Début janvier, la sécheresse des sols est descendue à son plus bas niveau en Europe depuis avril 2018, rapportent les données les plus récentes de l’observatoire européen de la sécheresse (EDO).
L’indicateur européen, actualisé tous les dix jours environ, s’appuie sur les anomalies de précipitations, de l’humidité des sols et de l’état de la végétation, selon les régions et les types de climat. En revanche, il ne prend pas en compte le niveau des nappes phréatiques. Entre le 1er et le 10 janvier 2024, la sécheresse des sols concernait ainsi 19,6 % du territoire européen et des côtes méditerranéennes, contre 35,1 % l’année dernière à la même période. Cette proportion est passée sous la barre des 20 % pour la première fois en six ans. Concernant la France, cette embellie s’accompagne d’une amélioration de la situation des nappes phréatiques, plus de la moitié d’entre elles étant au-dessus des normales en décembre 2023, selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Le pourtour méditerranéen, en manque chronique de pluies, reste toutefois en grande difficulté, en particulier dans le Roussillon où « la sécheresse des sols sera inédite pour une fin janvier », a averti le 23 janvier Météo France. Dans le reste de l’Europe, la sécheresse se concentrait dans le sud et le nord du continent début janvier. Sur la côte méditerranéenne, 51 % des surfaces étaient touchées en Grèce, 55 % en Italie, 35 % en Espagne et 98 % de Chypre. En Europe septentrionale, la Norvège (53 %), l’Islande (86 %) et les Îles Féroé (89 %) étaient les plus affectées. En comparaison, seuls 7 % du territoire français métropolitain et 0,3 % du territoire allemand étaient concernés par la sécheresse début janvier.
