui-même eu sa propre société, rappelle Rémi Desmaris. Il a eu affaire à des associés, à des salariés, il a connu des hauts et des bas ». Tout ceci, même si le jeune viticulteur est seul sur son domaine, même s’il a été salarié dans d’autres secteurs, il va peut-être y être confronté un jour et devra cette fois l’appréhender en tant que patron...
De son côté, Philippe Bierry, ex-chef d’entreprise dans le secteur de l'informatique basé à Chalon-sur-Saône, a découvert dans le mentorat un aspect sincère : « puisqu’il n’y a aucune question de business entre nous, cela permet de trouver une vraie qualité d’échange et de véritablement réfléchir sur des pistes de progrès, tout en faisant ressortir tous les pièges à éviter ».
Déjà une aide concrète
Et des pièges, cet ancien patron convaincu des vertus de la transmission d’expérience en a connu tout au long de sa carrière. « Cela me permet de voir avec lui tous les aspects humains et sociétaux, fait ainsi ressortir Rémi Desmaris, il n’a pas réponse à tout mais il peut me faire part de son expérience, de la façon dont il a géré certaines situations ». Une mise en parallèle qui pourra peut-être offrir des clés au viticulteur pour gérer les années de mauvaise récolte…
En attendant, le jeune installé a déjà eu une aide concrète dans son développement de vente de bouteilles : « Philippe m’a tout de suite demandé comment j’allais gérer mon fichier clients, un aspect de la commercialisation que je n’avais pas spécialement anticipé. Il m’a conseillé des logiciels que je ne connaissais pas car non utilisés dans le secteur viticole ».
Les difficultés des autres
Chaque binôme trouve son organisation propre : « avec mon mentor, détaille ainsi Anne-Marie Barge, nous avons décidé d’échanger une fois par mois. Et même si nous avons déjà amorcé plusieurs sujets, nous en sommes encore en phase de réflexion ».
De toute façon, comme le souligne l’éleveuse de Varenne l’Arconce, « c’est avant tout une aventure humaine qui nous permet de décloisonner nos professions et de relativiser sur le fait que nous ne sommes pas les seuls à avoir des difficultés ». Celle dont le mentor est Danièle Saint-Martin-Crayton, avocate à Mâcon, reconnaît aujourd’hui avoir « découvert beaucoup de choses sur le milieu des avocats. Notamment que dans ce secteur aussi, certains rencontrent des difficultés pour vivre de leur métier… ».
Ainsi, pour la jeune éleveuse, « le mentorat a encore plus bousculé mes réflexions », et cette aventure n’est même pas encore terminée !
L’expérience inédite du mentorat

Actuellement, la demi douzaine de duos créés pour la phase expérimentale en sont tous à des stades différents.
Il faut dire que chaque binôme, une fois constitué par l’intermédiaire de la chambre d’agriculture, est autonome et évolue à son rythme.
Pour cette période de test, la volonté avait été de trouver des agriculteurs de productions différentes, de plusieurs secteurs du département, en activité depuis plus ou moins longtemps.
Jeune installé en viticulture à Péronnes depuis 2016, Rémi Desmaris a tout de suite été tenté par l’aventure : « le principe d’échanger avec quelqu’un qui, a priori, n’y connaît rien en viticulture m’a tout de suite semblé intéressant et enrichissant, explique-t-il, car en posant des questions qui peuvent parfois être naïves, notre mentor remet tout en perspective et nous ouvre d’autres champs ». Comme pour tout un chacun, Rémi Desmaris décrit plutôt son cercle de relations constitué de beaucoup de professionnels de la vigne, presque un entre soi « qui donne des œillères ». Ce regard extérieur du mentor, engagé dans la démarche de façon bénévole, est aussi mis en avant par l'éleveuse Anne-Marie Barge qui souligne par ailleurs l’ouverture qu’il offre : « nous avons le nez dans le guidon, ce mentorat permet donc de prendre le temps de prendre du recul, ce que l’on ne s’accorde jamais ».
L’expérience hors business
Et puis il y a le partage d’expérience, « mon mentor a lui-même eu sa propre société, rappelle Rémi Desmaris. Il a eu affaire à des associés, à des salariés, il a connu des hauts et des bas ». Tout ceci, même si le jeune viticulteur est seul sur son domaine, même s’il a été salarié dans d’autres secteurs, il va peut-être y être confronté un jour et devra cette fois l’appréhender en tant que patron...
De son côté, Philippe Bierry, ex-chef d’entreprise dans le secteur de l'informatique basé à Chalon-sur-Saône, a découvert dans le mentorat un aspect sincère : « puisqu’il n’y a aucune question de business entre nous, cela permet de trouver une vraie qualité d’échange et de véritablement réfléchir sur des pistes de progrès, tout en faisant ressortir tous les pièges à éviter ».
Déjà une aide concrète
Et des pièges, cet ancien patron convaincu des vertus de la transmission d’expérience en a connu tout au long de sa carrière. « Cela me permet de voir avec lui tous les aspects humains et sociétaux, fait ainsi ressortir Rémi Desmaris, il n’a pas réponse à tout mais il peut me faire part de son expérience, de la façon dont il a géré certaines situations ». Une mise en parallèle qui pourra peut-être offrir des clés au viticulteur pour gérer les années de mauvaise récolte…
En attendant, le jeune installé a déjà eu une aide concrète dans son développement de vente de bouteilles : « Philippe m’a tout de suite demandé comment j’allais gérer mon fichier clients, un aspect de la commercialisation que je n’avais pas spécialement anticipé. Il m’a conseillé des logiciels que je ne connaissais pas car non utilisés dans le secteur viticole ».
Les difficultés des autres
Chaque binôme trouve son organisation propre : « avec mon mentor, détaille ainsi Anne-Marie Barge, nous avons décidé d’échanger une fois par mois. Et même si nous avons déjà amorcé plusieurs sujets, nous en sommes encore en phase de réflexion ».
De toute façon, comme le souligne l’éleveuse de Varenne l’Arconce, « c’est avant tout une aventure humaine qui nous permet de décloisonner nos professions et de relativiser sur le fait que nous ne sommes pas les seuls à avoir des difficultés ». Celle dont le mentor est Danièle Saint-Martin-Crayton, avocate à Mâcon, reconnaît aujourd’hui avoir « découvert beaucoup de choses sur le milieu des avocats. Notamment que dans ce secteur aussi, certains rencontrent des difficultés pour vivre de leur métier… ».
Ainsi, pour la jeune éleveuse, « le mentorat a encore plus bousculé mes réflexions », et cette aventure n’est même pas encore terminée !
L’expérience inédite du mentorat

Actuellement, la demi douzaine de duos créés pour la phase expérimentale en sont tous à des stades différents.
Il faut dire que chaque binôme, une fois constitué par l’intermédiaire de la chambre d’agriculture, est autonome et évolue à son rythme.
Pour cette période de test, la volonté avait été de trouver des agriculteurs de productions différentes, de plusieurs secteurs du département, en activité depuis plus ou moins longtemps.
Jeune installé en viticulture à Péronnes depuis 2016, Rémi Desmaris a tout de suite été tenté par l’aventure : « le principe d’échanger avec quelqu’un qui, a priori, n’y connaît rien en viticulture m’a tout de suite semblé intéressant et enrichissant, explique-t-il, car en posant des questions qui peuvent parfois être naïves, notre mentor remet tout en perspective et nous ouvre d’autres champs ». Comme pour tout un chacun, Rémi Desmaris décrit plutôt son cercle de relations constitué de beaucoup de professionnels de la vigne, presque un entre soi « qui donne des œillères ». Ce regard extérieur du mentor, engagé dans la démarche de façon bénévole, est aussi mis en avant par l'éleveuse Anne-Marie Barge qui souligne par ailleurs l’ouverture qu’il offre : « nous avons le nez dans le guidon, ce mentorat permet donc de prendre le temps de prendre du recul, ce que l’on ne s’accorde jamais ».
L’expérience hors business
Et puis il y a le partage d’expérience, « mon mentor a lui-même eu sa propre société, rappelle Rémi Desmaris. Il a eu affaire à des associés, à des salariés, il a connu des hauts et des bas ». Tout ceci, même si le jeune viticulteur est seul sur son domaine, même s’il a été salarié dans d’autres secteurs, il va peut-être y être confronté un jour et devra cette fois l’appréhender en tant que patron...
De son côté, Philippe Bierry, ex-chef d’entreprise dans le secteur de l'informatique basé à Chalon-sur-Saône, a découvert dans le mentorat un aspect sincère : « puisqu’il n’y a aucune question de business entre nous, cela permet de trouver une vraie qualité d’échange et de véritablement réfléchir sur des pistes de progrès, tout en faisant ressortir tous les pièges à éviter ».
Déjà une aide concrète
Et des pièges, cet ancien patron convaincu des vertus de la transmission d’expérience en a connu tout au long de sa carrière. « Cela me permet de voir avec lui tous les aspects humains et sociétaux, fait ainsi ressortir Rémi Desmaris, il n’a pas réponse à tout mais il peut me faire part de son expérience, de la façon dont il a géré certaines situations ». Une mise en parallèle qui pourra peut-être offrir des clés au viticulteur pour gérer les années de mauvaise récolte…
En attendant, le jeune installé a déjà eu une aide concrète dans son développement de vente de bouteilles : « Philippe m’a tout de suite demandé comment j’allais gérer mon fichier clients, un aspect de la commercialisation que je n’avais pas spécialement anticipé. Il m’a conseillé des logiciels que je ne connaissais pas car non utilisés dans le secteur viticole ».
Les difficultés des autres
Chaque binôme trouve son organisation propre : « avec mon mentor, détaille ainsi Anne-Marie Barge, nous avons décidé d’échanger une fois par mois. Et même si nous avons déjà amorcé plusieurs sujets, nous en sommes encore en phase de réflexion ».
De toute façon, comme le souligne l’éleveuse de Varenne l’Arconce, « c’est avant tout une aventure humaine qui nous permet de décloisonner nos professions et de relativiser sur le fait que nous ne sommes pas les seuls à avoir des difficultés ». Celle dont le mentor est Danièle Saint-Martin-Crayton, avocate à Mâcon, reconnaît aujourd’hui avoir « découvert beaucoup de choses sur le milieu des avocats. Notamment que dans ce secteur aussi, certains rencontrent des difficultés pour vivre de leur métier… ».
Ainsi, pour la jeune éleveuse, « le mentorat a encore plus bousculé mes réflexions », et cette aventure n’est même pas encore terminée !